Chapitre 3

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Salut... Oui c'est moi, Éléna... Éléna Perek, on s'est connu au lycée vous vous souvenez de moi ?

Mes mains fébriles ne pouvaient s'empêcher de tripoter mes cheveux ou l'ourlet de mon pull.
J'étais restée une semaine à la maison après ma sortie de cette prison maculée. Je n'aurais pas cru possible qu'être auprès des miens puisses me faire un peu de bien... Et me voilà dans ce bus bondé que je connais si bien, à la même place comme si personne n'avait osé si asseoir depuis. Les mèches qui s'échappent de mon chignon ne me permettent malheureusement pas de me cacher du regard de curiosité ou de pitié que me portent les autres. Mes yeux d'un bleu pourtant joyeux reflétaient le gris qui régnait dehors.
Henri m'avait dit de l'appeler pour qu'il puisse m'emmener au lycée mais je n'ai pas voulu. Je l'avais déjà trop sollicité pendant ma semaine post hôpital et ne voulais pas l'embêter plus.

Je m'enfermais dans un tourbillon de pensées qui me restituaient à ce moment qui était tout aussi apaisant que synonyme de douleur.
C'était venu un matin, à l'aube même, vu que dormir était une épreuve pour moi. J'avais eu le besoin si fort de me retrouver à un endroit où j'avais ressentis que le bonheur et l'amour. Je m'étais habillé à la vas vite dans un mélange de tissus plutôt douteux et enroulée d'un gros châle, octobre venant de toquer à notre porte. Je m'étais saisi de mon téléphone qui n'avait pas servi depuis des mois à part pour me torturer. En revoyant ces photos et tous ses mots doux. J'avais composé le numéro que Jared m'avait donné en « cas de besoin » et avais pris une grande inspiration avant de répondre à la voix qui avait prononcé un doux « Résidence Andrew que puis je pour vous ? »

- Henry ? Euhhh c'est moi, Éléna... Éléna Perek... Je ne vous dérange pas ?

- Pas le moins du monde Mademoiselle ! J'attendais de vos nouvelles plus tôt je me suis beaucoup inquiété pour vous... Vous deux. avait-il soupiré.

Ma gorge c'était nouée à cette instant et je culpabilisais d'avoir donné de l'inquiétude à cet homme si doux et serviable.

- Que puis-je faire pour vous Mademoiselle ? Je sais que Monsieur Andrew voudrait que je satisfasse toutes vos volontés.

Je pouvais deviner qu'un sourire tendre devait probablement s'épanouir sur ses lèvres.

- Oh... Je ne sais pas vraiment si je peux vous demander ça mais... J'aimerais aller à la villa Andrew... Je ne me souviens plus bien de la route mais...

- J'arrive dans 30 minutes Mademoiselle, et n'oubliais pas de vous couvrir le temps est glacial.

Je n'avais pas eu le temps de répondre qu'il avait déjà raccrocher pour se mettre en route...

Cet homme est vraiment un amour...

J'avais prévenu mes parents de mon départ et ils n'avaient pas trouvé utile de me retenir.

A son arrivé Henry avait sous son bras un plaide soyeux noir, qu'il avait jugeait bon de prendre vu mon peu d'enclin à obéir. J'étais pourtant bien couverte mais l'acceptais.

Il me précisa qu'il l'avait pris dans la chambre de Jared pour moi.

Prise d'un élan j'avais souris et l'avais entouré fermement de mes bras.

Ne savant au début que faire, il s'était par la suite contenté de tapoter mon dos de petites tapes maladroites.

- Merci pour tout Henry... Et encore désolée de ne pas avoir donné de nouvelles.

- Ce n'est rien Mademoiselle.

- Henry... Juste Éléna s'il vous plaît.

Il soupire puis souris d'un coup, espiègle.

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant