Chapitre 53

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Scott

La fin d'après midi s'annonçait lentement avec le soleil qui décline et nous nous dirigions maintenant vers la petite boutique où je m'étais déjà rendu de façon très occasionnelle. Mon père était très attaché à son patrimoine familial et il lui arrivait lui même de porter le kilt ou d'offrir des plaid de tartan à ma mère qui aimait porter nos couleurs avec une grande fierté.

Quand nous franchissâme la porte de cette fameuse échoppe, Éléna se fit toute petite, gênée de se retrouver confronter à un environnement qu'elle ne connaissait que trop peu et aux regards bienveillant, mais curieux de Brian et sa femme. Je les avais toujours vu comme un couple parfait, fidèle et dont le temps n'avait en aucun cas éteint leur passion. Je posais un bras prévenant autour de la taille d'Éléna pour l'encourager à avancer à mes côtés.

- Feasgar math ! Ciamar a tha thu ?

Éléna se figea et me regarda. Je n'avais pas grande connaissance en gaélique, mais ma grand-mère m'avait apprit les classiques avant de disparaitre. Bonjour, au revoir, comment-allez vous, je m'appelle, merci, de rien, etc. Je ne pouvais pas pour autant faire une phrase complète ou tenir un discours. On m'avait juste toujours enseigné, par respect pour mes origines et ce pays, à saluer en gaélique au moins. Ce que je signifiais à Éléna pour qu'elle se détende et qu'elle comprenne mon échange. Il était très drôle de la voir prête à partir en courant face à un couple aussi adorable, alors qu'elle avait agit toute griffe dehors face a 3 petits cons il y avait moins d'une heure.

La conversation dévia vite en anglais et j'étais conscient qu'elle écoutait sans faire de commentaire, trop timide. Elle souriait néanmoins quand Gillian, la femme de Brian, me dit que je devenais un bel homme. J'acceptais le compliment sans me vanter et elle me rappela qu'elle avait des filles qui n'étaient pas encore mariées. Je m'esclaffais amicalement et lui répondais que cela ne saurait trop tarder si elles avaient hérité de sa beauté. Gillian gloussa de mon compliment, mais elle était comblée. Elle devait être un peu plus vieille que ma mère et était sensible à ma flatterie. Je n'avais pu m'empêcher de regarder Éléna quand nous avions mentionné les filles non mariées du couple. Elle semblait avoir tressailli et j'espérais juste qu'elle n'était pas trop gênée par le franc parlé du couple. Gillian s'était d'ailleurs vite enquillée de savoir si la charmante demoiselle qui m'accompagne était ma promise. Oui, ma fiancée, carrément, le couple était assez croyant, ce qui collait avec la demande.

Éléna s'était contentée de nier de la tête gentiment en rougissant. Je répondais par la négative verbalement et lui épargnais de décrire sa situation, ce dont elle me remercia par un regard appuyé. Le couple gloussa et sembla remettre en question notre réponse entre eux. Je souris chaleureusement à Éléna et elle sembla enfin se détendre.

Elle comprenait toujours plus qu'elle n'en laissait paraître et je me demandais un instant si mon frère s'en était rendu compte.

Je demandais à Brian un kilt fait du tartan des MacLean, il assuma que c'était pour mon père et je précisais que c'était pour moi. Il paru surpris et je lui dis que nous avions souvent des galas avec l'activité de mon père, ça me donnerait une occasion de troquer le costume 3 pièces traditionnels, pour un dont je pouvais revendiquer l'héritage familial. Ma réponse sembla le rendre fière. Ce qu'il ne savait pas c'est que ma visite n'était en fait pas prévue et que je n'avais pas pu résister à la demande de la jolie brune à mes côtés.

Il me fit signe de le suivre vers les cabines et je laissais Éléna après avoir gentiment pressé sa taille et lui avoir expliqué que je m'en allais exhausser son souhait.

- Ne part pas trop longtemps. murmura t-elle, la voix stressée.

- On ne peut déjà plus se passer de moi ? je rétorque, ne pouvant m'empêcher de la taquiner.

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant