Chapitre 24

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Ce fut lorsque l'épaisse grille se releva après le chant d'une trompette étonnante que Milan compris que c'était l'heure.

Eliot s'était muni de quelques poignards et de deux épées.
En tant que bon guerrier, il les avait choisi avec attention.
Et pendant qu'il l'avait fait, Milan avait essayé de lutter pour ne pas observer avec un intérêt déplacé ses muscles onduler sous sa chemise lorsqu'il faisait tourner les armes entre ses doigts.

Elle s'était efforcée de se détacher de ce spectacle pour trouver une arme et elle a choisi une lance.

C'était un drôle de choix en vérité car elle n'en avait jamais utilisé. Mais Milan sentait que c'était ce qu'il lui fallait pour ce combat.

C'était quelque chose de léger, nécessaire pour pouvoir bouger en toute souplesse.

Ensemble, Eliot et Milan s'étaient ensuite avancés vers leur destin jusqu'à dépasser la grille relevée de l'entrepôt où ils se trouvaient. 

Maintenant qu'ils étaient vraiment dans l'arène dans laquelle il régnait un silence de mort, le couple avait du mal à ignorer leurs palpitations cardiaques.

Eliot semblait avoir récupéré son courage. Il se tenait droit et paraissait prêt à affronter n'importe qui et n'importe quoi.

Milan, quant à elle, essayait de ne pas penser de suite pourquoi la femme de Juan était venu les voir en catimini quelques minutes plus tôt.
Elle essayait d'oublier son regard douloureux. Cette jeune fille avait l'air d'avoir enduré des tortures et des maux terribles.

Sauf qu'à cet instant, il fallait se concentrer sur ce qu'ils devaient affronter, eux.

Milan expire un bon coup et resserre ses doigts autour de la lance qu'elle agrippait.

Il n'y avait pas de vent, pas d'air.

L'arène était couverte par une coupole couverte d'un filet en métal.
C'est alors que Milan voyait le monde venu pour les observer trépasser.

En cercle tout autour de la coupole, il y avait des gradins occupés par des centaines de personnes. Certains chuchotaient entre eux mais les autres n'osaient parler.

Milan tourne légèrement la tête vers la gauche et aperçu Juan sur son trône. Juste à côté de lui, il y avait la jeune femme qui leur a rendu visite dans l'entrepôt.

Elle venait de s'asseoir dans le siège qui lui était réservé.

Elle a eu un moment d'arrêt lorsqu'elle a vu que Milan les fixait. Mais au bout de quelques secondes, Milan l'a vue changer de position et se détendre en laissant son regard s'égarer à l'horizon.

La femme de Juan avait l'air incapable de regarder en bas, dans l'arène.

Soudain, Eliot secoue le bras de Milan et lui faisait les gros yeux lorsqu'elle se tourne vers lui. Son regard hurlait : "Concentre-toi !".

Milan s'efforce alors à contre-cœur de regarder autour d'elle pour se familiariser avec l'endroit. Il n' y avait rien si ce n'est du sable et des rochers plus ou moins gros sur un cercle de diamètre assez large.

Cependant, en face d'eux il y avait aussi une grille aux barreaux épais coincée dans le mur de l'arène.
Milan plisse ses yeux pour espérer y voir plus clair mais le soleil l'éblouissait.

Puis, d'un coup, un grondement retenti et le sol a légèrement tremblé.

Alerte, Eliot et Milan se sont immédiatement tendus. Dans des hauts-parleurs accrochés au grillage qui leur couvrait la tête, Juan se mit à parler :

Un dernier paradis- Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant