Chapitre 35

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On rentre à l'hôtel, il me raccompagne à ma chambre et repart dans la sienne, il a dû comprendre qu'il me fallait un peu de temps seule après tout ça, beaucoup d'émotions en peu de temps. Les jours d'après passent lentement puisque je les passe seule, un sacré contraste avec les jours d'avant. Je ne reçois pas de message ni de Charles ni de Lewis et j'hésite à leur envoyer un message à chacun, mais j'ai mes raisons de ne pas le faire, je ne veux pas blesser Charles à nouveau et je suis toujours un peu déçu par le comportement de Lewis envers Charles.

Le grand prix arrive enfin, le retour au travail va me faire du bien. Je n'ai pas assisté à la journée presse d'hier, car ma patronne préférait mettre un nouveau à ce poste. Aujourd'hui sont les essais, donc pas trop de stress pour les drivers et pour moi également. Je me prépare et m'habille puis part sur le circuit à vélo que j'ai loué pas loin de l'hôtel pour m'échauffer un peu avant la journée. J'arrive sur place et vais me chercher un smoothie puis vais saluer les gens de l'écurie, je suis surprise de voir que Lewis est déjà là, pas de retard et même de l'avance ! Il vient me saluer aussitôt que nos regards se croisent.

- Bonjour Mademoiselle. Il me tend un smoothie, je rigole et lui montre celui que j'ai dans la main. Ah ! Plein de vitamines pour la journée on va dire !

- Merci Lewis. Je prends le smoothie qu'il me tend toujours et le pose dans mon casier avec le mien et sort mon appareil photo et commence à faire les réglages pour la journée.

- Tu m'en veux toujours ?

- Plus vraiment. Je lui souris gentiment.

- Mais toujours un peu ?

- Lewis ça devrait être le moindre de tes soucis non ?

- Au contraire, je ne monte pas dans cette voiture si mon esprit est ailleurs à penser que tu me détestes, la dernière fois que j'ai fais ça j'ai eu un accident.

- Je ne te déteste pas, loin de là c'est promis. Il prend doucement ma main dans la sienne, que je lâche tout de suite. On devrait faire attention à ne pas trop s'exposer en public, je pense.

- Oui c'est vrai... Je te laisse travailler tranquillement, à plus tard. Il me sourit, me fait un clin d'œil et retourne discuter avec ses mécanos.

J'avais vraiment besoin de cette journée de travail, ne penser à rien, juste à la beauté des choses est très agréable, j'ai pu déjeuner avec des anciens collègues photographes de Ferrari à qui je n'avais pas parlé depuis un moment, donc c'était rafraichissant aussi. L'après-midi était tout autant agréable, mais je me suis retrouvé à ressentir un manque à force de chercher Lewis du regard et de ne jamais le trouver. Je finis la journée et envoie un message à Lewis alors que je récupère mes affaires : « On rentre à l'hôtel ensemble ? » J'attends quelques minutes, mais toujours pas de réponse, alors je rentre à l'hôtel seule, ce qui est agréable aussi sur mon vélo avec ma musique dans mes oreilles.

Alors que je sors de la douche et me couche enfin dans mon lit, mon téléphone vibre, je le prends et vois enfin la réponse de Lewis. « J'étais avec les stratégistes, je viens juste de finir désolé, pour me faire pardonner je peux te proposer d'aller ensemble au circuit tôt demain matin pour faire mon repérage de la piste ? » ; « Avec plaisir, ma patronne m'avait proposé de faire ça avec Georges la semaine prochaine » ; « eh bien tu le feras avec moi d'abord ;) ». Je pars me coucher un peu plus contente.

Le lendemain arrive plus vite puisque j'ai dû avancer mon réveil, cependant, c'est avec plaisir que je me lève. J'ai déjà fait des repérages de pistes, mais l'idée de me retrouver un peu seule avec Lewis avant un jour si mouvementé que le dimanche m'est très agréable. Je m'habille comme la veille et mets une veste en plus comme on est tôt le matin.

 Lewis toque à ma porte, je vais ouvrir et embrasse sa joue

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Lewis toque à ma porte, je vais ouvrir et embrasse sa joue.

- Bon matin !

- En effet c'est un bon matin avec un accueil pareil. Rigole-t-il, ce qui me fait rire aussi, je prends mes affaires puis on part prendre un taxi qui nous dépose sur place.

Seuls les agents de sécurité et des agents de nettoyage sont sur place, tout le monde salue Lewis. Et alors qu'on se prépare pour aller faire le repérage, Lewis sort de nulle part deux trottinettes. Je le regarde avec incompréhension.

- Comment je suis censé prendre des photos en tenant sur une trottinette ? Dis-je en rigolant.

- Tu ne prends pas de photo, c'est tout ! Il rigole aussi. On s'arrêtera à un moment sur la piste pour en prendre, t'en fais pas ! Il me sourit, il a l'air d'avoir vraiment hâte, ce qui est adorable.

Je ne prends pas mon appareil photo parce que je ne veux pas le casser, mais je prends mon téléphone qui fait de très bonnes photos aussi. On part sur la piste et on commence à faire de la trottinette, Lewis rigole un peu de moi parce que je galère un peu à me rappeler comment en faire, mais ça revient très vite. On profite du moment, avec un petit fond de musique qui sort du téléphone de Lewis, le lever de soleil est magnifique en plus. À un moment, Lewis s'arrête et pose sa trottinette par terre.

- C'est ton moment photo ! Il prend la pose avec les mains sur les hanches et la bouche en cul de poule, ce qui nous fait rire tous les deux. Je sors mon téléphone et le prends en photo, très vite son côté professionnel ressort, sûrement car il voit que je le suis aussi. Je prends quelques vidéos de lui sur sa trottinette également.

- C'est parfait on peut repartir ! Dis-je en rangeant mon téléphone dans ma poche. Lewis me ramasse ma trottinette et me la tend, je lui souris pour le remercier et la récupère. Il met une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille.

- Tu es magnifique mais quand tu souris tu l'es d'autant plus.

Je sens que je rougis à cause de sa phrase. Je relève le regard vers lui et à limite le souffle coupé à cause de sa beauté. La lumière du soleil levant complimente la couleur de ses yeux dans les quels je me perds. Mon cœur bat vite et je ne peux plus me retenir, je me mets sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur ses lèvres, aussi doux que celui qu'il m'avait fait après le parachute.

- Tu ne peux pas être si beau et me regarder comme ça.

- Autrement tu as envie de m'embrasser, c'est ça ? Dit-il tout en ne décrochant pas son regard du mien.

- J'ai toujours envie de t'embrasser mais quand tu fais ça c'est impossible de me retenir.

- Alors ne te retiens pas. Il se penche vers moi et dépose un baiser un peu plus long que les précédents qu'on a partagés. Je sens mon cœur fondre. Il décolle ses lèvres des miennes. On devrait y aller, plus de gens vont bientôt arriver.

À Travers Tes YeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant