Maxine

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Je me gare au coin de la rue. Je ne veux pas leur montrer que nous arrivons. Madison rallume son téléphone pour appeler le chef et voir où il se trouve. Elle me dit qu'ils seront là dans moins d'une demi-heure. Mais, je ne peux pas attendre. Il faut au moins faire un premier regard pour voir où ils se disposent. Elle éteint à nouveau son téléphone et le range dans sa poche. Nous approchons doucement de la maison et repérons deux hommes qui font le gué. Un à l'avant et un à l'arrière. Je dis à Madison de s'occuper de celui de devant pendant que je m'occupe de l'autre. Et qu'après, elle attende nos coéquipiers. Je ne veux pas qu'elle prenne trop de risques.

Je me dirige le plus discrètement possible de l'homme et profite qu'il me tourne le dos pour lui sauter dessus en lui faisant une clé autour du cou. Je passe mes jambes autour de sa taille pour m'accrocher un maximum. Il suffoque jusqu'à l'évanouissement. Il a tenu un bon bout de temps avant de tomber dans les vapes. Une fois au sol, je l'attache avec du gros scotch. Je le ficelle comme jamais. Je ne voudrais pas qu'il s'échappe. Ensuite, je me dirige vers l'avant pour aider Madi si jamais elle n'avait pas fini avec le sien. Mais l'homme est à terre, lui aussi ficelé. Je dis à Madison de retourner près de la voiture et d'attendre les secours pour qu'ils arrivent sans trop faire de dégâts pendant que je m'occupe des autres.

- Tu ne vas pas y aller toute seule.

- Je vais déjà regarder par la fenêtre et voir où ils sont placés. Ça pourra aider pour les secours.

- Tu ne tentes rien.

Je fais un hochement de tête d'acceptation, mais je sais que si jamais ça dégénérait à l'intérieur, j'irais sans me retourner. Je la regarde s'éloigner et je retourne derrière la maison. Je regarde par la fenêtre de la cuisine et découvre ma famille ligotée à des chaises. Il y a trois hommes près d'eux. Donc, je décide de passer par-devant en glissant par la fenêtre qui donne à la cave. Comme je connais mon père, il a dû oublier pour la énième fois de la fermer. Du moins, je croise les doigts pour que ce soit le cas sinon je devrais passer par la porte et ça, ça me plaît beaucoup moins. Je me glisse jusqu'à l'avant et tombe sur Madison qui regarde par la fenêtre de la salle. Je m'approche d'elle et, en m'entendant arriver, elle se retourne.

- Mais qu'est-ce que tu fais là ?

- Je t'ai dit que je venais avec toi. Alors, je viens.

- Je ne peux pas te mettre en danger. Je ne me pardonnerai jamais et Nathan comme Luc non plus.

- C'est ma décision, alors ne me fait pas chier avec ça. On va le faire à deux. J'ai rappelé le chef, ils sont à cinq minutes d'ici. Ils ne vont pas tarder. On va faire diversion pour qu'ils débarquent tranquillement. Je lui ai donné notre plan.

- OK. Alors voyons si mon père à oublier de fermer la fenêtre de la cave.

Nous nous glissons jusqu'à la fenêtre et comme je m'y attendais, elle n'est pas fermée. Nous nous glissons à l'intérieur sans faire de bruit. Nous montons les escaliers doucement et écoutons à travers la porte. On entend les hommes parler entre eux lorsqu'on entend au loin les sirènes de police débarquer. Les hommes commencent à crier et à bouger dans tous les sens. Les sirènes s'arrêtent devant la maison et les hommes cours dans tous les sens. On les entend s'éloigner de la cuisine et je décide de m'y glisser en disant à Madison de me rejoindre que si ça dégénère. Elle m'aidera si quelqu'un me tombe dessus. Elle accepte à contrecœur, je le sais, mais elle le fait pour moi.

Une fois dans la cuisine, je fais signe à ma famille de ne pas faire de bruit. Je prends un couteau pour pouvoir les détacher lorsqu'un homme m'attrape par les cheveux et me tire d'un geste brusque en arrière, me laissant échapper un cri de douleur. Il passe son bras autour de mon cou et commence à le serrer. Un deuxième homme arrive, mais il se fait surprendre par Madison qui lui tombe dessus. Elle commence à le frapper et lui, se défend. Il faut que je prenne exemple sur elle au lieu de me laisser me faire étrangler. J'enrage d'un coup et commence les coups que l'on m'a appris. Je lui donne un coup sur le pied, un coup de coude dans le ventre et quand il lâche sa prise, je lui envoie un coup de coude dans le nez. Il m'envoie le revers d'une gifle. Vu la poigne, ça va me valoir une marque sur la joue. Puis, il se jette sur moi et nous tombons au sol. Lui sur moi, il enfonce ses genoux dans le creux de mes épaules, ce qui réveille ma douleur à ma clavicule. Il me donne un coup de poing et recommence à m'étrangler. Cette fois, j'essaie de me dégager, mais rien n'y fait. Je commence à ne plus pouvoir respirer lorsque je vois Madison lui asséner un gros coup de poêle sur la tête. Il lâche sa prise, ce qui me permet de respirer à nouveau. J'essaie de reprendre ma respiration pendant que Madison m'aide à me relever. De l'autre côté de la maison, on entend des coups de feu.

Une fois relever, Madison m'aide à reprendre mon souffle jusqu'à ce que je voie mon agresseur ce relevé et s'avancer vers nous avec le couteau que j'avais en main. Par réflexe, je prends appui sur Madison et lui balance un coup de pied retourné en pleine tête. Une fois l'homme à terre, Madison l'attache pour qu'il ne bouge plus. Les coups de feu continuent jusqu'à ce qu'on entende les hommes revenir vers la cuisine. Nous nous munissons de poêles et de casseroles dans chaque main et lorsqu'ils débarquent. On les assène, sans relâche, de coups. Entre les batteries de cuisine et nos pieds, nous arrivons à mettre à terre nos assaillants. Madison lâche ses ustensiles afin de les ficeler. Moi, je garde les miennes au cas où l'un d'eux se relève. Une fois les deux hommes à terre, Madison appelle notre chef pour lui signaler que tout est OK. Il nous rejoint en moins de temps qu'il en faut. Il nous passe un savon pendant que je libère ma famille. Je les prends un à un dans les bras et je pleure. Tout ce qu'il leur est arrivé est de ma faute. Nous savions que cela pouvait arriver, mais je n'aurais pas cru que ce serait le cas. Du moins, pas aussi rapidement.

Mes parents, mon frère et sa femme sont interrogés ainsi que nous. Je ne sais pas cela fait combien de temps que nous sommes là, mais mon adrénaline n'est pas redescendue. Je suis une vraie boule de nerf. J'ai failli perdre ma famille. Certes, on n'est pas toujours sur la même longueur d'onde, mais ça n'en reste pas moins ma famille. Je parle avec Madison tout en regardant mes parents lorsqu'une main se pose sur mon épaule. Étant encore sur les nerfs, je lance une prise. J'attrape la main ainsi que le bras de la personne pour lui faire un saut périlleux en avant. Au moment où je viens pour lui asséner un coup de poing, je découvre un Nathan surpris.

Je te veuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant