Mardi 18 Août 1964 - Part 2

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L'après-midi, Koen et Mathieu se rendirent chez l'ostéopathe à vélo. Celui-ci habitait une maison ancienne, assez étroite. Ils sonnèrent et entrèrent comme indiqué sur la porte, ils se retrouvèrent directement dans une pièce qui servait de salle d'attente. Ils avaient un peu d'avance, ils s'assirent et attendirent une dizaine de minutes en feuilletant des magazines hors d'âge. L'ostéopathe sortit de son cabinet avec une dame et l'accompagna vers la sortie. Il était dans la vingtaine, avait les cheveux noirs, coupés courts, il portait une longue blouse blanche et une cravate, ce qui lui donnait un air sérieux malgré son jeune âge. Il salua les nouveaux arrivants :

— Bonjour Messieurs, désolé de vous avoir laissés seuls, je n'ai pas encore de réceptionniste.

— Bonjour, fit Koen, cela ne fait rien.

— Vous êtes Monsieur Maertens ? Votre mère a eu l'amabilité de vous prendre un rendez-vous.

— Oui, et je suis venu avec mon ami suisse, il est vacances chez nous.

Mathieu salua l'ostéopathe.

— Pourrait-il assister à la consultation ? demanda Koen. Il ne sait pas comment vous travaillez et cela l'intéresserait de voir.

— Bien sûr, mais... vous devrez vous déshabiller. Cela ne vous dérange pas ?

— Pas du tout. Il loge dans ma chambre.

— Parfait. Suivez-moi.

Ils entrèrent dans le cabinet de consultation, une pièce claire qui donnait sur l'arrière de la maison. Le sol était recouvert d'un parquet, la fenêtre était voilée par un rideau. Il y avait une table d'examen au milieu, ainsi qu'un bureau devant lequel les deux patients s'assirent. L'ostéopathe posa de nombreuses questions à Koen que Mathieu ne comprit pas. Il le pria ensuite de se déshabiller entièrement et de poser ses habits sur sa chaise.

— Je peux garder mon sous-vêtement ? demanda Koen.

— Si vous voulez.

Mathieu aurait préféré qu'il fût nu, mais il aimait aussi le voir en slip, bien qu'il préférât les blancs qui mettaient mieux en valeur les formes que les bleus. L'ostéopathe lui dit :

— Vous pouvez prendre la chaise et vous mettre en face de la table, vous verrez mieux.

Mathieu ne se le fit pas dire deux fois. Koen dut d'abord faire quelques pas devant le thérapeute qui observa sa démarche et sa posture. Il se coucha ensuite sur la table, sur le dos. L'ostéopathe lui fit de nombreuses manipulations dont le sens échappait à Mathieu qui appréciait cependant de voir le corps de son ami trituré, malaxé et étiré.

— Voilà, fit l'ostéopathe, j'aimerais encore regarder si votre coccyx est en place. Je pourrais aussi vous faire un massage interne. Vous permettez ? Cela va sûrement vous intéresser.

— Bien sûr, je connaîtrai ainsi toutes les facettes de votre métier.

— Oui, votre mère m'a dit que vous désirez devenir urologue, vous penserez à nous et vous pourrez nous adresser vos patients qui ont des soucis avec la prostate. Euh... je pourrais demander à votre ami de sortir pour cette partie de l'examen ?

— Il serait très déçu, fit Koen en souriant, il peut rester.

L'ostéopathe enleva le slip de Koen et le posa sur ses autres habits. 

Deux cousins (Journal intime)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant