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J'attendais Lorelaï, nous nous étions données rendez-vous chez Luisa à 19h, car le dîner chez sa famille était à 20h. J'étais prête, j'attendais juste Lorelaï, qui était en retard comme d'habitude.

La porte de la maison s'ouvrit enfin sur Lorelaï, elle entra précipitamment et se dirigea vers les escaliers.

— Tu pourrais m'expliquer pourquoi c'est ton problème et c'est moi la première à être prête ? demandai-je, agacée.

— Je suis désolée. J'ai dû aller travailler car je ne pouvais pas manquer des heures, répondit-elle en me tendant ses clés de voiture.

Je les récupérai et elle monta. Elle revint quelques minutes plus tard avec un sac, des chaussures et une tenue.

— On y va ? demanda-t-elle.

Je ne répondis rien, je marchai en direction de la porte de sortie. Je sortis sans poser de question à Lorelaï, ça faisait longtemps que j'avais arrêté d'essayer de comprendre cette fille.

Je n'avais jamais essayé non plus.

Je décondamnai la voiture et m'installai dans le siège conducteur. Lorelaï me rejoignit avec tous les articles qu'elle tenait en main et s'installa sur le siège copilote.

Alors que je démarrai, elle déboutonna son chemisier et je l'observai d'un œil confus. Elle n'allait quand même pas s'habiller ici ?

— Tu ne comptes pas te changer dans la voiture, j'espère ? Ma voix trahit à peine mon agacement.

— Tu n'aimes pas les spectacles gratuits ? répondit Lorelaï avec un sourire narquois tout en retirant son chemisier.

Je détournai rapidement le regard, tentant de rester impassible face à sa provocation.

— J'ai besoin de ton avis sur ma tenue, déclara-t-elle, tout en retirant rapidement son pantalon.

Je levai un sourcil, agacée par son manque de pudeur. Néanmoins, je jetai un coup d'œil rapide à sa tenue, sans montrer aucun intérêt particulier.

— Pas mal, répondis-je froidement.

Lorelaï sembla insatisfaite de ma réaction. Elle se pencha pour ramasser une autre tenue dans son sac.

— Tu n'as pas l'air très enthousiaste. Je pensais que tu aimerais peut-être une petite démonstration, ajouta-t-elle, avec un sourire taquin.

Je roulai des yeux, ennuyée par son jeu. Elle ne pouvait pas rester sérieuse quelques minutes ?

— Je ne suis pas là pour apprécier ton défilé de mode. Choisis quelque chose et habille-toi correctement, répliquai-je, m'efforçant de rester impassible.

Pourtant, je ne pus m'empêcher de remarquer qu'elle continua à jouer de ses charmes, changeant de tenue avec une certaine lenteur calculée. Elle semblait déterminée à susciter une réaction de ma part, mais je gardai mon indifférence habituelle, ignorant délibérément ses tentatives.

— Je trouve que nos tenues ne sont pas du tout assorties.

— Si tu n'as pas d'avis utile, autant que tu restes silencieuse, commentai-je, agacée par son manège.

Lorelaï sourit, apparemment satisfaite d'avoir réussi à me déstabiliser, même légèrement.

— Comme tu voudras, ma chère petite amie, rétorqua-t-elle d'un ton moqueur.

Le moment fatidique était enfin arrivé. Arrivées à destination, Lorelaï et moi descendîmes de la voiture. Nous nous présentâmes devant la porte des Whitman, prêtes à jouer le jeu pour sauver les apparences. La maison était somptueuse, et l'idée de duper une famille aussi prestigieuse augmentait la pression.

Hot RoommateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant