Irzah
Luisa nous laissa, mes parents et moi, pour que nous discutions en toute intimité.
— Bon, et si vous me disiez pourquoi vous êtes là ? je demandai en m'adressant à mes parents.
— Elle est très belle, ta copine, pourquoi ne m'en avoir pas parlé ? ma mère demanda.
Elle me le demandait sincèrement ? Lui parler de mes relations alors qu'elle n'en manquait pas une pour se moquer de moi quand ça parlait de Moanna ?
— Tout simplement parce que ce n'est pas ma copine et que c'est la première fois que nous nous laissions aller de la sorte.
Je sentis le regard de mon père sur moi, je savais bien qu'ils ne me croiraient pas puisqu'ils me connaissaient, mais c'était leur parole contre la mienne, puisqu'il s'agissait de ma propre vie.
— Vous avez mis Luisa dans une situation très embarrassante, mon père reprit la parole d'un ton apaisant.
— Irzah, comprends que nous soyons surpris par ce comportement, cela ne te ressemble pas.
Il serait surpris de connaître tout ce que j'ai bien pu faire jusqu'ici. Je m'étais même tapée ma prof et deux cousines, quelle vie de débauche. Ma mère, avec une lueur de préoccupation dans ses yeux, intervint.
— Nous voulons juste que tu sois heureuse, mais cela nous inquiéta de te voir prendre des décisions impulsives.
— Ce n'est pas impulsif, maman. En plus, nous étions toutes les deux d'accord pour le faire. Et ce n'était pas du tout censé se passer ainsi, j'expliquai, essayant de calmer leurs inquiétudes.
— Bon quoiqu'il en soit, on ne pouvait pas vous en tenir rigueur, vous êtes des adultes. Je me doutais bien que tu entretenais ce genre de relation, mon père ajouta en soufflant.
Si on m'avait dit qu'un jour, j'aurais eu cette conversation aussi gênante avec mes parents, j'aurais préféré mourir avant que ce jour n'arrive.
— Mais la prochaine fois, il serait préférable de ne pas le faire sur une table. Il s'agit quand même d'une table sur laquelle vous prenez vos repas ! ma mère lança sévèrement.
Mais oui, bien sûr. Ils voulaient me faire croire qu'ils n'avaient jamais... Bref, je refusai d'y penser. C'était beaucoup trop répugnant. Je laissai échapper un soupir avant de ranger mes mains dans mes poches.
— C'est noté. J'attendrai d'avoir mon appartement pour ça. Sinon, vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi vous êtes ici ?
— Nous étions en vacances, ton père et moi. Tu devais déjà le savoir puisque je te l'avais dit par message, ma mère répondit, souriante.
Je ne le savais pas, ça faisait quand même une semaine que je n'avais pas ouvert ses messages. J'avais complètement oublié de le faire, j'espérais qu'ils ne se rendraient pas compte que je ne le savais pas.
— Alors, nous sommes passés te voir et en profiter pour voir Luisa. Et nous t'avons trouvée dans cette situation... fâcheuse.
— On pourrait éviter d'en reparler ? C'est très embarrassant, même pour moi.
— Tu m'as l'air amoureuse, je ne t'avais pas vue comme ça depuis tes dix-huit ans, ma mère sourit.
Il ne manquait plus que ça. J'avais des parents plutôt "cool". Ils n'avaient pas bien pris le fait que j'aime les filles, mais après plusieurs années, ils avaient fini par l'accepter.
— Avant de venir, ton père et moi avions découvert un restaurant qui avait attiré notre attention. Nous avions prévu de te faire la surprise pendant que tu serais en cours et ensuite de nous y rendre avec toi.

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Hot Roommate
Fiksi RemajaColocation innocente ? Bien sûr que oui. L'histoire assez particulière de deux jeunes adultes, complètement arrogantes chacune. - Une condition, aucune attache. Uniquement du sexe. Elle me dit avec un sourire narquois. - Seconde condition, tu ne te...