Je te veux

Nathan

Le réveil est étrange. J'ai la bouche pâteuse, les yeux encore ensommeillés. Je me tourne, allonge mon bras pour attraper Maxine, mais sa place est plus que froide. Ça doit faire un moment qu'elle est levée. Je regarde en direction de la fenêtre et vois qu'il fait toujours nuit. Je regarde l'heure et il n'est que trois heures du matin. Ça fait à peine deux heures que je dors. Je me lève pour voir où est Maxine. Elle a peut-être eu des nouvelles de ses parents. Je regarde tout autour de moi et aucune lumière n'est allumée. Je l'appelle tout en les allumant, mais rien. J'essaie de la joindre sur son téléphone, mais rien. Je suppose qu'elle doit être chez Madison pour qu'elles parlent ensemble de la situation avec sa famille. Après tout, entre flic, elles doivent se comprendre plus facilement sur des détails. Lorsque je m'approche de la porte d'entrée, mon sang se fige, car je découvre une feuille accrochée à la porte. Ça n'apporte rien de bon. Je la décroche et commence à la lire.

Mon bébé

Je sais que tu vas m'en vouloir, mais je suis partie pour aider ma famille. Je sais qu'on aurait dû en parler, mais je sais aussi que tu aurais tout fait pour m'empêcher d'y aller. Et j'avais peur qu'on s'engueule pour ça.

Je sais aussi que tu vas être très énervé lorsque tu apprendras que j'avais mis un somnifère dans la bouteille d'eau. Je ne te quitte pas parce que je t'aime comme une folle et j'espère que tu me pardonneras de t'avoir fait ça. Je ferais tout pour me faire pardonner.

Cette nuit a été une des plus belles que tu m'es fait passer. Même si toutes mes nuits sont merveilleuses lorsque je suis à tes côtés et que je tiens à tenir ma promesse à passer toutes mes nuits auprès de toi.

Je t'aime mon bébé. Pardonne-moi.

Maxine

Je relis à deux fois sa lettre. Je suis plus que énervé. Elle dit qu'elle m'aime et pourtant elle s'est barré sans rien me dire. Je claque la porte de mon chalet pour aller chez Madison. Elle sera peut-être quelque chose. Lorsque je déboule en plein milieu de la nuit, je réveille Emma et Marc, car Luc ne dort pas. Il est sur son téléphone à envoyer des messages.

- Où est Madi ?

- Avec Maxine.

- Quoi ?! Non... Non... Non. Ça ne peut pas être possible. Pas les deux.

- Je suis avec Madi. On s'envoie des messages.

Aussitôt, je sors mon téléphone et en envoie un à Madison vu que Maxine a dû éteindre le sien. Je leur demande, voir-même, ordonne de faire demi-tour, mais elles s'y refusent. Elle me dit que Maxine m'aime et qu'elle s'en veut de me faire subir ça. Ensuite, elle me dit qu'elles ne vont pas tarder à arriver et qu'elle doit éteindre son téléphone. Je regarde la pendule et fait le calcul. Vu que nous avons fais l'amour jusqu'à presque minuit, il doit leur rester plus d'une heure de route. La décision se fait rapide dans ma tête.

- J'y vais. Je vais les rejoindre. Je ne les rattraperais pas, mais je serais là.

- Je viens avec toi. Dit Luc.

- T'es sûr.

- Madi m'a demandé de rester pour toi. Pour te calmer si jamais tu pétais un câble. Mais vu que tu as l'air à peu près calme et que tu y vas, je t'accompagne.

- OK. On se retrouve dans cinq minutes à la voiture.

- D'accord. Je préviens Emma et Marc.

- Merde ! Je les avais totalement oubliés.

- T'inquiète, je m'en occupe. De toute façon, on sera de retour au plus tard demain soir.

- Seulement si tout se passe bien.

- Ça se passera bien. Il le faut et je crois en elles.

- T'as du café de fait.

- Bien sûr. Tu croyais que j'aurais pu dormir.

- OK. Peux-tu le faire réchauffer et le mettre dans un thermos, car j'ai encore le somnifère qui fait un peu d'effet ?

- Je prends le premier quart pour conduire. Ce n'est pas le moment de nous planter. On se relaiera à mi-chemin.

- D'ac. Je vais finir de m'habiller et on se retrouve à la voiture.

À peine dix minutes plus tard, nous sortons du chemin de nos chalets. Puis, on prend la direction de Seattle. Je bois café sur café. Luc a prévu plus de café qu'il n'en faut. Au bout de deux heures de route, nous nous arrêtons. Le café, c'est bien gentil, mais avec tout ce qu'on a bu, on doit s'arrêter pour pisser. En regardant l'heure sur ma montre, je me dis qu'elles doivent sans doute être en train de libérer sa famille. Où du moins, elles sont sur le point de le faire. Vu le niveau de stress qui se dégage du côté de chez Luc, il doit penser la même chose que moi. Deux boules de nerfs dans une voiture, ce n'est pas vraiment bon, mais on doit faire encore plus de deux heures de route.