Retrouver Lorelaï dans cette foule était un enfer. Les rues, bondées de noctambules, vibraient encore sous les échos de la musique des bars et des clubs. Avoir sa perte sur la conscience ? C'était la dernière chose qu'il me fallait.
Je l'aperçus enfin, marchant droit devant elle, comme si elle n'avait pas un seul doute sur son chemin.
— Tu m'expliques ton problème ? demandai-je en la rattrapant.
Elle ne répondit pas. Son silence avait ce don particulier de m'agacer, surtout quand je faisais l'effort d'être moins froide.
Une fois dehors, je trouvai Lorelaï impatiente, bras croisés.
— T'as mis une éternité, cracha-t-elle.
En toute honnêteté, je préférais quand elle la fermait.
..
La semaine s'écoula sans que nous nous croisions beaucoup. Lorelaï et moi reprîmes chacune le cours de notre vie, évitant de trop interagir. Je lui en voulais toujours autant, surtout pour avoir gâché ma soirée en boîte.
Les cours reprenaient, et je me préparais à lui montrer comment se tenir en société. Nous ne nous parlions que lorsque c'était inévitable, comme quand Luisa abordait des sujets qui nous concernaient toutes les deux.
Entre la reprise des cours et le retour de mon boulot, je ne savais plus où donner de la tête.
— On peut y aller, faudrait pas qu'on loupe le bus, dis-je en attrapant mon sac.
— J'ai une voiture, répondit-elle sans détour.
— T'as le permis qui va avec ? Demandai-je sérieusement.
— Non, j'ai un chauffeur pour moi toute seule, rétorqua-t-elle avec sarcasme. Bien sûr que j'ai le permis, ajouta-t-elle en roulant des yeux avant de quitter la maison.
Je ne savais pas, mais l'idée de monter dans une voiture qu'elle conduisait m'effrayait un peu.
L'atmosphère dans la voiture était tendue. Le silence entre nous pesait lourdement. Je fixais le paysage, espérant que le trajet passe vite.
— Tu pourrais détendre un peu l'atmosphère, tu sais, ça ne te ferait pas de mal, finit-elle par dire, d'un ton sec.
Je réprimai un soupir, agacée par sa présence.
— Détendre l'atmosphère ? Avec toi ? C'est une blague, répliquai-je, sans chercher à dissimuler mon irritation.
Lorelaï ne répondit pas, se concentrant sur la conduite. Le reste du trajet s'étira dans un silence pesant, chacune attendant avec impatience d'arriver à destination.
Une fois arrivées à l'université, je n'avais qu'une envie : finir rapidement avec cette corvée.
— Bon, voici le bâtiment principal. La première salle de cours est là, lui dis-je en montrant du doigt. Je suppose que tu es assez grande pour te débrouiller à partir d'ici.
Lorelaï descendit de la voiture sans un mot, et un soulagement palpable m'envahit.
— Bien, bonne chance pour ta première journée, lançai-je d'un ton sarcastique, sachant qu'elle n'en avait pas besoin.
Sans attendre sa réponse, je m'éloignai rapidement, cherchant une excuse pour fuir ma propre journée de cours. Je la laissai à son sort, espérant qu'elle ne se perdît pas dans l'université.
— Mademoiselle Irzah, quelle surprise de vous voir, mon prof d'éthique me dit.
— Pourquoi Monsieur ? C'est pourtant la rentrée !

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Hot Roommate
Teen FictionColocation innocente ? Bien sûr que oui. L'histoire assez particulière de deux jeunes adultes, complètement arrogantes chacune. - Une condition, aucune attache. Uniquement du sexe. Elle me dit avec un sourire narquois. - Seconde condition, tu ne te...