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Gwen
C'est l'histoire d'une femme qui rencontre un homme dans un bar...
Non.
Même moi, je ne vais pas réussir à la faire, cette blague-là.
J'aimerais pouvoir dire que la vie m'en a fait voir de toutes les couleurs pour être de celles qui ne sont plus étonnées de rien.
Puis un jour, un inconnu, un homme, vient te voir et tu te dis que, finalement, tu peux encore être surprise.
À vrai dire, je ne sais même pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Je devrais être folle de joie mais j'exècre les hommes et tous ce qu'ils représentent.
Je reste bloquée sur mon tabouret, les bras ballants, la bouche entrouverte, comme une statue de cire mal finie. Je n'arrive pas à ordonner à mon cerveau de se fixer sur une idée, une pensée, un raisonnement, une opinion, ou du moins quelque chose qui me fasse sortir de cette putain de léthargie.
J'aimerais dire que je m'y attendais, que je le savais, que j'avais pressenti ce qu'il allait m'annoncer.
Mais non.
Et puis, jamais elles ne me l'ont dit.
J'ai la sensation d'avoir été trahi.
« Je m'appelle Gabriel, et je suis ton petit frère. »
Cette phrase tourne en boucle dans mes oreilles pendant que mon esprit essaie d'en comprendre le sens. Et à chaque fois, un frisson de dégoût me parcourt de part en part.
C'est une grosse blague.
Une main chaude presse délicatement mon bras pour me ramener à l'instant présent.
— Est-ce que ça va ? me demande mon soi-disant frère.
Je me dégage de son étreinte d'un coup sec, puis recule brusquement en faisant tomber mon tabouret à la renverse.
— Ne me touche pas, je lui crache au visage, les poings serrés.
Je prends de grandes respirations pour tenter de calmer mon cœur qui cogne furieusement contre ma cage thoracique.
— Je ne sais pas ce qui te permet d'affirmer une connerie pareille, mais ma mère n'a eu que sept filles. Aucun putain de garçon ! Maintenant, je te conseille de sortir d'ici.
Il ose me regarder avec peine, les épaules, voûtées, puis secoue la tête.
— J'aimerais apprendre à te connaître, Gwen.
Il se lève à son tour et se rapproche de moi les mains tendues. Mon palpitant rate un battement.
— Ose simplement frôler ma peau et c'est la dernière chose que tes mains auront l'occasion de toucher, je grogne.
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La Faucheuse
Romansa2062 Le monde n'est plus ce qu'il était autrefois. La faucheuse a anéanti tout ce que nous connaissions. L'ancien monde est mort. Et le nouveau s'élève. Mais à quel prix ? Une société où la femme n'est là que pour perpétuer la race humaine. Je r...