Le Secret de l'Endurance

12

Tom marchait dans les rues de Washington. Steve, un de ses collègues, lui avait demandé de déposer une mallette chez Megan.
— Elle est en réunion toute la journée et elle a besoin que quelqu’un lui ramène ça chez elle.
Sa mission était simple : une fois arrivé devant l’immeuble, il devait attendre que quelqu’un entre pour lui déverrouiller la porte, prendre l’escalier à droite (car il fallait un badge pour l’ascenseur), puis déposer la mallette au 5e étage, devant la porte 504. C’est ce qu’il fit. Il n’eut à attendre que deux minutes pour que quelqu’un entre avant lui. Puis il se dirigea vers les escaliers. Jusque là tout se passait comme prévu. Une fois devant le n°504, il trouva cependant la porte légèrement entrouverte. Surpris, il la poussa entièrement. Le spectacle qui s’offrit alors à lui, lui fit écarquiller les yeux. En effet, l’appartement était sans dessus dessous ! Tous les meubles avaient été bousculés, les tiroirs vidés, la vaisselle cassée… En panique, Tom prit ses jambes à son coup et dévala l’escalier, la malette toujours à la main. Arrivé dans la rue, il chercha du regard un policier. Il commençait à s’avancer, lorsque un bras l’attrapa par l’épaule et l’emmena dans une ruelle.
— Steve ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu devineras jamais !
— Laisse moi réfléchir… L’appartement de Meg a été cambriolé, c'est ça ? dit-il en riant.
Le visage de Tom se décomposa.
— Comment tu le sais ?
— Parce que c’est l’oeuvre de très bons amis à moi.
— Mais alors pourquoi tu m’as fait venir ici ?
— Pour que ce soit toi qui te fasse accuser.
— Quoi ? Mais pourquoi ? Et puis d’abord, comment on saura que je suis entré ici ?
Steve leva la tête et montra du doigt la caméra de surveillance.
— Mais tes amis on les voit aussi entrer !
— Non parce que j’ai payé, pour que “par hasard”, la caméra soit en panne à ce moment-là. Et d’ailleurs je peux faire la même chose avec toi.
— Ah oui ?
— Bien sûr, mais en échange il faut que tu rejoignes notre camp.
— Eh mais je veux pas être un cambrioleur moi !
— Ça c’est ce que tu es aujourd’hui. Moi ce que je te propose c’est de travailler dans une entreprise ou tu pourras gagner beaucoup d’argent.
— Ça a pas l’air d’être très honnête tout ça…
— Tom t’as le choix : soit tout le monde croit que t’es un voleur, soit tu travailles pour nous et personne ne saura rien. Mais n’oublie pas tout le monde sait qui tu es.