Augustin vit atterrir les sirènes sur le bateau avec élan et grâce. Holland semblait à nouveau heureuse et en pleine forme. Quant à Lelia, elle ne pouvait se défaire d'un petit sourire rayonnant sur son visage.
L'Atlante soupire de soulagement en se passant une main sur le front. Il ne s'était pas trompé. Lelia était bien la fille de la dernière sirène du banc disparu.
Elle était une alliée précieuse et dans son malheur, Abel a eu raison de ne pas l'entraîner à contrôler ses dons.
Milan et Eliot observaient la nouvelle sirène avec admiration. Cette dernière tourne son regard vers Augustin.
- Merci, souffle-t-elle à son attention.
Augustin lui sourit en hochant la tête. Il percevait la lumière que cette découverte avait allumée dans ses pupilles. Lelia était passée de défaite à déterminée en un instant. Cette transformation était motivante.
A présent que Augustin avait préparé son jeu, la guerre pouvait commencer.
La Divinité venait de lui annoncer son départ.- Toi ! s'écrie Holland en s'approchant vivement de l'Atlante. Tu savais ce que tu faisais, mais tu m'as fait extrêmement peur.
Pour couronner son accusation, Holland prit un air boudeur et croise les bras.
- Certes...
Le silence qui suivit ses mots fut éloquent. Tout l'équipage du navire le regardait avec de gros yeux, exception faite de Milan et Eliot à qui il avait confié ses plans.
Augustin soupire.
- Je vous dois des explications et des excuses pour certains, commence l'Atlante.
Son regard croise celui de Holland et de Lelia.
- Depuis un petit nombre d'année, à vrai dire, se reprend Augustin, depuis que j'ai rencontré Lelia pour la première fois, j'ai eu un pressentiment. J'ai fait quelques recherches sur elle et j'ai découvert qu'elle était la fille d'Abel. Cependant, sa peur excessive de l'eau m'a prouvé exactement ce que je voulais savoir : sa mère défunte a un lien avec la mer. Les traumatismes ne naissent pas par hasard. En reprenant les livres d'histoire, j'ai fini par conclure que Lelia devait être la dernière sirène du banc disparu. Ce soir, je devais en avoir le cœur net. Sinon, je n'aurai jamais pu convaincre ma mère de garder une espagnole à Atlantide.
Tout le monde sentait que ce n'était pas la seule et unique raison pour laquelle il voulait Lelia à ses côtés. La jeune fille l'avait bien senti aussi.
Elle passe ses mains dans sa nouvelle chevelure bleutée et fut satisfaite par cette sensation de plénitude.
Même si les paroles d'Augustin l'ont heurtée, la découverte de sa magie effaçait ses mauvaises pensées. Plus que cela, elle demeurait toujours redevable à Augustin. Il l'a libérée de l'emprise de son père.
Cela avait beau être fait avec un intérêt profond, la finalité était là : Lelia était un sirène.
L'idée de vengeance se forgeait toujours dans un coin de sa tête. Cette nuit là, Lelia parvint à dormir, bercée par la jouissance de sa libération.
***
Atlantide était une grande île sauvage et tropicale. Il y avait des forêts avec des arbres immenses qui faisaient de l'ombre avec leurs grandes feuilles. Entre ces arbres étaient construites de multiples cabanes.
L'île avait en son centre une montagne, c'est au creux de la roche de celle-ci qu'avait été creusé le château de la reine.
Tout autour rayonnait un village habitant parmi les branches, toujours dans le respect et l'amour de la nature. La cohabitation entre le biome et les Atlantes était flagrante.
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Un dernier paradis- Tome 3
ParanormalMilan est morte, cette nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Cependant, Eliot n'est pas prêt à l'accepter. Il semble déterminé pour retrouver sa bien-aimée. Mais comment faire ? Alors que tout espoir semble envolé, il retrouve un objet p...