Hot Roommate

⊰26

Lorelaï

Quelques semaines plus tard.

Avec Irzah, tante Luisa nous avait demandé d'être prêtes avant huit heures du soir, car nous allions recevoir de la visite et elle devait nous présenter des personnes.

Allongée sur mon lit, je lui avais demandé de l'aide pour le choix de ma tenue. Pour être claire, nous nous étions énormément rapprochées. Elle était parfois froide et distante, mais c'était moins insupportable que dans nos débuts.

— Non, j'aime pas, ça fait trop habillé, dit-elle lorsque je me tournai vers elle.

— Mais c'est justement le but de cette soirée, non ?

— Vous, les filles, je ne vous comprendrai jamais, alors que j'en suis également une. Tu n'as rien de... comment dire... ? Elle fit mine de réfléchir en me regardant de la tête aux pieds.

Je croisai les bras, attendant qu'elle termine sa phrase.

— Rien de quoi ?

— Rien de moins luxueux ? Elle reporta son regard sur l'écran de son téléphone.

Bon, elle n'avait peut-être pas tort, mais qu'étais-je censée mettre alors que toutes mes tenues sortaient de magasins luxueux ?

— Merde, j'ai pas vu le temps passer. Il faut que je file ou je vais être en retard pour le boulot.

Elle se leva, remit de l'ordre sur sa tenue, puis vint m'embrasser avant de s'en aller. J'allais devoir me débrouiller toute seule pour choisir ma tenue, quelle situation fâcheuse.

Je me jetai sur mon lit, réfléchissant à ce que je pouvais mettre, en passant en revue la horde de tenues que j'avais en tête. Puis je me rappelai qu'une fois, j'avais acheté des tenues simples, uniquement pour les jours où je ne voulais pas sortir.

Je décidais de choisir la robe rouge, simple mais jolie. Une fois que c'était fait, je descendis voir si Luisa avait besoin d'aide. C'était le week-end, il n'y avait que Irzah qui travaillait le dimanche.

— Alors, tu as enfin trouvé ce que tu cherchais ? Luisa me demanda en sortant des légumes.

— Oui, mais Irzah ne m'a vraiment pas été d'une grande aide.

— Vous vous entendez mieux, toi et Irzah. J'aime bien vous voir ainsi toutes les deux.

— Ah oui, tu trouves ? demandai-je en allant me laver les mains.

— Oui, on dirait presque des meilleures amies ou un petit couple, dit-elle en me rejoignant pour laver les légumes qu'elle avait sortis.

Je ne savais pas pourquoi, mais ma température corporelle monta lorsque ma tante prononça les deux derniers mots. Un petit couple, avec Irzah ? N'importe quoi.

— J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait ? demanda-t-elle en remarquant mon malaise.

— Tout va bien. Alors, tu as besoin de mon aide ?

— Oui, pour le dessert. J'aimerais que tu fasses une tarte aux fruits. Tu te souviens de la recette que je t'ai montrée la dernière fois ?

— Oui, je me rappelle. Pas de souci, tante Luisa. Je m'occuperai de la tarte aux fruits, répondis-je en me dirigeant vers le frigo pour trouver les ingrédients nécessaires.

Pendant que je rassemblais les fruits et la pâte, je me demandais si on ne pouvait pas changer cette fois et faire une tarte au chocolat. Après un bref moment de réflexion, je souris à ma tante Luisa.