Nathan

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Je la vois s'éloigner lorsque je commence à avancer vers elle. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, vu que je suis remonté à bloc. Madison me retient et me dit de rester là, qu'elle va aller lui parler. Je refuse catégoriquement. Au même moment, elle demande aux autres de me retenir le temps d'aller parler à Maxine. À son tour, je la regarde s'éloigner en direction de mon chalet. J'essaie quand même quelques fois de forcer le passage, mais tous les trois m'en empêchent. Au bout d'un long moment qui m'a semblé une éternité, Madison ressort tout en se dirigeant directement vers moi. J'appréhende ce qu'elle va me dire. Elle s'arrête net et me dévisage avant de commencer à parler.

- J'ai parlé avec elle et je l'ai empêchée de partir. Maintenant, il va d'abord falloir que tu te calmes avant d'aller la retrouver. Elle a beau mettre son masque, elle n'en est pas moins sensible. Je la connais très bien.

- Mais putain ! Mets-toi à ma place aussi. Comment aurais-tu réagi si tu avais reçu ce genre de message ?

- Justement... Je lui ai fait comprendre. Par contre, elle ne comprend pas ta réaction et de ne pas la laisser s'expliquer. Alors soit tu y vas et tout dégénère, soit vous discuter calmement et on se retrouvera demain matin.

- Comment ça demain matin ?

- Je lui ai dit qu'on vous laissait le reste de la journée tous les deux. Vous avez besoin de tout mettre à plat. Je te préviens, je ne veux pas la voir partir. Je sais que tu l'aimes, alors vous allez tout faire pour vous calmer et parler sans heurts.

- Mais.........

- Non ! Écoute, je t'aime. Tu es tout ce qu'il me reste. Et j'adore Maxine. Elle est comme une petite sœur pour moi. Alors, je te dis ce que je lui ai dit. Vous allez ranger vos caractères de cochon et discuter comme des adultes. Compris ?!

- Compris.

Ça faisait bien longtemps que ma sœur ne m'avait pas remonté les bretelles à ce point-là. Je prends de grandes inspirations et essaie de me calmer tout en me dirigeant vers mon chalet. Lorsque j'y entre, il n'y a pas de bruit. Je me dirige vers sa chambre. Une fois devant le chambranle de la porte, je la vois assise par terre, ses vêtements à moitié rangés dans sa valise. J'ai le cœur qui arrête de battre. Elle comptait vraiment partir ? Il ne faut pas que je me focalise sur ça. Après tout, je l'ai bien cherché. Je ne l'ai pas laissée s'expliquer. Je m'assois à côté d'elle et nous restons un moment sans rien dire. Si la situation n'était pas aussi sérieuse, j'aurais pu en rire, parce qu'on dirait deux gosses qu'on a punis. Étant donné que c'est moi qui ne l'ai pas laissé s'expliquer, c'est à moi de s'excuser en premier.

- Je suis désolé. Je n'aurais pas dû te parler comme ça.

- Non, c'est vrai. Tu aurais dû écouter mon explication au lieu de me crier dessus.

- Je sais, mais j'ai paniqué. Après l'appel de ta mère, j'ai cru que tu étais parti.

- Je t'ai pourtant dit que je n'irais pas.

- Je sais.

- En plus, si tu avais vérifié ma chambre, tu aurais vu que mes affaires étaient encore là.

- Je n'y ai pas pensé.

- Tu ferais un mauvais flic.

- J'ai eu peur et je t'en ai voulu d'être parti sans me parler.

- Je comprends, mais je n'étais pas parti. Du moins pas pour Seattle. J'étais juste parti faire des courses. Je voulais te faire une surprise et t'as tout gâcher.

- Je sais. Je suis désolé.

- Je suis aussi désolée. J'aurais dû finir mon message, mais j'ai été interrompu par une famille de randonneur qui s'est perdu et comme j'allais en ville, je les ai ramenés. Je n'ai plus pensé au mot. Quant à mon téléphone, je ne sais plus où je l'ai mis. Tu sais très bien que je l'ai éteint pour ne pas avoir sans cesse de messages de ma famille qui veulent que je rentre pour son foutu jardin. Alors avoir vos messages, c'était encore plus difficile.

Je te veuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant