Chapitre 25

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CHAPITRE XXV

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CHAPITRE XXV

« Tu feras attention, mais tu es toute rouge. » rit son géniteur, suivi de sa femme.













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Lyra traversa les couloirs de sa maison d'enfance avec un large sourire illuminant son visage. Chaque coin et recoin de cet endroit lui rappelait des souvenirs précieux, évoquant des moments heureux et insouciants.

Elle se voyait encore petite, courant dans les couloirs pour jouer à cache-cache avec son père, riant aux éclats à chaque fois qu'elle était découverte. Elle se remémorait également les après-midis passés à dessiner avec sa mère, découvrant les premiers traits qui allaient façonner son amour pour l'art. Chaque pièce de cette maison résonnait de l'écho de son enfance, et Lyra se sentait nostalgique et reconnaissante de pouvoir y revenir.

« Lyra ! À table ! » cria son père de la cuisine, dont la voix résonnait à travers la maison avec la même chaleur qu'autrefois.

Elle descendit de l'étage en glissant sur la rampe de l'escalier, une habitude qu'elle avait conservée depuis son enfance malgré les réprimandes régulières de sa mère. Cette fois encore, le bruit de ses vêtements sur le bois poli fit râler sa mère, mais cela n'entacha en rien le sourire radieux de la jeune femme.

Arrivée à la cuisine, elle s'installa autour de la table déjà dressée, son père lui servant son assiette avec un large sourire, témoignant de la joie de retrouver sa fille.

« Ton père et moi avions eu une idée ! »

« Quel genre d'idée ? » demanda Lyra en haussant l'un de ses sourcils. « Si c'est encore l'un de vos plans pour me mettre avec le fils des voisins, c'est... »

« Correction, je n'ai jamais voulu que tu ailles avec le fils du voisin. » sortit le père, d'un ton grave. « Si je le pouvais, ma princesse resterais à la maison, sans croiser la gente masculine. »

« Tu es vraiment un papa poule. » sortit la mère en riant. « Et puis, c'est déjà trop tard, ta petite princesse est piquée par un beau fleuriste...du nom de Caius. »

Lyra leva brusquement les yeux de son assiette, surprise par l'évocation du prénom du blond. Ses joues s'empourprèrent instantanément, trahissant l'embarras qui la submergeait. Son cœur s'emballa dans sa poitrine, pulsant avec frénésie alors que son esprit s'empressait de reconstituer les souvenirs associés à ce nom.

« Tu feras attention, mais tu es toute rouge. » rit son géniteur, suivi de sa femme.

La jeune femme les fusilla du regard avant de prendre la décision de changer de sujet.

« Alors, c'est quoi votre idée ? »

« On pensait que ça pourrait être bien de fêter ton retour à la maison... »

« Mais maman, je rentre tous les week-ends à la maison ! Ce n'est pas comme si je partais à l'autre bout de la Terre ! »

Les épaules de ses parents se soulevèrent légèrement mais Lyra discerna dans leurs yeux une pointe de préoccupation. Elle savait qu'ils étaient perturbés par son départ à la fac. C'était la première fois qu'ils étaient séparés. Malgré que cela faisait quelques années qu'elle faisait des études, ses parents n'arrivaient pas à s'y faire.

Lyra ne put s'empêcher de sourire. C'était typique de ses parents, toujours à s'inquiéter pour leur fille quoi qu'il arrive, même dans les moments calmes.

« Que se passe-t-il vraiment ? » demanda la brune. « Je vous connais trop pour savoir que vous ne faites pas ça pour rien. »

Elle n'avait pas tort. Elle les connaissait assez pour voir qu'ils n'agissaient pas ainsi par hasard.

« On avait pensé inviter la famille, les amis et les voisins étant donné que ça fait longtemps que tu n'es pas resté aussi longtemps à la maison. » décida de commencer son père.

« Mais aussi, on a pensé que ça serait bien que tu invites ce fameux Caius, dont tu nous parles souvent...Tu sais histoire d'apprendre à le connaître et de le valider. »

« Hors de question, vous allez me foutre la honte. »

« Nous ? » sortirent-ils en même temps.

Lyra esquissa un sourire en coin, connaissant trop bien le jeu qui allait se dérouler. Sa mère, toujours encline à nourrir des espoirs romantiques, allait probablement imaginer mille et une possibilités d'avenir pour elle et Caius.

Quant à son père, il jouerait probablement le rôle du gardien protecteur, prêt à dégainer une liste de règles strictes si jamais Caius montrait ne serait-ce qu'un soupçon d'intérêt. Cette dynamique familiale, bien que parfois exaspérante, était une constante rassurante dans la vie de la jeune femme.

« Oui, vous ! Je vous connais trop ! Vous allez le faire fuir ! »

Ils levèrent les yeux au ciel en entendant cela. La brune termina son assiette. Seulement, le père de Lyra prit une profonde inspiration avant de commencer à parler, son regard sérieux trahissant ses préoccupations paternelles.

« En vérité, nous voulons simplement nous assurer que ce Caius est digne de confiance. Nous avons toujours eu des inquiétudes depuis que tu as commencé tes études, et nous voulons nous assurer que tu es bien entourée, tu comprends ? Peu importe à quel point tu es douée en taekwondo, ma chérie, la sécurité reste notre priorité. Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous inquiéter pour toi, c'est dans notre nature. »

« Je sais papa... » dit-elle. « Et d'accord, j'irai lui demander s'il veut venir...Mais en contrepartie, vous n'avez pas intérêt de me mettre la honte ! »

« Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. » disent-ils en cœur.

« ...Je sais que vous croisez vos doigts dans le dos... »

Le père et la mère se regardèrent et éclatèrent de rire. La brune se leva de table avec un soupir amusé, observant ses parents échanger des plaisanteries tout en récupérant les assiettes sales. Elle se joignit à eux pour aider à ranger la cuisine, une ambiance chaleureuse emplissant la pièce alors qu'ils s'affairaient ensemble.

Profitant d'un moment de discrétion où ses parents étaient en train de s'embrasser pour la énième fois, Lyra sortit son téléphone et envoya un message à Caius. Un petit sourire s'élargissait légèrement alors qu'elle tapait sur l'écran.

Lyra : Mes parents organisent une petite soirée à la maison, tu veux venir ? Tu me sauverais, parce qu'ils veulent inviter la Terre entière, juste parce qu'ils sont heureux de me revoir...

Caius : Je suis content que tu aies pensé à moi. Et pourquoi pas, si tu me promets qu'on ne risquera plus nos vies pendant un moment...

Lyra : Je sais que tu as adoré sauter d'une falaise...Mais d'accord, j'essayerai de me contenir, je ne te promets rien...

Caius : D'accord, je serai là alors !

La brune rangea son téléphone et termina de nettoyer la table avant de rejoindre la cuisine avec un grand sourire.

« Caius sera là ! Vous avez intérêt d'être irréprochable avec lui. »

« Bien sûr, tu nous connais ! » sortit la mère avec un grand sourire.

« Justement... »

Son père s'approcha d'elle et embrassa son front avant de lui promettre qu'il fera des efforts.

La rose essoreuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant