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Le lendemain, 11 février 2015

La nuit était tombée sur les cimes des Alpes. William était assis par terre, comme à son habitude. Il contemplait le ciel étoilé à travers la fenêtre. Soudain, il entendit la clé tourner dans la serrure et la porte s’ouvrit. Devant lui un grand gaillard accompagné de sa femme le regardait. William commençait à les connaître. Cela faisait maintenant trois semaines qu’ils le tenaient enfermés derrière cette porte.
— Allez viens William, on s’en va.
— Pour aller où ?
— Pose pas de questions et prends tes affaires.
William attrapa un petit sac où se trouvaient quelques habits, et enfila son manteau.
— Mets cette écharpe aussi, devant ton visage.
Une fois William camouflé, l’homme ouvrit lentement la porte de l’appartement et avança dans le couloir. A 11h du soir, tout était calme. Même la moquette au sol étouffait leurs pas. Le couple et William commencèrent à descendre les quatre étages jusqu’au sous-sol.

Sheila et les Delseny sortirent du restaurant. Il était déjà 23h. Absorbés par leur conversation, ils n’avaient même pas vu l’heure passer. Ils regagnèrent la résidence, éclairés par le reflet de la lune sur la neige.
— Oh mince, je crois que j’ai oublié de fermer la voiture tout à l’heure, se rappela soudain Delseny alors qu’ils se trouvaient dans le hall de la résidence de vacances. 
— On peut y descendre tous les trois, proposa Rose. Ça prendra deux minutes.
Ils prirent donc l’ascenseur jusqu’au sous-sol. Là, ils trouvèrent effectivement la porte de la voiture ouverte. Une fois la Peugeot 308 verrouillée, ils se dirigèrent de nouveau vers l’ascenseur. La porte de l’escalier faisait face à celle de l’ascenseur. Cette dernière mit seulement quelques secondes à s’ouvrir…

William arrivait en bas du dernier escalier. Il se demandait où on allait bien pouvoir l’emmener cette fois-ci…

Sheila et ses amis montèrent dans l’ascenseur. Elle sentit son portable vibrer dans sa poche. Au moment où la porte métallique se refermait, celle des escaliers s’ouvrait devant William et le couple. Le temps d’un éclair, William la vit, la tête penchée vers son portable. Cette fois ce n’était pas un rêve, elle était bien là juste devant lui. Cela dura seulement une demi seconde. Cependant il fut tout de même rassuré de voir que ses deux escorteurs n’avaient visiblement pas remarqué la présence de Sheila.

Sans le savoir, le frère et la soeur avaient logé dans des appartements voisins pendant presque deux semaines. Et Sheila était d’ailleurs loin de s’imaginer ce qui avait pu se passer alors qu’elle avait la tête baissée…

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