Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ]

Chapitre 38

- Oui, totalement. fut les seuls mots que je trouvais à répondre.

Je me doutais de ce qui l'avait mené à interrompre notre conversation et je ne pus m'empêcher de me tendre à nouveau.

Scott m'entraîne vers le canapé où nous nous trouvions toute à l'heure, après avoir entendu mon approbation. Il s'assit et je m'apprête à l'imiter en prenant place à ses côtés quand il m'attire fermement sur ses genoux. Mon dos est de nouveau collé sur son torse ferme, je suis assise sur sa jambe droite et sa main se glisse un chemin jusque sur ma cuisse. Je n'ose plus respirer. Une partie de moi est totalement pétrifiée par cette proximité toujours plus accrue dans laquelle je m'engage. Scott, lui, ne semble pas le moins du monde perturbé. Il était assis comme un Roi s'apprêtant à régner sur son peuple. Se tenant bien droit, les jambes écartées de façons quasiment provocantes et ses doigts glissant sans y penser sur la peau de ma cuisse nue.

- Disons que je pense qu'il n'a comprit qu'à moitié le message... Alors si tu me le permets, je vais t'aider à le faire passer.

Il avait dit ses mots dans une voix roque, presque grognante qui avait hérissé les cheveux de ma nuque.

Andréa était assis dans un des fauteuils solitaires du salon, pas de traces de Sylvia. Je compris que d'où il se trouvait il devait avoir eu une très belle vue de ma danse. Son regard errait encore sur mon corps malgré la présence qui se voulait possessive de Scott. Ma main qui était restée sur ma cuisse, inerte, se crispa de colère. Comment osait-il encore me regarder de la sorte ? Comme si nous étions toujours un "nous" et qu'il regardait avec désir mon corps. Comme si j'avais effectué cette petite danse pour lui et contre lui.

Scott se saisit de ma main qui s'était accrochée férocement à mes jupons, empreinte à une totale rage, et la porta à ses lèvres pour l'embrasser. La chaleur de ses lèvres qui caressaient doucement ma peau me ramena à la réalité. Il avait déjà effectué ce geste avec une telle tendresse auparavant, dans un moment dur pour moi comme pour lui. C'était une véritable preuve de soutiens.

- Ne le laisse pas t'atteindre Éléna... Tu vaux mieux que ça. Ne le laisse pas te regarder comme ça, comme si tu étais à lui.

Comme si nous étions en plein entraînement de boxe, Scott m'avait donné la colère nécessaire pour frapper. Bien que je mourrais d'envie de retourner coup pour coup les assauts passés d'Andréa, je savais que je ne pouvais pas risquer cela devant autant de monde et j'étais loin d'être devenue une bonne combattante. La seule alternative restant la même, il me fallait lui montrer qu'il n'avait plus aucun droit sur moi. Mieux encore, je devais lui montrer qu'aucun homme n'avait ce droit. Seulement moi devais être à l'origine de la décision de qui, quand et comment on peut me toucher.

Je fis alors naître le sourire le plus mesquin dont j'étais capable et me penchais vers Scott.

- Scott... Dis-moi à tout moment si tu es mal à l'aise par mon touché d'accord ? Je t'autorise à répondre à chacun de mes gestes... Juste... Ne m'embrasse pas. murmurais-je contre sa peau en frottant mon nez à sa mâchoire.

Bien sûr je ne voulais pas me résoudre à l'embrasser réellement... Il aurait pu toucher mon corps au complet s'il le fallait, mais pas ça. C'était probablement stupide, mais c'est comme si un baiser langoureux pouvait réellement trahir l'amour que j'avais pour un autre. Les autres caresses passaient au rang de dérisoires, futiles et sans aucune profondeur. Comme si ces flatteries n'étaient que simples désirs, là où un baiser aurait représenté un amour plus passionnel.

Sa bouche se fendit en un sourire coquin que je savais faux mais qui faisait illusion.

- Vos désirs sont des ordres ma dame.