Chapitre 42 : Ma bêtise

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Il m'emmène à l'extérieur du gymnase.

-Qu'est ce que tu voulais me dire ? finis-je par demander.

-J'ai parlé à un mec !

-Oui j'ai vu ! Alors raconte.

-Il s'appelle Théodore. Il est vraiment super gentil, on a commencé à discuter ! Il m'a dit qu'il était gay lui aussi.

-C'est cool, mais toi tu ressens quelque chose ?

-Je ne sais pas encore, j'aimerais le revoir.

-Je suis trop content pour toi !

-Moi aussi je suis content. Mais tu penses que j'y arriverai ?

-Arriver à quoi ?

-Je sais pas, à trouver quelqu'un.

-Je suis sûr que tu vas y arriver, et qui sait, ce sera peut-être ce Théodore !

-J'espère ! En tout cas merci !

Je repars vers le gymnase, Al est assise sur les escaliers, je la rejoins et m'assois à côté d'elle.

-Un jour, je découvrirai ce que vous me cachez.

-Un jour.

-En tout cas vous vous êtes énormément rapprochés !

-On va dire que c'est grâce à Carl et ta connerie !

-Merci !

-Tu sais que je rigole.

-Oui, je sais. me dit-elle en me prenant la main. Mais en réalité tu as raison, j'ai étais totalement conne.

-Tu ne pouvais pas savoir.

-Mais toi tu savais et je t'ai pas écouté.

-Tu étais sous le charme ! Combien de fois j'ai pas écouté ma mère qui me disait de passer à autre chose ! Jamais, je ne l'ai jamais écouté parce que j'étais et je suis amoureux de toi.

-Depuis quand tu m'aimes ?

-Tu vas rire

-Non.

-Le collège

-LE COLLÈGE !

-Oui..

-Mais comment j'ai pu ne rien voir !

-Tu étais avec Gabriel.

-Mais quand même !

-Mais c'est pas grave, regarde, maintenant tu le sais.

-Oui... Mais bon

-Tu n'as pas à t'en vouloir Al.

-Mais ça fait si longtemps et tu n'as pas lâché !

-Parce que je t'aime.

-Mais c'est plus que de l'amour ça !

-Oui, je suis complètement accro si tu préfères.

Elle m'embrasse et me serre dans ses bras.

-J'aurais quand même dû le voir plus tôt.

-C'est du passé. Concentre toi sur le présent.

Je la serre contre moi. Comme pour la protéger. Gabriel revient vers moi.

-Andrew ! Je l'aime bien, oui vraiment beaucoup, et on s'est embrassés, merci ! Vraiment merci, c'est grâce à toi !

-Mais c'est génial ! Je suis super content pour toi !

-Mais oui !

-Trop bien, tu as une meuf ?

-Euh non Alba.

Je le regarde pour l'encourager à le lui dire, il me regarde et sourit.

-Je suis gay.

Alba le regarde.

-Et.... et l'autre jour c'est moi qui ai embrassé Andrew.

-Parce qu'il te plaisait ?

-Oui, enfin plus maintenant.

-Putain, tu m'as menti Andrew ! Vous êtes vraiment que des menteurs sur cette putain d'île !

-Mais comprends moi, je voulais pas le dire alors qu'il n'était pas prêt.

-Alba, n'en veut pas à Andrew, c'est de ma faute.

-Il m'a quand même menti.

-Al....

Elle se lève et part quelque part au milieu de la foule.

-Tu ne l'as pas embrassé. Tu as dis ça pour qu'elle me fasse la gueule, j'ai raison ?

-Je t'assure que j'ai dit la vérité, je voulais pas que tout ça arrive.

Je sens que je vais pleurer. Et je m'effondrer, je suis en train de m'effondrer putain ! Devant mon ancien pire ennemi ! Bordel pourquoi la vie sacharne-t-elle sûr moi ?

Il me prend dans ses bras, mais je ne peux m'arrêter de pleurer, je me lève et fonce aux toilettes, je verrouille la porte et m'effondre au sol. Je cherche quelque chose, une lame. Je la tiens entre mes mains, je tremble, putain j'ai pas envie de faire ça, mais je tiens plus, le monde ne veut plus de moi, je dois m'en rendre compte. Mais je continue à fixer la lame, ma vue devient flou à cause des larmes.

Mais je me décide. J'approche la lame de mon poignet, mais je sursaute, on tambourine à la porte.

-Andrew ! Putain, ne fais pas de connerie ! Allez, sors de là !

C'est Al, et elle pleure. Je ne veux pas qu'elle me voit comme ça.

-Putain Andrew ! Tu es utile dans ce monde ! Alors ne te dis pas le contraire ! J'ai besoin de toi, moi ! Tout le monde a besoin d'une personne comme toi dans sa vie, alors ne te supprime pas ! Ne t'enlève pas cette putain de vie !

Sa voix est encore plus tremblante, on pleure tous les deux.

-Je t'aime Andrew ! Sors de là, je t'en supplie ! J'ai été conne de réagir comme ça ! Ouvre !

Je peux pas la laisser comme ça, je me lève, la lame toujours dans ma main. Je me dirige vers la porte, toujours en train de pleurer, je la déverrouille. Al et Gabriel sont devant, Gabriel me retire de suite la lame et je tombe au sol, à genoux, les mains sur mon visage. Je pleure, encore et encore, Al vient me serrer dans ses bras. Pourquoi aimer une personne fait aussi mal ?

Gabriel aussi me prend dans ses bras.

-Andrew. Je suis désolée. me chuchote Al.

Je la serre dans mes bras, et je veux rester ainsi, longtemps très longtemps.

-Tu m'as fait mal.

-Je sais Andrew, je suis désolée, je ne veux pas te perdre.

-Moi non plus, je veux pas te perdre.

Gabriel est reparti.

-On peut partir.

-Oui.

On se relève et on se dirige vers la sortie. J'ai encore les yeux gonflés à cause des larmes, le corps qui tremble, mais je suis avec Al. L'amour fait peut-être mal, mais je préfère souffrir pour Al que de rester loin d'elle.

Ne me laisse pas 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant