Chapitre 5

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L'arrivé à mon arrêt que je n'avais miraculeusement pas raté, me fit sortir de mes pensées.

Je descendis, la tête basse, littéralement recroquevillée sur moi même. En me disant que ce début de matinée commençait « trop bien » pour durée ainsi.

J'avais pris le dernier bus afin d'arriver tout pile à la sonnerie voir même après.
Oui j'allais raser les murs et essayer de croiser le moins de monde possible en dehors de mes amies.
Je devais me rendre en cours de littérature et les couloirs bien que familier semblaient sortir d'un lointain souvenir...

Les élèves étant déjà rentrés, je m'immisçais dans la classe alors que la cohue de l'installation régnait toujours. Je passais donc inaperçue en rejoignant le dernier rang, où je fus émue de voir que Marie avait probablement gardé cette place vide à ses côtés depuis le début de l'année. Je posais mon sac sur la table et sa petite voix se fit entendre.

- Excuses moi mais je garde cette place pour...

Ces yeux avaient finis sa courses sur moi entre temps et elle glapît. Je lui fis un faible sourire et elle me sauta au cou.

Ça il fallait si attendre...

Je sentis son frêle corps sangloter contre moi et je tentais de passer une main apaisante dans son dos.

La prof que je ne connaissais pas encore nous regarda sans comprendre mais elle abordait un sourire plus qu'accueillant.

Sa douce voix se fit entendre:

- Vous êtes Mademoiselle Perek ?

J'hochais la tête alors que les regards de la classe se tournaient vers moi, probablement curieux de savoir à qui appartenait ce nom qui n'avait jusqu'alors pas répondu à l'appel.

Je regardais Marie et la détachais de moi gentiment.
Elle cligna plusieurs fois des yeux, comme pour s'assurer que je n'étais pas un rêve, puis elle se laissa tomber sur sa chaise. Les yeux toujours rivés sur moi. Des murmures envahirent très vite la salle, mais je n'y prêtais guerre attention, trop préoccupée par les yeux larmoyant de mon amie.

- Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?

Je me tortillais sur ma chaise gênée...

- Euhhhh... Surprise ? répondis-je mal assurée.

Elle secoua la tête et leva les yeux au ciel...

- Je t'en collerais des surprises Éléna Perek... J'ai rêvé de te tuer dès centaines de fois pour ton manque de nouvelles.

Je me mis à rire de bon cœur et son regard s'attendrit. Je transformais mon éclat de joie en quinte de toux pour ne pas déjà m'attirer les foudres de ma nouvelle enseignante.

Je décidais de ne pas m'attarder sur le sujet de l'absence trop longtemps et enchaînais sur un sujet plus léger.

- Qu'est ce que j'ai raté ?

- Oh pas grand chose... L'ennuie mortel des cours, pas de perles rares à l'horizon et mon cœur est toujours à prendre... La routine quoi.

Je souris et pendant un instant j'oubliais l'état actuel de ma vie...

- Oh et sans oublier qu'à la fin de la semaine je célèbre Halloween chez moi, dans une grande fête que j'ai minutieusement organisée et à laquelle tu es conviée.

Je la regardais horrifiée et exclamais un non sec.

- Éléna, ça fait plusieurs mois que tu avais disparu de ma vie, que je n'avais aucunes nouvelles et que j'étais rongée par l'inquiétude... Alors s'il te plaît, je sais ce que tu subis... Mais tu me le dois bien, et tu te le dois tout autant à toi. Tu dois reprendre la vie.

- Hors de questions.

Ses yeux papillonnèrent vers moi et quelques choses se brisa tout contre mon cœur.
Je compris ce que je lui avais fait subir, je prenais note de ses cernes, de son teint pâle, ses joues creusées, son regard plus vieux.
Une boule se forma dans ma gorge et je l'expulsais dans un soupir.

- D'accord, j'y serais mais ne compte pas sur moi pour m'amuser.

- OUII PROMIS PROMIS !

Je sursautais et dissimulé encore une fois mon rire en toux.

- Oh et j'allais oublié, c'est une soirée déguisée bien sûr !

- Je verrais si je suis d'humeur... marmonnais-je sans cacher mon mécontentement.

Durant le cours je pu constater sans étonnement que les charmes de Marie n'avaient pas cessé de faire effet.
En effet 2 à 3 garçons se désintéressaient souvent du tableau pour la fixer de façon indiscrète.
Rien n'avait changé... Ou au contraire tout... Il manquait un regard, celui qui était pour moi, celui qui brûlait toujours mon corps dès que nous étions dans la même pièce.

Des coups secs et l'entrée de quelqu'un dans la pièce vinrent interrompre le cours. Je ne me donnais même pas la peine de me retourner. Je me fiais à l'ébahissement dont faisaient preuves les filles pour comprendre qu'il s'agissait probablement du tombeur de cette année qui était en retard et qui s'immisçait sans gêne au plein milieu du cours.

Je reçu un grand coup de coude et retenais un cris de surprise face à la force qu'avait déployé Marie dans cet acte.

- Quoi bordel ? grognais-je

Elle n'eut pas le temps de répondre. Car une autre voix à la diction parfaite et au timbre hypnotisant se fit entendre avant elle.

- Mademoiselle Perek est bien dans cette salle ?

Je me vidais de mon sang d'un coup, je devais être plus pâle que la mort elle même.
Je savais sans me tourner vers l'interlocuteur qui il était.

- Oui. couinais-je en me tournant lentement vers la nouvelle source de mes tourments.

Il me sourit, et j'eu une envie folle de briser ses dents une à une.

- Suis moi, nous devons parler de ta situation afin que tu puisses rattraper au mieux ton retard et avoir le meilleur cadre d'enseignement possible.

Marie me regarda désolée et je serrais les dents en ramassant mes affaires.

Le cours repris avant que je quitte la salle et je me retrouver face à mon cauchemar, bien trop près de son air heureux.
Je fermais la porte derrière moi avec un peu trop d'entrain me retrouvant seule avec lui dans les couloirs.

- C'est un plaisir de te revoir ma douce, tu n'as pas perdu de ta beauté à ce que je vois...

Sa main voulu se lever pour effleurer ma joue, mais j'attrapais son petit doigt au vole et le retourner en guise d'avertissement.
Il grimaça et se libéra de ma prise.

- Toujours aussi sauvage... J'aime ça.

Je savais que mon regard s'était fait plus sombre et je fixais le siens une expression mauvaise encrée sur mes traits.

- Que veux-tu Andréa ?

- Hummmm toi bien sûr ! Mais je me contenterais de ton rôle d'élève pour l'instant vu que je suis le surveillant qui gère ton dossier.

- Je ne savais pas que l'Éducation Nationale piochait ses nouvelles recrues dans les futurs tolards.

- Oh voyons chérie... Tu n'oserais pas...

- Tu as déjà gâchée ma vie, hors de question que je te laisse recommencer.

Il s'avança brusquement vers moi, me plaquant contre le mur. Son souffle heurtait ma joue.

- Non seulement je vais recommencer, mais en plus tu me suppliera de le faire bébé.

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Coucou tout le monde ! ☺️

J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous allez bien...
Il devait normalement être publié plus tôt mais j'étais en hésitation sur ma trame...

Bref qu'imaginez vous pour la suite ?
Et qui est le petit nouveau ?

Bisous 💜

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant