Chapitre 46 : Echoué

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Je me réveille et tousse recrachant de l'eau, je suis sur une île perdue. Al est un peu plus loin, je me lève et cours vers elle, je la secoue et elle finit par cracher l'eau. Je la serre contre moi. Ashley est introuvable. On finit par la trouver mais elle est morte.

-Ho mon dieu ! dis-Al en mettant ses mains sur sa bouche

Je m'accroupis et tente le tout pour le tout, je commence à lui faire un massage cardiaque. Al pose sa main sur mon épaule.

-C'est fini Andrew. 

Mes yeux sont remplis de larmes, je lève la tête pour la regarder et elle me serre dans ses bras.

-Elle avait seize ans putain !

-Je sais. me murmure t-elle

-Faut l'enterrer ! On peut pas la laisser comme ça.

-Mais sa famille ?

-Sa famille s'en fout d'elle

-Alors on va l'enterrer ici.

On met bien quatre heures pour creuser et reboucher le trou, je grave son nom sur du bois et le plante sur le sable. Je pleure encore

-On fait quoi maintenant ? lui dis-je

-On essaie de survivre ! On va faire un feu et on va écrire un message, Gabriel va bien finir par remarquer notre disparition et puis y'a ta mère.

-D'accord, et niveau nourriture ?

-Il doit bien y avoir des trucs sur cette île !

-Tu as raison.

Je me relève et essuie mes larmes.

-Je vais aller chercher du bois.

-Je m'occupe du message !

Je m'aventure dans l'île, je croise toutes sortes de fleurs magnifiques, ainsi que des oiseaux du paradis, des tradescantia spathacea, des cordylines, des palmiers, des faux philodendrons, des arbres du nom de Maui. des héliconias C'est dingue comme la nature est belle quand on la laisse avoir sa place Je ramasse du bois et remarque quelques bananiers.

Je rejoins Al qui a marqué SOS avec des coquillages. On commence à monter le feu.

-On l'allume avec quoi ? me demande t-elle

-Comme les hommes d'avant, avec deux morceaux de bois et de la paille, on peut prendre celle des palmiers.

-Ça marche.

Après avoir trouvé le matériel, je commence à frotter, encore et encore, après deux heures je réussi ! Les bois s'embrassent et un feu énorme se propage sur toute notre ampliation de bois.

-Au moins on aura de quoi nous tenir chaud ! 

La nuit commence à tomber, j'ai ramené une tonne de banane. On en mange quatre chacuns, puis on s'allonge.

-Comment on fait ? demande t-elle

-De quoi ?

-Faut veiller sur le feu ? Faut pas qu'il s'éteigne.

-Toi tu dors. Je m'en occupe.

-Mais tu vas être crevé ! Je peux pas te laisser le faire.

-Al.....

-Tu ne me fera pas changer d'avis.

-Alors celui qui s'endort le premier, termine la nuit.

-Ok.

Elle rabat ses jambes vers sa poitrine et les entours de ses bras, je passe mon bras autour de ses hanches et elle cale sa tête sur mon épaule. On reste comme ça, un long moment.

-si j'avais pensé finir mes vacances comme ça ! me dit-elle

-Oui... 

-On va s'en sortir ?

-Mais bien sûr que oui.

Je lui pose un baiser sur le front, et la serre fort dans mes bras.

Elle finit par s'endormir, toujours contre moi.

Le lendemain, je suis épuisé, je ne l'ai pas réveillé, j'ai fait nuit blanche.

-Je te déteste Andrew !

-Pourquoi ?

-Tu as fait nuit blanche ! Tu m'as pas réveillé, regarde toi tu es à bout de force !

-Je ne voulais pas te réveiller.

-Pour la peine c'est moi qui surveille cette nuit.

-Non.

-Si.

-Mais.

-Chut !

Je souris, je m'allonge sur le sable et sombre dans le sommeil.

Quelques heures plus tard. Je me réveille en sursaut car Al me secoue.

-Andrew ! Y'a un hélicoptère !

Je me relève instantanément.

-Tu penses qu'ils vont voir notre feu ?

-Aucune idée.

On attend, mais non, il repart. 

-On est perdu ! dit-elle

-Ne dit pas ça

Une semaine plus tard.

On arrive presque à la fin de notre stock de bananes, la faim reste rude, et l'eau se fait rare. On ne pourra pas rester une semaine de plus !

Alors que je suis en train de rassasier le feu, Al crie.

-Qu'est ce qui y'a ?

-Un hélicoptère !

Cette fois, on décide de crier et d'agiter les bras. Alors qu'il continue sa route, on perd espoir. Mais il revient ! On part dans la forêt pour qu'il puisse se poser. Il coupe le moteur.

-Putain ! Vous êtes encore en vie !

Je le connais cet homme Putain ! C'est le père de Gabriel. 

-Oui. lui dis-je

-Allez montez !

Al et moi on s'installe à l'arrière de l'hélicoptère, le père de Gabriel, Fred, nous tend des casques.

-Vous devez avoir faim ! Tenez.

Il nous temps une boîte, Al l'ouvre et y découvre des sandwichs.

-Merci Fred. dit Al en même temps que moi.

On commence à manger.

-Et on était où ? lui dis-je

-Je sais pas comment vous avez fait, mais vous étiez à prêt de six îles plus loin d'Hawaï.

-Sérieux ! S'exclame Al.

-Je vous assure, mais dites-moi ? Vous n'étiez pas trois ?

-Ashley n'a pas survécu au naufrage dis-je la tête basse.

-Ho, je suis désolé !

On continue la route dans le silence

Ne me laisse pas 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant