Chapitre 17 - Partie 2

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La jeune femme prit tout son temps sous la douche, profitant ainsi de ce moment de détente pour réfléchir à toutes les nouvelles informations qu'elle avait à emmagasiner. Tant de choses étaient encore inconnues au regard le d'Homme lambda. Peut-être même connaissait-elle plus de personnes aux dons surnaturels qu'elle ne le croyait ! L'homme recouvert de poils qu'elle croisait par le passé tous les mardis à la piscine et qui aurait dû porter une combinaison de plongée en plus de son bonnet de bain pouvait-il être un loup-garou ?

Et Flora ... Si les succubes existaient elles aussi, alors elle en était sûrement une ! Puisant son pouvoir de séduction de l'âme des pauvres hommes avec qui elle copulait... Alice ne parvenait même pas à imaginer combien de victimes elle avait pu faire...

Elle en vint ensuite à se demander quel genre de créature féerique elle aurait pu être. Elle pensa d'abord à une fée ou une elfe mais elle trouvait ce manque d'originalité totalement affligeant. Elle se souvint alors des légendaires Amazones, ses farouches guerrières qui n'hésitait pas à procéder à l'ablation de leur sein droit pour ne pas être gênées en tirant à l'arc. D'après les histoires, ces femmes pratiquaient aussi la magie et possédaient le don de paralyser les hommes par la pensée... Oui, si les Amazones existaient, elle aurait aimé être l'une d'entre elles. Sur cette réflexion, elle coupa l'arrivée d'eau et sortit de la douche, enveloppant d'abord ses cheveux dans une serviette avant de se réfugier dans une autre qu'elle avait laissé à chauffer sur le radiateur. Alice commençait tout juste à savourer la douce chaleur du coton quand son téléphone sonna. Elle décrocha sans même regarder le nom s'affichant à l'écran.

- Oui, allô ?

- Alice ! C'est Luca, déclara l'homme à l'autre bout du fil. Je sais que tu n'es pas en service mais une alarme a retenti chez monsieur Monet, je m'y rends de suite avec mon père et je te tiens au courant.

Une alarme chez monsieur Monet ? Rien ne pouvait être plus inquiétant au vu de la situation actuelle... Sauf peut-être que le commissaire et son fils se rendent sur place. Alice n'avait pas de temps à perdre si elle voulait éviter un bain de sang.

- Très bien, je vous rejoins tout de suite, annonça la jeune femme en balançant à terre la serviette qui la couvrait.

- Non tu ne...

Mais Luca ne put terminer sa phrase, sa coéquipière avait déjà raccrochée et elle n'avait pas une seule seconde à perdre. Charlie et elle devaient arriver sur place avant eux. Elle s'activa pour enfiler ses vêtements, omettant volontaire de mettre son soutien-gorge, cela demandait bien trop de temps. Elle trébucha en plongeant sa jambe dans son pantalon mais reprit vite son équilibre en maudissant sa maladresse. Elle se précipita vers la porte et manqua de l'arracher en l'ouvrant, puis elle se jeta dans les escaliers, les cheveux dégoulinant.

- CHARLIE ! hurla-t-elle en descendant.

Celui-ci, inquiet de toute cette agitation se rua en bas de l'escalier, manquant de percuter la jeune femme qui passa devant lui à une allure folle pour attraper son blouson.

- Une alarme a retenti chez ton père, Luca et le commissaire sont en route, il faut se dépêcher.

- Merde ! s'exclama l'homme en sautant dans ses chaussures.

Il saisit sa veste et l'enfila précipitamment.

- Tu restes ici, je te tiendrais au courant, ordonna-t-il.

- Sûrement pas ! le contredit Alice en sortant l'arme ensorcelée du buffet de l'entrée. Et ne cherche pas à m'en empêcher, tu perdrais trop de temps.

- Arg ! grogna Charlie qui pour autant, ne la contredit pas.

Elle avait raison, chaque seconde comptait et il savait parfaitement à quel point elle pouvait être bornée ! Il ouvrit la porte et lui fit signe de sortir.

Le Livre de ThémisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant