Je te veux

Maxine

Lorsque je me réveille, je suis toujours dans ses bras. Je hume son parfum et me délecte de sa chaleur. Et pourtant, il va falloir que je me détache de ses bras, car j'ai une envie pressente. Je me déplace très doucement. Je ne veux pas le réveiller. Il avait l'air tellement épuisé. J'enfile un de ses t-shirts, caresse du bout des doigts ses cheveux et avance d'un pas précipité vers la salle de bain. Lorsque j'atteins le salon, j'aperçois tous nos vêtements qui se trouvent au sol. Je souris à cette vue. C'est vrai que nous étions toujours habillés ici, mais que nous étions toujours nus lorsque nous arrivions dans la chambre. Je commence à les ramasser, à enfiler le jogging et à regrouper nos vêtements sur une chaise. Le feu étant éteint, je le rallume, car je sens le froid glisser sous la porte. Mon estomac se rappelle à moi. Je n'ai rien mangé depuis hier midi. En dehors de ce matin les deux, trois bouchées de bacon. Je décide donc de nous préparer un petit truc à manger. J'attrape les quelques légumes et commence à les émincer, lorsque Nathan débarque en furie dans la cuisine. Sa respiration est affolée. Il se passe la main sur le visage en me voyant.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Je me suis réveillé et tu n'étais plus là.

- De ce fait, tu as cru que j'étais partie.

- C'est vrai. J'ai eu peur.

- Je ne partirai plus jamais. Je passerai toutes mes nuits avec toi. Tu ne vas plus te débarrasser de moi. Dis-je en enserrant sa taille.

- À mon plus grand bonheur. Dit-il en m'enserrant à son tour et en déposant un baiser sur ma tête.

- Je te porterais bien pour te poser sur l'îlot, mais tu es un peu trop lourd pour moi.

Il sourit et vient s'asseoir sur l'îlot. Je me place entre ses jambes et commence à caresser son torse en cherchant les mots.

- Tu as bien dit que ça ne te dérangeait pas si je retournais travailler dans les rues avec Madi.-

- Hum.

- Est-ce que tu le pensais vraiment où est-ce que tu as dit ça pour me faire plaisir ?

Il me fait reculer pour descendre de l'îlot de la cuisine. Il attrape mes bras pour les faire passer autour de son cou.

- Accroche-toi ma puce.

Je me tiens à lui alors qu'il me soulève en plaçant ses mains sous mes fesses. Par réflexe, j'entoure mes jambes autour de sa taille. Il nous déplace jusqu'au canapé où il nous installe, lui assit les jambes le long du canapé et il est adossé à l'accoudoir. Moi, je suis entre ses jambes et les miennes sont toujours autour de sa taille. Il me soulève le menton pour que je le regarde dans les yeux. Il prend une grande inspiration avant de se lancer.

- Écoute ma puce, si je l'ai dit, c'est que je le pensais. Tu le sais que je n'aime pas te savoir dans les rues avec tous ces dangers, mais c'est à toi de prendre la décision. Je ne veux pas être un frein dans ta carrière surtout si c'est ce que tu veux faire. C'est bien ce que tu veux faire ?

- Je ne sais pas. Je ne sais plus ce que je veux.

- Sauf moi. Dit-il en souriant.

- Sauf toi. Réponds-je en lui retournant son sourire.

- OK. On va faire un petit jeu. Tu vas fermer les yeux et essayer de faire le vide dans ta tête.

- Je ne suis pas.........

- Fais ce que je te dis. Ferme les yeux. Dit-il en posant son front contre le mien. Suis les battements de mon cœur pour trouver un rythme. Ajoute-t-il en prenant une de mes mains pour la poser sur son cœur pendant que l'autre masse doucement le dessus de mon autre main.

- Ton cœur bat trop vite. Dis-je avec un sourire en coin.

- C'est parce que tu es trop près de moi ma puce. Me dit-il avec je suppose un sourire sur ses lèvres.

Nous respirons lentement en même temps. Il m'aide à trouver un rythme pour me détendre et faire le vide dans ma tête. Une fois que nous trouvons notre rythme, il me dit qu'il va me poser des questions et que je dois répondre du tac au tac. Sans réfléchir. Je dois lui dire tout ce qui me vient à l'esprit à ce moment-là.-

- Tu es plutôt chien ou chat ?

- Quoi ?

- Ne réfléchis pas et réponds. Tu es plutôt chien ou chat ?

- Chien.

- Quelle est ta saison préférée ?

- Ça dépend.

- De quoi ?

- De mes humeurs. Mais je préfère l'été et l'hiver.

- Tu aimes ton travail ?

- Oui.

- Tu voudrais vivre en appartement ou en maison ?

- Maison.

- Tu voudrais un jardin ?

- Oui.

- Tu m'aimes ?

- Comme une folle. Dis-je en souriant.

- Veux-tu retourner dans les rues en tant que flic ?

- Oui.

Aussitôt mes yeux s'ouvrent, mais je vois que Nathan garde les siens fermés. J'ai la réponse à ma question, mais est-il déçu ou veut-il continuer ses questions ? Donc, je referme mes yeux et reprends ma respiration à son rythme.

- Tu aimes travailler avec Madi ?

- Oui.

- Tu veux avoir des enfants ?

- Oui.

- Serais-tu prête à faire un saut avec moi pour Thanksgiving ?

- Oui.

- Veux-tu m'épouser ?

- Oui.

Encore une fois mes yeux s'ouvrent et je tombe sur ceux de Nathan. Il a le sourire aux lèvres et il me caresse toujours la main avec douceur. Je me sens rougir et je commence à fuir son regard. Je ne m'attendais pas du tout à cette question.

- Ne panique pas ma puce. Je te ferais une vraie demande que lorsque tu seras prête, mais ça me plaît de savoir que tu es pour... En attendant, tu as la réponse à ta question. Tu veux retourner travailler avec Madi dans votre voiture de fonction et à arrêter des méchants.

- Et ça ne te fait rien ?

Il se passe la main sur le visage avant de finir dans ses cheveux puis descend sur sa nuque.

- Je ne te cacherais pas que ça me fait peur, mais ça, c'est à moi d'y faire face et de prendre sur moi. Si je le fais avec Madison, je dois le faire avec toi. Par contre, je veux que tu me promettes une chose.

- Laquelle ?

- Que tu ne te mettras pas en danger et le jour où tu sauras que tu es enceinte, je ne veux plus que tu sois dans les rues. J'ai demandé la même chose à Madison. Vous êtes tout ce que j'ai et je ne veux pas vous perdre. Je vous aime toutes les deux.

- C'est promis. Mais je veux que tu me promettes aussi une chose.

- Et c'est ?

- Si jamais tu as un souci avec mon travail, je veux qu'on en parle. Je ne veux pas que ça te ronge de l'intérieur et que ça nous détruise.

- C'est promis.

Il m'enlace et m'embrasse tendrement lorsqu'on entend des coups frappés à la porte. Je vois Nathan levé les yeux au ciel. Il doit se demander qui cela peut-il être. Nous avons donné rendez-vous à Emma et Marc que lorsque Madison et Luc arriveront parce que Nathan et moi avons besoin de nous retrouver.