Maxine

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J'ai eu tellement peur, mais grâce à Nathan, j'ai survécu. Les autres viennent au-devant de moi et les filles m'aident à aller m'asseoir sur ma serviette. Je tousse toujours autant. J'ai cru que j'allais me noyer et j'ai pris une énorme tasse.

- Pardon Maxine. J'aurais dû te prévenir qu'il ne fallait pas dépasser la corde qui est accrochée en hauteur. Parce qu'après, il y a trop de courant.

- Ce n'est pas grave. Maintenant, je le saurai et cela m'a permis de faire mon baptême de rivière. Dis-je en souriant.

Ce n'est pas marrant Max.

- Je sais, mais grâce à Nathan, je vais bien. Merci pour tout Nathan. Dis-je en me retournant vers lui.

Quand tu veux. Dit-il avec un clin d'œil.

Il fait de l'humour, mais j'ai vu qu'il avait eu peur et il a l'air autant essoufflé que moi. J'ai failli l'embarquer dans mon périple.

- En attendant, tu commences bien tes vacances. Si tu pouvais éviter de nous faire des frayeurs, ce serait sympa. Dit Madison assise à côté de moi.

Je vais essayer. Dis-je en lui donnant un coup d'épaule dans la sienne.

Je m'allonge sur le ventre et mon visage se tourne vers Nathan. Il me regarde et me sourit avant de fermer les yeux. J'en fais de même. Au bout d'un moment, nous décidons de retourner au chalet afin de prendre une douche avant de prendre l'apéritif. Je me lève, m'habille, attrape ma serviette et mon regard se pose sur Nathan qui parle à Luc, le copain de Madison. Il n'a pas encore enfilé son t-shirt et je le dévore des yeux. Qui aurait cru qu'un gentil prof de math aurait autant d'abdominaux. Parce que sous ses vêtements, ça ne se voit pas beaucoup.

Soudain, il me regarde. Il m'a pris la main dans le sac et je rougis horriblement. Je sens la chaleur dans mes joues. Il sourit encore plus et vient me parler tout en enfilant son t-shirt. « Oh non ! Retire-le s'il te plaît ». Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je me mets mentalement des baffes. Il s'approche de moi et me demande si je vais mieux. Je fais un hochement de tête pour lui dire oui. « Mais pourquoi je n'arrive pas à parler. »

- T'es sûr ?

- Hum...... Ou......... Oui. Bafouillé-je.

Je sais que nous n'avons pas bien commencé nos vacances. Et si on repartait sur de bonnes bases ?

- Je suis d'accord.

- OK. Alors viens, on va aller prendre une douche.

- Quoi ?

- Chacun notre tour. Pour qui me prends-tu ! Dit-il en riant.

Le son de son rire est comme une caresse et je rougis à ces paroles. Nous quittons les autres afin d'aller dans le chalet de Nathan. Je vais me retrouver seule avec lui pendant six semaines. Ça va être dur. Nous sommes là que depuis quelques heures et j'ai déjà envie de lui surtout quand je le vois sortant de sa douche portant juste une serviette autour de la taille. Il me laisse la place et je fonce sous l'eau chaude qui détend tous mes muscles. Lorsque j'en ressors, j'entends des jurons de l'autre côté de la porte. Enroulé dans une serviette, je sors précipitamment et tombe quasiment nez à nez avec Nathan qui est accroupi et se tient le pied. Il relève sa tête en voyant mes jambes nues devant lui.

- Tout va bien. Dis-je rapidement.

Oui, ne t'inquiète pas. Juste un orteil qui a cogné dans le pied de la console.

- Est-ce que tu saignes ?

- Non. C'est juste que sur le moment, ça fait super mal, mais ça va passer.

- D'accord.

- Dis-moi, tu viens toujours au secours des gens dans cette tenue.

Soudain, je m'aperçois que je ne porte qu'une serviette qui arrive juste en dessous de mes fesses. Je rougis et fonce dans ma chambre sous les éclats de rire de Nathan. Décidément, aujourd'hui, il ne m'arrive que des gaffes. Je m'habille, brosse mes cheveux et attrape un sweat-shirt pour aller chez Madison. Lorsque je ressors de la chambre, Nathan est posté sur le dossier de son canapé à m'attendre.

- Prête ?

- Oui.

- Allons-y.

Nous marchons en direction de chez Madison dans un silence total. Il faut briser cette glace. Après tout, on a décidé de repartir sur de bonnes bases.

- Comment va ton orteil ?

- Encore un peu douloureux, mais ça va aller. Merci.

- Ça fait longtemps que tu as ce chalet ?

- Quelques années. Quand nous avons récupéré celui où vit Madison, j'ai fait construire le mien non loin. Comme ça, nous restons ensemble tout en ayant chacun notre espace.

- C'est vrai que les jumeaux ont du mal à se séparer. Il leur faut toujours cette connexion. Mais je ne pensais pas que c'était à ce point entre faux jumeaux.

- Au début, ça ne l'était pas. Du moins pas autant. Mais après la disparition de nos parents, nous nous sommes rapprochés.

- Je comprends.

- Et toi, raconte-moi un peu ta vie.

- Oh, tu sais, il n'y a pas grand-chose à dire.

- Allez ! Dévoile-toi un peu. On va être ensemble pendant six semaines. Il va bien falloir parler.

- J'ai toujours mes parents et moi aussi, j'ai un frère. Ils sont comment dire...... Enfin bref voilà. Et je suis tous les jours avec Madison. Elle est, pour moi, une réelle bouffée d'air frais.

- Oh oui. C'est son pouvoir.

Nous rions avant d'arriver chez elle. Lorsque nous entrons, l'apéritif nous attend. On met tout sur des plateaux et nous allons nous installer sur une table qu'ils ont installée près d'un énorme brasero. Nous passons une excellente soirée. J'aide Madison et Lauren à faire la vaisselle pendant que les garçons rangent notre table et tout ce qu'ils se trouvent dessus ainsi qu'ils éteignent le brasero.

Puis, avec Nathan, nous rentrons ensemble. Il fait nuit et pourtant il avance sans lumière. Il connaît le chemin par cœur. Je marche sur ces pas en me disant que la prochaine fois, il faudrait que je prenne ma lampe torche. Arrivée dans le chalet, nous nous séparons devant nos chambres en nous souhaitant bonne nuit.

Je te veuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant