Hot Roommate

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C'était un jour ensoleillé, un peu trop je trouve. Et c'était que jour que ma mère avait choisi pour faire les courses. En même temps, c'était le dernier jour avant mon départ. J'arpentais les allées du supermarché avec ma meilleure amie, une liste de courses en main. Ma mère nous avait laissé pour un autre magasin.

- Tu sais, je n'arrive toujours pas à m'habituer à cette nouvelle vie. C'est cool d'être à l'université, mais c'est chiant d'avoir à alterner entre deux pays ! Alida me confie.

- Wow ! Tu devrais peut-être en prendre, t'es sûre de ne pas l'avoir marqué sur ta liste ? Je dis en désignant les paquets de préservatifs.

- Très drôle ! Elle répond exaspérée par les blagues pourries, cependant j'avais réussi à lui décrocher un rictus.

- Bon aller, en vrai c'est pas si mal d'être un peu éloignée du cocon familial, moi je trouve ça bien.

Je hausse les épaules en regardant ce que je pourrai bien prendre pour mon départ. Du lubrifiant ? Ma mère avait insisté pour que je prenne le nécessaire, c'est ma nécessité.

- Tu dis ça parce que t'es juste dans une ville différente, j'aimerais te voir à ma place ! Elle soupire.

Personnellement, je ne vois pas pourquoi elle dramatise. Moi j'ai toujours apprécié l'idée d'être loin de mes parents, j'avais plus de liberté chez Luisa, la meilleure amie de ma mère.

En résumé, ça faisait maintenant deux ans que je passais mon année académique chez Luisa. Mon université se trouve dans sa ville, alors Luisa a proposé de m'héberger car elle n'a pas d'enfants, mais surtout parce qu'elle m'apprécie énormément et qu'elle veut rendre service à la mère.

Mais bon revenons au sujet initial. Alida préférait plus être entourée de sa famille, ce qui n'est pas mon cas. Non, je ne dis pas que je déteste ma famille, loin de là. Je dis juste que je préfère quand je suis loin d'elle, car il y'a une meilleure entente.

- Même sur une autre planète, je serai toujours aussi ravie d'être loin de la maison familiale, je lui souris à pleines dents.

Alors que je remplissais mon panier de produits essentiels, Alida poussa un soupir résigné.

- Tu ne comprends pas, Irz. La distance me pèse. C'est difficile de jongler entre deux vies, deux maisons, deux pays.

Je lève un sourcil, interloquée. Quand va t'elle comprendre que d'une certaine façon c'est le paradis ?

- Mais c'est génial ! Deux endroits où tu peux t'épanouir, deux cultures à explorer. Tu devrais voir ça comme une chance incroyable.

Alida secoue la tête, son expression sérieuse.

- Excusez-moi, une femme demande le chemin.

- Oui, excusez, je dis en libérant le passage.

- Tu as toujours aimé cette idée d'indépendance. Moi, je suis une personne de famille. Rien ne remplace le confort du foyer, les repas partagés, les soirées en famille.

- En gros tu préfères nettoyer les toilettes que d'être loin de chez toi ?

Elle roule des yeux mais ne peut s'empêcher de rire.

- C'est bon j'arrête de perdre mon temps à discuter avec toi, elle tire son chariot et me laisse derrière.

- T'es sérieuse ? Alors que j'essaye de t'aider crétine !