Je te veux

Maxine

Madison m'a prêté son chalet pour me déconnecter de tout le monde qui me harcèle au téléphone où qui viennent frapper à ma porte. Enfin ça, c'est surtout ma famille. Ils n'ont quasiment pas été là pour moi et maintenant, il voudrait s'occuper de moi. Comme si j'étais en sucre. OK ! J'ai été blessé, mais avant cela, ils se foutaient bien de moi alors, je n'ai pas besoin d'eux.

Après chaque message de Nathan, je pleurais. Je suis même allé le voir à l'université pendant qu'il donnait des cours. Discrètement bien sûr. Je restais près des portes de l'amphithéâtre. Je sais qu'il m'a vu, mais lorsque je le voyais fermer les yeux, je savais qu'il se demandait si j'étais bien là et je m'éclipsais. N'en pouvant plus de cette situation et du fait que j'ai plus qu'avancé dans mon rétablissement, Madison me propose son chalet pour aller changer d'air. Elle me donne des nouvelles de Nathan et me dit qu'il est malheureux comme pas possible et quand je l'ai regardé pendant ces cours, je l'ai trouvé épuisé et ses épaules se sont voûtées. Donc, j'accepte son offre et file pour Spokane s'en demander mon reste. Je crois qu'effectivement ça va me faire du bien sauf en ce qui concerne Nathan. Je crois que je ne pourrais pas m'en remettre. Je l'aime trop pour ça.

Cela fait déjà deux jours que je suis au chalet et que j'ai coupé mon téléphone. Je reste là dans son canapé à regarder la télé où à faire quelques balades près de la rivière. J'ai trop de souvenirs ici pour essayer d'oublier Nathan. Assises sur mon rocher sur lequel nous avons fait l'amour, mes mains glissent dessus comme si je touchais son torse. Les larmes se mettent à nouveau à couler. Je n'arriverai jamais à l'oublier. Tout à coup, la pluie se met à tomber comme pas possible. Je me lève et cours en direction du chalet de Madison. Au moment où j'y arrive, je vois la voiture de Nathan et je m'arrête d'un coup. Je le vois qui rentre chez lui. Il est là. Devant moi. Que dois-je faire ? J'ai envie de me jeter dans ses bras comme garder mes distances. Mais je ne sais pas pourquoi mes pas précipités, même voir qu'ils se mettent à courir, prennent la direction de son chalet à lui. Lorsque j'y parviens, au moment où je viens pour m'arrêter devant sa porte, mes pieds glissent et je m'écroule par terre sur mes fesses. Soudain la porte s'ouvre en grand et je le vois. Là. Devant moi. Je frissonne lorsqu'il me prend par la main pour m'aider à me relever. Il voit que je suis trempé et me fait rentrer chez lui pour que je puisse me sécher et me prêter des vêtements.

Une fois tous les deux assis sur son canapé, nous commençons à discuter. J'ai envie de lui dire qu'il me manque et que je l'aime toujours lorsque je la vois passer dans le couloir en direction de la chambre. Mes pensées voltigent dans tous les sens. J'ai besoin de m'éloigner de lui et au plus vite. Je lui manque mon œil. Il a déjà retrouvé quelqu'un d'autre. Je me lève et me précipite vers mes vêtements pour prendre la direction de la sortie. Je dois partir au plus vite. Je ne supporterai pas cette situation. Je n'en ai plus la force.