Hot Roommate

⊰38

Irzah

Il n'y avait pas de doute possible quant à l'identité de la personne qui lui avait révélé mes sentiments passés. Je refermai la porte après avoir hésité entre la rattraper et la laisser partir.

— Alors c'était donc ça ? Maya surgit derrière moi.

— Il se fait tard, il faut que j'aille dormir car je dois me lever tôt demain. Tu devrais rentrer.

— Ça m'irait aussi que tu me dises "rentre chez toi, Maya, car je n'ai pas très envie de parler", tu sais ?

— Puisque tu l'as deviné, pourquoi ne pas simplement t'en aller sans faire d'histoire ?

J'avais haussé le ton sans m'en rendre compte. Je soupirai avant de faire face à Maya.

— Je suis désolée, tu n'y es pour rien, alors tu ne mérites pas que je passe mes nerfs sur toi.

— Ne t'en fais pas, je n'aurais pas dû me mêler de ce qui ne me regarde pas. Je vais y aller, bonne nuit Irzah.

Je fis un signe de tête en acquiescement tandis que Maya s'en alla. À ce moment, une sensation de vacuité m'envahit ; je ne ressentis rien ou, pour être plus précise, je fus submergée par une multitude d'émotions contradictoires, me laissant complètement dépassée.

La sonnerie de mon téléphone interrompit mes pensées. C'était un message de Cassian, certainement en lien avec la visite de Lorelaï. J'hésitai avant d'ouvrir le message, me demandant si j'avais envie d'aborder ce sujet maintenant.

Finalement, je décidai de lire le message de Cassian.

< De Cassian - J'ai révélé tes sentiments à Lorelaï dans le faire exprès. Je pensais que tu devrais savoir, j'espère que mon erreur ne te causera pas trop de soucis. Si tu veux en parler, je suis là.

Le fumier n'était même pas au courant qu'elle m'avait rendu visite, alors comment elle avait obtenu mon adresse ? Je soupirai et répondis brièvement :

— Merci de me l'avoir dit. On en parlera plus tard.

Deux jours plus tard

La journée débuta avec son lot de responsabilités professionnelles. Les mails et les rapports exigeaient mon attention, mais en réalité, mon esprit était ailleurs.

Je m'installai devant mon ordinateur, plongée dans la complexité des données à analyser pour le projet de collaboration avec l'entreprise partenaire. Ma tâche consistait à intégrer les systèmes pour une meilleure synergie.

La lumière du bureau accentuait l'atmosphère studieuse, mais une inquiétude persistait dans mon esprit. J'avais récemment découvert des anomalies dans les données fournies par l'entreprise partenaire, des erreurs qui semblaient délibérées.

Après quelques vérifications, je compris que les données avaient été manipulées pour donner une fausse impression de la performance de l'entreprise partenaire. Cela souleva des questions cruciales quant à la transparence et la légitimité de la collaboration.

Je décidai d'en parler à mon supérieur avant que cela ne devienne un véritable problème pour la société.

Dans l'après-midi, ayant pris plus ample connaissance du problème et approuvé mon analyse, une réunion dans l'entreprise partenaire fut immédiatement organisée.

Tout le monde se trouvait là, même mon supérieur qui n'avait pas pris la peine de participer à la réunion précédente. Il ne manquait que mademoiselle Miller, qui arriva quelques minutes plus tard.