Chapitre 20

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La côte du pays Basque était magnifique. C'était actuellement ce que pensait Holland, pieds nus dans le sable, en observant l'horizon. Ses cheveux étaient retenus à l'arrière de son crâne par une tresse épaisse et effilochée.

Les garçons, Isaac et Jules, ont décidé de la laisser à la plage le temps qu'ils trouvent des habits passe-partout et un logement. Heureusement que Igor avait pensé à leur donner de l'argent avant de partir. Ils en ont même eu plus que nécessaire.

Mais qui sait combien de temps ils resteront ?

Voilà un quart d'heure que Holland était sur la plage et toujours aucun signe de vie des Atlantes. Elle était consciente qu'il fallait se montrer patiente, mais elle désirait voir de ses propres yeux une de ces créatures légendaires.

Elle ne supportait pas non plus que ses amis souffrent pendant qu'elle se tournait les pouces.

Mais l'appel de la mer était toujours présent. En tant que sirène, l'eau était pour elle un refuge. Elle inspira de cet air chargé de sel.

Décidément, elle ne parvenait pas à oublier sa mission juste pour quelques secondes. Elle n'arrivait pas à rester sage et à attendre.

Elle expire bruyamment, rabat derrière son oreille une mèche de ses cheveux bleus qui s'est échappée de sa coiffure.

Finalement, Holland tourne des talons et décide de s'aventurer un peu dans la ville de Biarritz. Elle reviendrait sur la plage d'ici une quinzaine de minutes.

Même si sa tenue était plus ou moins loufoque pour des humains, elle n'y prêta pas attention.

Son pantalon noir, ses sandales et sa chemise en toile feraient l'affaire pour une visite urbaine.

La ville était très belle, même si les démons ont laissé leur marque. Certaines maisons ont été carbonisée mais n'ont pas pu être reconstruites, faute de moyens.

Holland marchait sur les trottoirs et se rendit compte qu'elle fixait un peu trop l'architecture des bâtiments.

Se concentrer sur les gens sans les dévisager. Tel était ce qu'il fallait faire.

Discrètement, elle observait les passants qu'elle croisait.

Certains véhicules roulaient à une vitesse épouvantable sur les routes. Encore un peu et quelques voitures auraient pu faire trembler notre jeune sirène.

Soudain Holland aperçu un homme âgé qui tenait une canne en main, il voulait traverser la route. Il allait traverser. Mais soudain, une voiture jailli à toute vitesse d'un virage. Si le vieil homme ne reculait pas, l'impact lui serait fatal. Et il ne semblait pas arriver à bouger.

Avait-il seulement vu qu'il allait se faire percuter ?

Tout ça se passait en une millième de seconde dans la tête de Holland. La jeune sirène avait toujours appris à ne pas se mêler des affaires des autres, mais la raison l'emportait sur ses sentiments.

Elle bondit en direction du vieil homme et elle l'aggripe par le bras en se mettant derrière lui pour l'empêcher de tomber lorsqu'elle le tirerait en arrière.

- Attention ! crie-t-elle lorsque la voiture manqua de l'effleurer.

L'homme âgé trébuche mais la souplesse d'Holland le rattrapa. Elle le remit debout et le guida vers le milieu du trottoir en sécurité.

Il semblait tout choqué et perturbé comme si il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé. Holland en déduisit alors, tout en fixant ses yeux, qu'il devait être aveugle ou mal voyant.

Un dernier paradis- Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant