Scott
Elle ne m'avait pas seulement tourné le dos. Non. C'était pire que ça. En d'autre temps, d'autre lieu, dans mon Angleterre natale, j'aurais essuyé un refus sans aucun soucis. Cela n'aurait même pas fais une rayure sur l'armure de mon faux égo que je m'étais construit. J'aurais tourné moi aussi les talons, serais retourné au cœur de la fête et j'aurais bu un verre d'alcool pour me débarrasser du goût de son gloss. Aussitôt fait, ma tête aurait tourné sur la prochaine femme croisant mon chemin et étant un minimum à mon goût. Quelque minutes plus tard je n'aurais même plus le visage de la fille qui m'avait rembarré en tête. Trop occupé à en embrasser une nouvelle. Elle aurait complètement disparue. Elles se confondaient toutes à cette époque.
Mais nous n'étions pas à cette époque.
Quand Éléna me tourna pour de bon le dos, ses épaules devenues si minces recourbées, j'aurais pu faire flamber la maison et les terrains voisins au complet.
Je n'avais aucune envie d'oublier le goût de son gloss. Je voulais me jeter à ses pieds et comprendre ce que j'avais fais. Ce que j'avais bien pu faire pour mériter cette haine soudaine qui ne lui ressemble pas. Elle avait peut être raison après tout. Peut-être que je ne la connaissais pas. Pourtant, ce n'est clairement pas ce que m'avait démontré nos corps il y a quelques minutes. J'aurais voulu me fondre en elle et ne jamais revenir. Sa bouche si douce m'avait rendu fou. Son baiser pouvait être banal pour la plus part des gens, cela ne l'avais pas été pour moi. Je ne voulais qu'une chose c'était la posséder sur le champ. Ça avait été plus fort que moi. Jamais je ne l'aurais fait bien sûr ! Mais je n'arrivais même pas à en faire taire l'envie qui avait comme explosé dans chaque cellule de mon corps pour se diriger vers elle.
Si on avait été seul et dans un contexte différent, si elle m'avait voulu autant que je la voulais, c'est à dire au point que chaque partie de mon corps semblait me faire souffrir de mon envie... Je lui aurais fais l'amour. Je le savais. Malgré tout ce qui me dissuader de le faire, la première raison étant mon frère, si elle m'avait demander de la prendre là maintenant je n'aurais pas été en mesure de lui résister. Et c'est probablement ça qui me rendait le plus fou. Non seulement je n'avais eu aucun contrôle sur mon corps qui s'était pressé contre elle comme si ma vie en dépendait, mais en plus j'avais perdu toute raison dès que son visage s'est penché vers moi et que j'ai compris ce qu'elle s'apprêtait à faire. Et maintenant, c'était la pression fulgurante dans ma poitrine que je ne contrôlais pas, puisqu'elle ne m'avait définitivement pas juste tournée le dos... Elle m'avait détruit.
C'est à ce moment, à cet instant de réalisation de ma douleur que je me remis en marche. Je me suis dirigé comme un automate hors de la maison et j'ai quasiment couru jusqu'à ma voiture. Comme si j'avais espoir de fuir ma peine et de la laisser à cette soirée. Avant de partir un coup d'œil circulaire m'avait appris qu'Andréa avait bel et bien quitté la fête. C'est tout ce qui me fallait. Maintenant je devais courir, partir pour ne pas la faire souffrir, partir comme elle me l'avait ordonné... Partir pour panser mes plaies.
Rendu dans la voiture je m'accrochais au volant démesurément et partais le plus vite possible. J'essayais de rester calme, de ne pas m'inquetais pour elle. Elle avait raison après tout... Elle risquait moins d'être malheureuse sans moi. Elle serait plus en sécurité... Elle ne se sentirait pas coupable. Elle ne deviendrait pas Bonnie... Bonnie.
Son prénom s'échappa de ma gorge et je compris à cet instant que je tremblais. Je tremblais de rage, de peur, de chagrin. Je n'avais passé que 2 feux rouges et 4 stop, mais je ne fu pas capable de plus. Je me stationner à la première place disponible le long de la route nationale et arrêtais le moteur. Je me suis mis à crier... Aussi bien de colère que de peine. Et alors que ses propos se jouer en boucle dans ma tête je ne criais plus le nom de l'être que je pensais toujours avoir aimé. C'est son nom que j'appelais. C'est pour elle que je pleurais dans la nuit, comme si on me l'avait arraché aussi brutalement que Bonnie.
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Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ]
RomanceÉléna ne sait plus où elle est, qui elle est. À qui doit-elle faire confiance sans lui ? Comment doit-elle vivre sans lui ? Est-ce qu'elle veut vraiment vivre ? Elle ne veut qu'une chose le retrouver, lequel des deux y arrivera le premier ? Tome 2...