Chapitre 11

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🌺 Zeina 🌺

Je ne sais depuis combien de temps maintenant le Club a été attaqué, ni même depuis combien de temps ma mère et moi avons été capturées. J'ai perdu toutes notions de temps depuis ce jour-là. Depuis le jour où ils sont tous ou presque partis en mission.

Je ne sais pas non plus où nous sommes mais je sais que tout comme moi, ma mère doit être dans un très mauvais état. Ces enculés qui nous ont capturées, ne font pas dans la délicatesse avec les femmes. Tous ce que j'arrive a observer c'est une sorte de "cellule" plonger dans le noir ou presque une faible lumière venant du couloir y pénètre mais pa sassez pour me permettre de voir plus ce qui ne m'arrange guère.

J'ai cru comprendre que ce n'est pas seulement nous faire du mal mais faire du mal au Club et surtout à mon père, en prenant les deux femmes auxquelles il tient le plus rien de plus facile. Ce n'est pas le fait d'avoir réduit le bâtiment en cendre qui causera la haine ou la peine de mon père mais bel et bien notre enlèvement. Ces emmerdeurs de première savaient très bien que les membres du Club partaient en mission ce jour là, comment ils l'ont su je n'en sais foutrement rien, mais ils l'ont su et ils en ont largement profité pour tout saccagé, tout détruire, tout réduire à néant.

Comme leur logique l'aurait voulu, ils m'ont séparé de ma mère et je ne sais exactement où elle se trouve dans ce labyrinthe mais certainement pas loin. Lorsqu'ils arrêtent leur semblant de torture sur moi...c'est à ma mère qu'ils passent. C'est chacune notre tour. Jusqu'à quand nous devrons subir cela je n'en sais rien, j'espère seulement que ma mère tiendra jusqu'à ce que le Club vienne nous sortir de la. Seules nous ne pourrions pas, pas avec nos blessures qu'ils nous infligent.

On a beau avoir un mental de dingue, être forte, les coups restent néanmoins d'une puissance démesurée qui pourraient bien nous causer de sérieux dégâts dans notre organisme.

- C'est à ton tour petite pute. Fille de papa Biker.

Je n'entends plus les cris de douleur venant de ma mère. Je préfère limite encaisser tous les coups et ne pas entendre ses cris. J'ai bien plus peur pour sa vie que pour la mienne. Même si je sais que mon père ne s'en remettra pas si je ne survit pas aux coups, au moins il aura encore ma mère. L'amour de sa vie.

- Crache le morceau !

- Jamais ! Vous pourrez continuer autant que vous le voulez, jamais on ne dévoilera quelque chose sur le Club !

Ils peuvent bien nous battre pendant des heures, des jours, des semaines, bien que cela paraît une éternité aucune de nous ne lâchera ce petit détail infime. Ils peuvent toujours courir pour. Et même que les jours passent, et même que je ne sache plus quel jour nous sommes, pour rien au monde nous ne dirons quelque chose.

C'est pourtant la peur mais surtout l'espoir de revoir les membres du club qui diminuent un peu plus chaque jour.

Les coups qu'ils nous assènent, deviennent toujours plus forts, diminuant toujours plus notre santé physique. Étant donné que nous ne sommes en rien soignés, nos plaies induites par les coups peuvent s'infecter à une vitesse et ce n'est clairement pas ce qu'il faudrait que cela fasse. D'une surinfection, les conséquences peuvent être très graves. J'en parle en connaissance de cause ou presque.

Les seules choses dont je suis bien certaine c'est que les membres du Club nous cherchent, certainement depuis leur retour ou depuis que l'un d'eux a été prévenu des événements qui se sont déroulés ici. La seconde chose dont je suis presque certaine c'est que nous devons être juste sous leurs yeux. Mais les connaissant et dans la panique ainsi que la peur ils rejettent les possibilités les plus simples, les plus logiques. Leurs esprits vont chercher bien trop loin quand parfois tout est juste sous leur nez.

Asphalte ReapersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant