Samedi 18 Juillet 1964 - Part 4

87 1 0
                                    

Les deux amis quittèrent Urbain, passèrent à la salle de bain et montèrent dans la chambre de Mathieu nouvellement meublée.

— Tu n'as plus de drap et de couverture ? s'inquiéta Koen.

— Je vais dormir à la nordique, seulement avec un duvet. Pour l'été, il y a une couverture légère. On va l'essayer.

— On dort nu ?

— Avant, je mettais des pyjamas, mais à Grindelwald j'ai pris l'habitude d'être nu. On verra si j'en remets un cet hiver, lorsqu'il fera froid.

Mathieu sortit la couverture de l'armoire, il alluma sa lampe de chevet et éteignit le plafonnier. Ils se couchèrent et se couvrirent.

— Il est confortable ton lit, dit Koen, plus qu'à l'école, je trouve le matelas trop tendre.

— Oui, je vais bien dormir.

— On ne s'ennuie pas dans ta famille, chez moi c'est plus austère, ce n'est pas un camp naturiste avec massages érotiques comme ici.

— Quand le chat n'est pas là, les souris dansent, dit le proverbe. Si tu viens un autre jour, tu pourrais croiser mes parents dans les couloirs. Je te laisserai décider dans quelle tenue tu désires qu'ils te voient.

— Tu penses qu'ils seraient choqués de me voir à poil ? Pas ton père, puisqu'il est membre de la confrérie, mais ta mère peut-être ?

— Elle ne sera pas choquée, j'ai juste peur qu'elle veuille coucher avec toi !

— Je te rappelle que je suis sûr d'être gay maintenant, objecta Koen.

— Je plaisantais, mais elle est très curieuse. Elle a voulu voir si je décalottais bien.

— Et tu lui as montré ?

— J'étais déjà à poil. Je ne pense pas qu'elle osera avec toi.

— Ça ne me dérangerait pas. Ma mère m'a surpris une fois alors que je me branlais et j'étais assez fier de lui montrer ma bite bandée. De toute façon, je m'attends à tout depuis que je suis en Suisse, j'avais pourtant l'impression qu'ils étaient coincés.

— Nous devons être l'exception qui confirme la règle.

Koen bâilla.

— Ces journées ont été bien remplies, dit-il, je suis mort de fatigue.

Mathieu se remémora tout ce qu'ils avaient fait en regardant le plafond qui avait été repeint en blanc, tout d'abord avec son cousin dans la forêt, puis avec Koen chez Dominique, les branlettes dans l'étang et enfin cette séance d'edging avec Urbain. Il sentit son anus se contracter et son sexe se dresser, il se tourna vers son ami, celui-ci s'était tourné sur le côté et s'était endormi. Mathieu hésita à le réveiller, ou alors à mettre sa queue directement dans l'orifice exposé, il renonça et éteignit la lampe, il y avait encore des jours derrière le Moléson.

Deux cousins (Journal intime)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant