[ TW ; violence, meurtre, cadavre, agression physique, psychologique. ]
- À toutes les filles qui ont aimé des cœurs semblables aux roches, et qui se sont perdues dans le néant. -
KENAN.
Je marche dans les rues de Los Cabos, le souffle court et les sourcils froncés, j'ai les poings serrés. Enervé contre un pendejo qui me doit de l'argent. Je continue ma marche avec assurance et me rappelle plusieurs fois ce que je vais faire en arrivant au bar La Casa. Il m'appartient ce bar, et il en a tout le profit.
Je pousse la porte violemment et entre, ce bar fait club de striptease. Je bouscule les putes qui se trouvent sur mon chemin, certaines d'entre elles me reconnaissent et chuchotent des choses. Je traverse le club à toute allure jusqu'au bureau, je ne toque pas, j'entre en fracassant la porte d'un coup de pied. Je le cherche du regard en balayant la pièce du regard et le trouve enfin, assis sur un canapé en velout au fond de la pièce, les jambes écartées, le pantalon baissé et une fille entre les jambes, accroupie.
— Alors, au lieu de bosser, tu profites ? Très professionnel Alan. Dis-je en m'avançant lentement, ce qui le fait sursauter.
Ses yeux s'écarquillent, comme s'il avait vu la mort, il se rhabille en deux secondes. La puta entre ses jambes me remarque et elle se lève embarrassée, si elle croit m'échapper, elle rêve. Elle s'approche de la porte en courant presque, je la stop.
— Reviens-la-toi, la puta, j'avais dit à toutes tes collègues, dont toi, dans le lot, de ne pas donner du plaisir au personnel. Dont celui qui gère ce club pendant mon absence. Dis-je en colère et en pointant du doigt Alan.
Elle baisse la tête, son corps tremble. Je le vois d'ici. Je l'entends sangloter.
— Je suis désolée, je... commence-t-elle à dire.
Mais elle s'arrête quand j'attrape mon arme, j'enlève le cran de sécurité, ce qui fait augmenter son stress. Avant d'en finir avec elle, je regarde Alan.
— Tu vois, quand on n'obéit pas à son boss, on en paye les conséquences. Si elle meurt, c'est de ta faute, parce que tu n'as pas pu attendre de rentrer chez toi et de te servir de ta femme.
Je marque une pause avant de continuer.
- Non il faut que tu penses avec tu polla et que tu te fasses las putas gratuitement.
Je lève ma main serrée autour de l'arme et la pointe sur la puta qui pleure. Alan s'avance, mais il se stoppe quand je reprends la parole.
— Avec tous les verres que tu as bu et tous les puts que tu t'as faits, tu me dois énormément d'argent. J'espère pour toi que tu as assez à me donner, sinon je serais obligé de te tuer et toute ta petite famille, et de vendre leurs organes pour me rembourser.
Son visage pâli, aucun son ne sort de sa bouche. Encore heureux. Après quelques minutes de silence, je vois qu'il prend un peu de courage pour rattraper sa situation.
— Je... S'il vous plaît, laissez-moi une dernière chance, jefe. Dit-il en posant ses deux genoux à terre.
Je souris face à sa soumission, je lance un regard à la fille, je place mon doigt sur la détente et appuie d'un coup sec sans aucune hésitation. La balle entre dans son crâne, son corps tombe alourdi sur le sol. Le bruit sourd fait sursauter Alan. Et sans dire un mot, seulement une colère noire anime mon bras et tire trois balles en sa direction, son corps voltige à l'arrière le faisant glisser sous la table. Je souffle de soulagement, si je ne fais pas ça, tout le monde en profiterait. Car pour l'instant, je ne suis pas à la tête du réseau.
J'attrape mon téléphone dans ma poche et le déverrouille. J'appelle Alex.
-Tue-les. Dis-je d'une voix froide.
-Comme si c'était fait, Jefe.Je raccroche et sort de cette pièce pleine de sang et affreuse. Je passe mes mains dans mes cheveux, comme pour effacer ce que je venais de voir. Il ne faut pas que je m'énerve, il est déjà mort. Ça ne servirait à rien de me rajouter de la colère.
J'emprunte le chemin que j'avais déjà fait, pour la millième fois, je regarde les murs remplis de tableaux. Des tableaux que j'avais choisis moi-même, et maintenant cet endroit est devenu pire que j'aurais pu l'imaginer. On accepte les mineurs, c'est ce qui joue le plus auprès de la policía. Bien que les drogues et les échanges d'armes les intéressaient, faire entrer des mineurs, c'était beaucoup plus grave selon eux. Mon club a de sévères rumeurs, c'est pour ça qu'on l'appelle El burdel au lieu de La Casa.
Je plaque mes mains sur mes hanches, j'observe une fille qui vient d'entrer dans le bar. À son allure, on pourrait croire qu'elle s'est trompée de destination. Elle s'avance au bar avec des feuilles plein les bras, je vois ses lèvres bouger. Je la scrute une dernière fois avant de sortir pour de bon, je m'avance près de ma moto quand mon téléphone vibre, Alex qui m'envoie une photo de la famille désormais morte d'Alan. Un sourire de satisfaction étire mes lèvres. Je fais glisser mon doigt pour voir plusieurs photos, dont une, Alex allongé dans les bras d'un cadavre, les mains posées sur son fessier. Quel connard. Je ricane légèrement.
Je ne perd pas de temps, j'enfile un casque, des gants et démarre ma moto. J'entre sur la route et accélère, les panneaux défilent à grande vitesse. J'arrive à ressentir des frissons, une sensation rare.TikTok & Instagram :
_skyeheart_
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TRUST
RomanceDans un bar du Mexique, une jeune femme travaille pour un puissant narcos qui règne en maître sur le pays. Contre son gré, elle se retrouve plongée dans le monde sombre et violent du trafic de drogue. Alors qu'elle tente de garder sa tête hors de l...