Chapitre 32

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Atlantide n'était plus bien loin quand le bateau d'Augustin franchit le portail interdimensionnel. Après s'être émerveillé devant la beauté de la mer qu'il connaissait si bien, Phineas choisit d'aller se reposer dans sa cabine.

Milan et ses amis n'avaient d'autre solution que de contempler ce paysage à couper le souffle. Cependant, la fatigue commençait à creuser leurs paupières et les discussions s'amenuisent pour se transformer en quelques murmures.

Jules et Isaac se sont couchés non loin de la barre afin de pouvoir profiter de l'eau phosphorescente pendant qu'ils attendaient le sommeil.

Holland s'appuyait sur le bord du bateau, elle ressentait l'appel de l'eau. Une baignade lui aurait fait le plus grand bien mais elle n'osait pas demander à Augustin la permission d'aller nager.

Pendant ce temps, l'Atlante qui surveillait l'horizon avait légué sa place haut perchée à Milan et Eliot pour qu'il puisse aller se reposer également. Comme l'eau était tranquille, ils n'avaient pas vraiment de travail, le couple observait plutôt les étoiles en savourant la brise fraîche.

- Si dix ans plus tôt tu m'avais dit que je serai là aujourd'hui sur un bateau en route pour rejoindre une île mythique, je ne t'aurais pas crue, soupire Eliot en posant sa tête au creux de ses mains.

Milan pouffe de rire.

- En quoi c'est drôle ? l'interroge Eliot en relavant un sourcil.

- Tu ne me connaissais pas dix ans plus tôt, répond Milan en lui lançant un regard en coin.

Le silence les replongent dans la contemplation du ciel et de la mer. Tout était calme. La paix venait se loger dans le coeur de Milan et Eliot. Au bout d'un certain temps, ce dernier reprit la parole.

- Quels sont tes projets pour l'avenir ?

Milan fut surprise par cette question.

- Pourquoi ?

- Parce que ça m'intéresse.

- Mais pourquoi ça t'intéresse ? rétorque Milan.

- Parce que, répond Eliot avec un sourire énigmatique. Comment tu envisages ton futur ? Comment tu....

- Je te corrige de suite, le coupe Milan, je n'envisage pas "mon" futur, mais "notre" futur. Si ça fait partie de ta question : non, je ne compte pas t'abandonner comme une vieille chaussette dès qu'on en aura fini avec cette guerre et les sorciers.

- Ça me va droit au coeur, ricane Eliot.

- Eh, je suis sincère !

- Je sais, c'est rassurant, mais ça ne répond pas complétement à ma question.

Milan soupire en passant une main dans ses cheveux. Elle ne sentait presque plus la douleur dans sa cuisse tant elle appréciait la compagnie d'Eliot. Bizarrement, la peine la quitta entièrement lorsqu'il agrippe sa main.

- Bien, vu que tu as l'air un peu perdue, commence Eliot, je vais m'y atteler en premier.

Milan sentait battre le coeur d'Eliot entre ses doigts et sa chaleur la rassurait tout comme elle la faisait rougir. Elle se blottit un peu plus contre lui, en appréciant chaque instant passé à ses côtés.

- Moi, j'aimerai qu'on se trouve une petite maison un peu vieillotte, raconte le Lion avec un air rêveur. En plein coeur d'une forêt et au milieu des collines. Une petite rivière coulera à quelques mètres de notre toit. Nous aurons également un petit potager. Pourquoi pas un élevage de chèvres, de moutons et de vaches ? Bien sûr, c'est dans un coin calme comme celui-ci que je voudrais fonder une famille avec toi.

Un dernier paradis- Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant