Chapitre 27

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Jules et Isaac étaient vraiment heureux de quitter la maison de Henry et Siegfried. Non pas qu'elle était angoissante, mais l'accueil que leur a offert Siegfried était des plus glacials.

Pour Holland, c'était une autre histoire. Elle s'était particulièrement bien attachée au maître des lieux, Henry. Lorsqu'elle lui a dit au revoir on pouvait voir une petite larme briller au coin de son œil.

Siegfried lui même semblait surpris de les voir partir si vite. Mais quand il a aperçu la silhouette de Augustin dans son jardin, il a ravalé toutes les accusations qui menaçaient de quitter sa bouche.

Les rebelles étaient vraiment là pour arranger les choses. Et si il était extrêmement réticent quant à les aider auparavant, aujourd'hui, en les observant partir de sa villa, Siegfried su qu'il allait tout faire pour les aider à l'avenir.

***

Prendre un train n'était pas forcément la meilleure solution selon Holland. En revanche, voler à dos de pégase sur un territoire ennemi ne l'était pas plus. Aussi, Augustin réussit à convaincre tout le petit groupe de le suivre dans une gare.

C'était dans ces moments que Isaac et Jules se rappelaient les images de la gare de Genève suite à la première attaque de démons en public. Ils n'avaient pas été présents ce jour là, mais Milan y était et ça avait été un vrai massacre à en croire les médias.

Jules avait voulu que Milan lui raconte ce qu'il s'était passé un jour, mais celle-ci s'était tue et perdue dans ses pensées. Jules en déduit qu'elle avait dû perdre quelqu'un qui lui était cher.

Bref, toujours était-il qu'ils étaient dans un train qui les menaient droit en Espagne. La plupart du train était vide, à part quelques touristes et journalistes qui voulaient risquer leur vie sur le territoire de Juan.

- Donc, Knut est devenu orgueilleux, il a refusé de croire Milan et les sirènes, et c'était comme ça depuis un certain temps, résume Augustin en fixant Holland avec attention.

La sirène acquiesce avec vigueur.

- Depuis qu'il n'y avait plus de démons, Knut ignorait toutes les remarques de Milan et des garçons. Après, je suis mal placée pour parler, eux peuvent mieux vous expliquer.

Holland pointe du pouce ses amis.

- C'était très clair, j'ai compris, la rassure Augustin avec bienveillance.

- Vous allez nous aider donc ? demande encore Jules avec hésitation.

- Je ne serai pas là si ce n'était pas le cas.

Le jeune homme hausse des épaules nonchalement.

- Sait-on jamais.

- Vous voulez entrer en guerre contre l'Espagne, mais vous n'êtes que cinq, c'est pour ça que vous faites appel à nous ?

- Non ! Pas du tout. Enfin..., balbutie Holland.

- On veut la paix, au contraire. Mais on pense que pour l'avoir, il faut commencer par ouvrir les yeux de certaines personnes sur les actions de Juan, enchaîne Isaac.

Augustin se caresse le menton avec attention. Il comprenait que Milan et ses amis avaient besoin d'un refuge en Atlantide, que rien n'était plus sûr, même à Neyralend. Comme le soulignait Holland, peut être que Knut  avait changé entre temps.

Mais les rebelles avaient besoin d'agir, et vite. Tous ignoraient ce que Juan confectionnait dans ces laboratoires.

- Certaines personnes n'ont pas envie d'ouvrir les yeux, vous savez ? les interroge Augustin.

Un dernier paradis- Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant