Je te veux

Maxine

On est complètement fou d'avoir fait ça dans les bois. Quelqu'un aurait pu nous surprendre. Pire encore. Que les autres fassent demi-tour et nous trouvent les fesses à l'air en train de baiser. Et pourtant, sur le moment, je m'en foutais. Je n'en avais que pour lui, surtout qu'il m'a appelé ma puce. Ça m'a fait bizarre, mais j'ai aimé.

Arrivé au croisement des trois rochers, je dépose mon sac et bois un peu d'eau tout en regardant autour de moi. Je sors mon téléphone pour faire quelques photos. Et tout le monde joue le jeu et pose en faisant les guignols. Ce qui me fait éclater de rire. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas passé d'aussi belles vacances.

- On est encore loin ? Demandé-je.

- On a fait que la moitié du chemin.

- Sérieux !

Tous se mettent à rire en voyant ma tête déconfite.

- Allez Max. On a vu pire dans les rues.

- Je sais, mais là, je suis en vacances. Pas au boulot.

On rit tout en remettant nos sacs à dos et en reprenant le chemin.

Après près de deux heures, nous arrivons à destination. Je laisse tomber mon sac à dos. Je n'en peux plus. Madi et Nathan sourient en me voyant m'écrouler au sol. Je regarde les garçons commencer à planter les tentes. Ils s'écartent les uns des autres pour à mon avis garder un peu d'intimité. Je vois Nathan mettre la nôtre bien plus loin. Je le regarde étonné sous le regard des autres.

- Tu me diras merci lorsque tu les entendras ronfler. Dit-il en souriant.

- Oh ça va. On ne ronfle pas autant que ça. Dit Luc.

-Mouais. Je ne dirais pas comme vous.

Je les regarde se chamailler tout en rigolant. Ce qui me fait sourire. Une fois les tentes montées, ils vont chercher du bois pour le feu pendant que nous, les filles, nous rangeons les affaires à l'intérieur. J'étale nos deux duvets avec un peu d'espace entre eux au cas où elles viendraient me chercher pour faire autre chose. Je ne veux pas qu'elles voient que j'ai envie de me coller à lui pour la nuit. Je place son parachute au fond de la tente puis nos affaires sur le côté. Ensuite, nous préparons un cercle de cailloux. Là où nous mettrons le feu pour nous réchauffer et cuisiner.

La soirée arrive très vite et la fraîcheur aussi. À cette hauteur, les nuits sont froides. Une fois le feu allumé et que j'ai enfilé un pull, je m'approche de celui-ci pour me réchauffer. Nous buvons quelques verres et mangeons tout en parlant de notre saut de demain matin. Je les écoute parler de choses que je ne connais pas, mais ça m'a l'air d'être très technique. Le moindre geste pourrait nous faire tomber. Je commence un peu à stresser. Nathan et Madi me regardent pour m'expliquer plus clairement. En fait, lorsque nous courons pour sauter du haut de la montagne, je devrais essayer de suivre le rythme de Nathan et pour ça, on fera quelques essais demain matin. Mes mains ne doivent pas approcher les poignées de pilotage ni le parachute de secours. Et lorsque nous atterrirons, il faudra que je lève mes jambes à la verticale pour que Nathan, qui est plus grand que moi, atterrisse comme il faut. « Non, non, ils ne me mettent pas du tout la pression ».

Lorsque nous allons nous coucher, Madi nous demande à Lauren et moi de rester encore un peu. Elle voudrait nous parler. J'accepte, mais vais d'abord prendre un autre pull, car j'ai un peu froid. Lorsque j'arrive sous la tente. Je vois Nathan qui rapproche les duvets. Je souris et lui explique que Madi veut me parler encore un peu. Il fait celui qui boude, mais après un rapide baiser, je le laisse dans la tente. Je retourne près de Madi et Lauren qui sont toujours autour du feu. Madi a l'air anxieuse. La dernière fois que je l'ai vu comme ça, c'est lorsqu'elle a cru qu'elle était enceinte.

- Qui y a-t-il Madison ?

- Vous le gardez pour vous. Vous n'en parlez pas aux garçons, mais je crois que Luc va me demander en mariage pendant les vacances.

- Quoi !! S'écrions-nous.

- Chhhuuuutttt !!!!!! Vous allez les alerter.

- Mais comment tu le sais ? Marmonne Lauren.

- J'ai vu une bague dans ses affaires. Pourquoi traîne-t-il une bague si ce n'est pas pour ça ?

- Que comptes-tu lui dire lorsqu'il te le demandera ? Demandé-je.

- Je ne sais pas.

- Tu l'aimes ? Demande Lauren.

- Bien sûr.

- Bah alors ! Disons-nous en duo.

- Je ne sais pas. Max, tu as vu ma réaction lorsqu'il m'a demandé de vivre avec lui alors imagine pour le mariage. Mon Dieu, je suis une vraie boule de nerf. J'appréhende comment ça va se dérouler.

- Ne flippe pas Madi. Tu l'aimes et nous savons tous que vous êtes fait pour être ensemble. Alors personnellement, je sais que tu lui diras oui. Arrête de te mettre la pression et détends-toi. Dis-je en souriant.

- Tu crois.

- Sûr !! Disons-nous en duo.

Elle rit en nous prenant dans ses bras. Puis, nous discutons un peu de cette première semaine de vacances et de mon baptême de saut en parapente. Lorsque nous retournons dans nos tentes respectives, j'entre discrètement dans la mienne. Je ne veux pas réveiller Nathan. Je mets une tenue un peu chaude pour la nuit. Ce qui changera de mon simple débardeur et shorty. Puis je me glisse dans mon duvet. Mais lorsque je viens pour le fermer, je m'aperçois que je ne suis pas à l'étroit. Je tire légèrement dessus et un bras vient m'entourer la taille. Je lâche un petit cri de surprise. Nathan a fait un duvet avec nos deux duvets. Heureusement que personne n'est venue dans notre tente. Il se rapproche de moi et vient déposer des baisers sur mon épaule et mon cou. Je me retourne pour lui faire face, mais dans la pénombre, je ne le vois pas. Je ne peux que m'imaginer son visage. Il m'embrasse et commence à me caresser. Il retire mon pyjama douillet pour me coller contre son corps chaud bouillant.

- Je voudrais tellement te faire l'amour, mais les autres vont nous entendre. On est bien trop près et avec tes cris, on sera grillé. Glisse-t-il à mon oreille pendant qu'il me mordille le lobe.

- Comment ça mes cris ? Chuchoté-je.

- Tu le sais très bien. Cite-moi une fois où tu n'as pas crié.

- Bon OK. Dis-je après réflexion.-

- En plus, on se lève avant l'aurore pour tout ranger. Il nous faut du repos. Mais rien ne nous empêche de nous embrasser avant de s'endormir.

Je souris et lui donne mes lèvres tout en caressant son torse. Plus on s'embrasse, plus la tension monte et son érection aussi. Nous nous arrêtons pour reprendre notre souffle et rions discrètement sur notre état d'excitation. Il me prend dans ses bras, pose ma tête contre son torse et dépose un baiser sur mon front avant que nous nous endormions.