Samedi 25 Juillet 1964 - Part 2

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Ils se rendirent directement à la cuisine pour voir où en était Stefan. Il avait terminé les tartes aux pommes et expliqua qu'il ferait encore des crèmes au chocolat et à la vanille l'après-midi. Le reste serait livré par un traiteur.

Le repas de midi était aussi prêt : du poulet rôti accompagné d'une salade et de chips, sans oublier de la bière belge. Ils prirent chacun une portion et une bouteille pour aller sur la terrasse où deux longues tables étaient déjà en place.

— Alors, demanda Stefan tout en dégustant une cuisse, c'était bien ces massages ?

— Génial, répondit Peter, tu verras demain, on sera trois pour s'occuper de toi.

— S'il peut encore bander, fit remarquer Koen, la nuit ne va pas être triste, je pense.

— Oui, fit Peter, nous pourrons même avoir une chambre rien que pour les deux.

— Mais nous raterions l'ambiance du Sensorium, objecta Stefan, il doit aussi s'y passer beaucoup de choses.

— Vous n'avez qu'à y rester un moment, proposa Mathieu, et vous éclipser, comme les époux lors de la nuit de noces.

— On regardera demain s'il y a du sang sur les draps, dit Koen.

— Ce serait préférable qu'il n'y en ait pas, dit Stefan en riant.

— Pas de souci, fit Koen, je vous soignerais, Dominique m'a donné du Baume du Lion Silencieux.

Graf & de Bruson arrivèrent aussi, ils avaient un autre menu, des céréales et des graines macrobiotiques.

— On espère ainsi vivre jusqu'à 100 ans, expliqua Graf.

— Ouais, dit Koen en faisant la moue, arrêtez d'abord de fumer.

— Doit-on aussi arrêter de baiser ?

— Non, vous pouvez le faire sans modération.

— Je précise que nous ne le faisons jamais en présence de nos hôtes, dit de Bruson, nous sommes un peu vieux jeu.

— Cela ne vous empêche pas de les mater, sauf votre respect, dit Mathieu.

— Tu as remarqué ? Nous ne sommes pas très discrets. Ça t'a dérangé ?

— Non, depuis le début des vacances il m'est arrivé tellement de choses que je m'attends à tout. Je ne compte déjà plus les personnes qui ont vu ma bite bandée. Je peux vous demander quelque chose ?

— Au sujet de nos bites ?

— Non, au sujet des douches et des pissoirs, les copies de ceux de l'internat où vous vous êtes connus.

De Bruson but une gorgée de bière, se tourna vers Graf qui acquiesça :

— Nous n'aimons pas parler de ça, mais on fera une exception pour le fils de notre ami Charles. Que voudrais-tu savoir ?

— Comment se déroulait la vie dans l'internat ? J'aimerais comparer avec l'école Hinterhoden.

— C'est une école rattachée à une abbaye bénédictine, je viens du canton de Fribourg et de Bruson de Lucerne, nous sommes catholiques.

— J'ai toujours aimer dessiner, continua de Bruson, je dessinais donc des thermes romains au lieu de faire mes devoirs, mes parents sont tombés un jour sur ces dessins.

— Ils ont dû comprendre l'intérêt que tu avais pour l'architecture, dit Koen, moi je dessinais toujours des pénis et mes parents ont compris que je voulais devenir urologue, ils m'ont encouragé.

Deux cousins (Journal intime)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant