Chapitre 47

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Scott s'était bien gardé de me dire quel était notre premier moyen de transport et je comprenais désormais pourquoi. Là seule chose qui m'empêchait de pester contre lui, était ma culpabilité encore tenace par rapport à mes propos blessants.

Tout s'était vite enchaîné l'accord de mon père une fois obtenu. J'avais prévenu Marie qui ne m'avait pas posé les milles et une questions qui paraissaient prêtes à jaïr à tout moment de ses lèvres, mais je savais que je lui devrais bientôt des explications. Je me suis contentée de lui réitérer cette information "je dois me faire pardonner" et "il n'y a rien de romantique, n'imagine rien de stupide". Elle avait accepté de couvrir mes arrières, comme toujours.

Quand nous sommes arrivés devant chez moi Scott m'a dit de prendre des affaires pour une semaine. Il s'était vite empressé de préciser "Si ça te conviens bien sûr ! Je ne veux te forcer à rien." Je lui avais répondu que si ça convenait à mon père, ça me convenait aussi. Bien évidemment il en a fait son affaire et a vanté les mérites d'une semaine en Écosse à mon père. Je n'avais pas pu m'empêcher de me questionner sur la durée de ce voyage en faisant ma valise. J'ai fini par me dire que Scott avait peut être besoin de ce temps pour se recueillir et je lui devais bien ça.

J'avais été presque jalouse en constatant que mon père n'était pas là en sortant de ma chambre. Ma mère m'avait dit au revoir et conseillé de bien me couvrir et m'avait indiqué que les garçons se trouvaient au garage. En tant normal mon père ne m'aurait pas lâché jusqu'à mon départ... Scott a vraiment le tour avec lui.

Henri était passé rapidement déposer un sac pour Scott et il était resté discuter avec mon père à notre départ. Bien sûr, pour coller à mon stupide mensonge, je déclarais que nous passions prendre Marie, puis que nous prendrions la route.

Nous avions roulé jusqu'à l'aéroport dans un calme appréciable. Il n'y avait rien de gênant, j'avais été peu bavarde mais ça n'avait pas inquiété Scott. Il s'était contenté de me conter  quelques faits sur ses propres voyages dans les Highlands. Il parlait avec une telle passion que je n'avais pas pu m'empêcher de sourire à chacune de ses prises de paroles.

Désormais arrivés dans notre moyen de locomotion, je fige un sourire poli sur mon visage à destination des membres de l'équipage et m'attache nerveusement. Scott s'assit en face de moi avec nonchalance.

- Tu peux me dire pourquoi vous êtes incapable de faire les choses normalement dans cette famille ? Quand j'ai dis renseigne toi sur nos options de transport, je pensais au train ou au maximun à la classe économique d'un avion de ligne Scott Andrew.

- Dois-je te rappeler que mon père est un homme d'affaire prodigieux et que ma mère à une carrière tout aussi prodigieuse voir même plus impressionnante ? me répond t-il placide en levant les yeux au ciel.

Je me contente de pousser un gros soupir et regarde par le hublot du jet privé dans lequel nous venons de prendre place.

- Éléna... Tu étais de bonne humeur dans la voiture, ne laisse pas cette réalité qui fait partie de ma vie... Enfin de notre vie à moi et mon frère, tout gâcher. Autant t'y habituer, tu finiras bien un jour ou l'autre par être une Andrew toi aussi !

Il semblait avoir jeté ses mots sans y penser, les sourcils fronçaient, probablement contrarié par mon changement d'humeur.

- Ouais... Au train où ça va, je ne parierais pas là dessus. assumais-je la gorge serrée.

Je l'entendis presque gémir de frustration avant de me répondre.

- Dis moi que tu suppose celà parce que tu as décidé toi même de remettre en question ta relation avec Jared et non pas parce que tu te sens coupable pour je ne sais quelle raison stupide...

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant