Chapitre 28

52 3 0
                                    

Scott était resté souper ce fameux soir. L'ambiance était étonnamment bonne même si je n'y avais pas vraiment contribuée. J'avais été trop occupé a assembler les morceaux d'un puzzle trop grand. Celui de ma vie, celui des révélations de Scott, des secrets de Jared et des sentiments de ma famille envers un homme qui n'était pas mon copain mais qu'ils semblaient si fort apprécier.

Les jours suivants s'étaient déroulés sans trop d'embûches. Marie et moi avions parlé de cette situation. Aka la situation Scott. Je m'étais passer de tout lui raconter en détail bien sûr. Moi même encore choquée des commentaires que Scott avait pu faire. Elle semblait comprendre mon mutisme mais je sentais bien qu'une part d'elle espérait me voir heureuse et ce peut importe le prix.

Scott m'avait d'ailleurs écrit tous les jours. Il signer toujours ses derniers messages par "Scott est l'homme le plus beau que cette terre est portée". J'avais fini par en rire et par m'avouer qu'il me faisait du bien. Il prenait toujours de mes nouvelles sans que ce soit de manière oppressante. Il me racontait des anecdotes sur sa vie quotidienne et moi sur la mienne. Je m'amusais à lui envoyer des messages vocaux de notre prof d'anglais, qui avait eut son diplôme par je ne sais quel miracle. Ça le faisait beaucoup rire. Un soir ou je lui avait confié être seule à la maison, il m'avait appelé. Il m'avait dit qu'il serait bien venu me voir, mais qu'il n'était pas dans la région. Je ne l'avais pas interrogé à ce sujet même si j'étais curieuse. Nous avions parlé une bonne partie de la soirée... Puis de la nuit. J'avais fini par m'endormir au téléphone.
Au réveil, je me rendais compte que j'en avais appris beaucoup à son sujet. Il aimait la pluie, les chiens, avait été un bon cavalier pendant un temps. Il avait fait beaucoup de bêtises petits et s'était fait renvoyés plusieurs fois des écoles qu'il fréquentait. Je riais encore de quelques exemples qu'il m'avait cité. Je savais aussi qu'il était un excellent boxeur, il avait remporté un championnat en Angletette à ses 16 ans. Il avait toujours entraîné Jared avec lui, mais ce dernier n'avait jamais voulu rentrer dans la compétition. Même si Scott le qualifié d'excellent.

Jared... Mon Jared...

Je m'étais rendue le voir 3 fois en une semaine. C'était le maximum que je pouvais faire avec l'emploi du temps du lycée et ce n'étais pas assez. Mais j'essayais de garder la tête haute et de m'armer d'un sourire à chacune de mes visites. Même si il ne pouvait pas le voir. Mon père m'avait emmener à l'hôpital toutes ses fois. Il se sentait clairement coupable et me laissais toujours de l'intimité avec Jared après l'avoir salué.
Ces fois ci, je m'étais permise de déposer un léger baiser sur ses lèvres avant de le quitter. Je ne voulais pas paraître inconvenante, mais je me disais qu'un léger effleurement de ses lèvres ne devrait pas être si provocant et que nous étions un couple après tout... Enfin, je l'espérais. Personne ne savait dans quel état il se réveillerait. Est-ce qu'il aurait des troubles de la mémoire ? Aucun ? Se réveillera t-il au moins...

Entre ses allers retour à l'hôpital, j'avais pu revoir les filles... Et c'était un vrai bonheur, Mélissa m'avait tellement manqué sans parler du sourire de Léa. Cette année nous avions été débarrassé de Léo-Paul... Les derniers souvenirs de lui m'avait laissé un sentiment amer. Mais Tommy était toujours dans notre classe et je pouvais souvent sentir son regard insistant sur moi. J'essayais d'y prêter le moins d'intention possible. Je ne voulais pas avoir à lui parler, il savait que Jared n'était pas là et il était trop respectueux pour tenter une quelconque approche.

Nous étions vendredi soir et le dernier cours venait de s'achever marqué par la sonnerie stridente.

Pour entrée et sortir du lycée je passais dorénavant par une issue alternative. Cela me permettait d'être le plus loins possible du bureau d'Andréa et les filles suivaient toujours ma manœuvre, compatissantes. Nous étions en train de nous chamailler pour savoir si nous allions faire une sortie ce soir ou non, quand j'entendis distinctement quelqu'un m'appeler. La personne était visiblement éloignée et je me figeais sur place. Je n'avais pas reconnu la voix et je m'imaginais le pire, déjà prête à rentrer dans ma torpeur. Les filles n'étaient visiblement pas conscientes de cette événements mais s'arrêtèrent tout de même, par réflexe tout en continuant à débattre sur les plans de cette fin de journée. Je respirais un bon coup et me retournais en direction de la voix.

Just for me : Tome 2 [NON CORRIGÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant