Chapitre 44

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Ma question sembla résonner contre chaque mur de la pièce.

Cette fois ci, il se détacha totalement de moi et lâcha son emprise sur mon corps. Je me recroquevillais sur moi même aussitôt, comme si le soutien de ses bras m'était necessaire pour me tenir droite, digne.

- Viens. dit-il doucement en me tendant la main pour me faire asseoir sur le lit duquel j'avais débarqué en trombe un peu plus tôt.

Je me laissais faire, bien décidée à comprendre les événements une bonne fois pour toute pour enfin mettre cette soirée de côté. Elle serait enfermée loins dans le plus petit espace de mon cerveau et j'en verrouillerais la porte à double tour.

Les jambes dans le vide, j'attendais qu'il prenne la parole.

- Déjà, est ce que tu as faim ? Tu devrais manger Éléna. Comment te sens tu ?

Je fronçais les sourcils devant sa silhouette encore debout devant moi. Je fini par laisser échapper un rire très peu féminin.

- Donc moi je n'ai pas le droit de m'inquiétais à ton sujet, mais toi tu as le droit de me bombarder de questions de la sorte ?

Un de ses sourcils s'arcqua et il me regarda de haut. Il rentre ses mains dans ses poches avec nochalence et reprend :

- Moi je n'ai pas été drogué et je me trouve stupide de ne pas l'avoir envisagé plutôt ! J'ai mis ton état sur le compte d'une consommation excessive d'alcool. J'ai vérifié que tu respirais plusieurs fois dans ton sommeil et Marie t'as d'abord mise en position latérale de sécurité... Mais je n'avais pas pensé à la drogue putain. Tu aurais pu mourir entre mes mains avec ce cocktail si la dose avait été trop forte et je n'y ai même pas pensé...

- Scott. Tu n'as rien fait. Je suis responsable de mon état... Enfin, Andréa l'est.

J'avais vite changé ma phrase en voyant son air se rembrunir et ses yeux devenir 2 puits sans fond. Il continua néanmoins de me sonder de manière insistante et je compris qu'il attendait des réponses à ses questions. Je levais les yeux au ciel, sans pouvoir m'en empêcher et m'exécutais.

- Non je n'ai pas faim je suis encore nauséeuse de mon abus d'alcool et je préfère attendre un peu. Je pense que je vais bien... J'imagine que je suis juste fatiguée et encore sous le choc.
Il acquiesça et se mit à genoux devant moi pour être à la hauteur de mes yeux, comme pour s'assurer de la véracité de mes propos.
Je... Je suis inquiète. De 1. Par rapport au discours que je t'ai tenu et de 2... Par les actions d'Andréa. Je ne suis pas sûre de tout me souvenir et... ma voix se tue, incapable d'en évoquer plus.

- Je... Je peux te parler de ce que je sais si ça peut t'aider. annonce t-il.

Je vis que prononcer ces mots lui en prend beaucoup, mais il se montrait dévoué et présent, comme un bon ami...

Un ami...

- Si tu t'en sens capable, je veux bien.

Il hocha la tête, posa ses mains de part et d'autre de mes jambes et me regarda dans les yeux.

- Quand je suis revenu à la soirée je t'ai tout de suite cherché. J'ai croisé Marie et quand j'ai évoqué Andréa elle a tout de suite pensé à... À la chambre où tu te trouvais.

Je me penchais un peu vers lui pour l'entendre et être plus à sa hauteur, mes cheveux tombèrent de mes épaules en cascade et les plus longues de mes mèches effleuraient le dessus de ses mains.

- Une fois à l'étage je me suis précipité vers la dite pièce et je l'ai trouvé close.

Je secouais la tête encore amère de mon inconscience de la veille. Il se saisit à la voler d'une de mes mèches qu'il enroula habilement sur son index droit. Il semblait pris dans ses souvenirs et il ne réfléchissait pas à ses gestes quand il appuya son bras non occupé au-dessus de mes genoux.

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant