Je te veux

Nathan

Je m'attelle à préparer un bon dîner pour Maxine. Ces deux jours à vomir et le choc de la nouvelle l'a épuisée. Vu son visage lorsque le médecin nous a annoncé qu'elle était enceinte, j'ai eu peur qu'elle ne le veuille pas. Mais ce n'est pas le cas. En même temps, après la perte de notre premier enfant, je comprends ses peurs. Une fois l'heure du dîner, je monte dans la chambre, me colle à elle et l'embrasse sur l'épaule pour la réveiller doucement. Elle se tourne vers moi et colle son visage dans mon cou pour me respirer. Elle se détend à chaque bouffée. J'aime ça.

- Ma puce, le dîner est prêt. Il faut que tu manges quelque chose.

- Hum... J'arrive. Dit-elle en entrouvrant les yeux.

- OK. Je t'attends en bas.

- Attends. Encore cinq minutes s'il te plaît.

Je ne peux rien lui refuser. Elle se colle à moi et pose une jambe par-dessus les miennes. J'aime nos étreintes même s'il n'y a pas de sexe, car je sens sa douceur, la chaleur de sa peau, entendre sa respiration et sentir son souffle dans mon cou. Au bout d'un moment qui a duré plus de cinq minutes, je l'aide à se lever. Elle grogne. Elle voulait rester au lit. Je lui promets que lorsque nous remonterons, je compte bien abuser de son corps pendant une partie de la nuit. Elle sourit à mon annonce et se lève encore endormie pour enfiler un de mes survêtements.

- Je t'attends en bas ma puce. Je vais mettre à réchauffer le repas.

- Hum hum...

Lorsqu'elle me rejoint, elle a ce côté de retour de sexe qui me fait bander. Pourtant, nous n'avons rien fait.

- Tu as faim ma puce ?

- Pas vraiment.

- Il faut pourtant que tu manges.

- Pourquoi ? Ce n'est pas grave si je saute un repas.

- Si. Surtout que maintenant, tu vas manger pour deux.

- Comment ça mangé pour deux. Dit-elle en s'étirant. Oh merde, c'est vrai, je suis enceinte ! S'écrit-elle.

- Tu avais oublié. Dis-je en riant.

- Oui... Non... Enfin un peu. Je pensais que c'était un rêve.

- Un très beau rêve ma puce.

- On n'a pas pris le temps d'en parler. Tu le veux, toi, ce bébé ?-

- Autant que toi ma puce. Je suis le plus heureux des hommes.

- Même si on vient tout juste de se marier. Après tout, ça ne fait qu'un an que nous sommes ensemble si on ne compte pas les deux mois où nous étions séparés sans vraiment l'être.

- Je te l'ai dit Maxine. Je veux tout avec toi.

- Tu en es sûr ?

- Totalement. Et toi ?

- Je suis encore sur le cul. Dit-elle surprise. Mais oui, je suis heureuse.

Je ris et la prends dans mes bras. Je lui sers un bon repas en évitant des choses auxquelles les femmes enceintes n'ont pas droit. J'ai suivi la liste des choses à éviter. Mais ça va. En dehors de quelques trucs, elles ont droit quasiment à tout. J'irai faire des courses tout à l'heure. Je veux être au petit soin pour ma petite femme et mon futur enfant. Après le dîner, nous téléphonons à sa famille pour leur annoncer la nouvelle. Sa mère explose de joie et commence déjà la liste des choses qu'il faudra qu'on prépare pour la naissance du bébé. Maxine lève les yeux au ciel et sourit davantage. Après plus d'une heure de téléphone avec sa famille, nous nous calons dans le canapé devant un bon film. Pourtant, je ne suis pas vraiment à mon aise. Il y a une chose à laquelle nous n'avons pas encore parlé.