Chapitre 26

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DIEGO, 19 ans

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DIEGO, 19 ans.

Le soleil chaud tape contre ma peau. L'aire d'Assouan. Et tout simplement l'Égypte.

– Diego, prends l'appareil, zoom sur le dernier étage et dit-moi ce que tu vois. Ordonne mon père : Sebastian Reyes.

J'exécute, je brandi l'appareil photo vers le dernier étage du bâtiment, un hôtel connu d'Assouan. Je le place devant mon œil droit, je plisse l'œil gauche pour voir clair à travers l'appareil. L'observe attentivement chaque mouvement, et après quelques secondes, notre cible n'est effectivement pas là.

– Non, il n'est pas là. Dis-je en soufflant dû à la chaleur.

Je continue de regarder, et mon œil se pose sur une fille. Sa beauté est frappante, ses cheveux sont lisses et d'un noir profond, et même à travers cet appareil, j'y aperçois ses yeux marron. Mon estomac se tord, et mon cœur s'agite. Je zoome un peu plus sur son visage et j'y découvre un grain de beauté sur la joue, juste en dessous de l'œil.

— Espléndido, murmurais-je à peine audible.

— Aller, vient, on ne doit certainement pas perdre de temps pour rentrer au Mexique. S'il n'est pas là, c'est qu'il doit déjà être là-bas. Explique-t-il.

Pour tout dire, je suis captivé par sa beauté. Je n'arrive pas à arrêter de la regarder.

— Mmh. lâchais-je en fronçant le nez.

Et c'est lorsqu'elle sort de mon champ de vision que je baisse l'appareil au niveau de ma poitrine, qu'un souffle de regret sort d'entre mes lèvres en me disant que j'aurais dû la photographier. De toute ma vie, je n'ai jamais vu une femme aussi belle qu'elle. Cette fille aux yeux noirs est una diosa.

Je scrute mon père ranger du matériel, mais surtout des armes. J'aurais bien aimé y aller, dans cet hôtel, au dernier étage.

– Quand on sera de retour à Los Cabos, je t'envoie directement à Ciudad de Juarez.

Je fronce les sourcils et place mes mains sur mes hanches.

– Juarez ? Répétais-je une pointe d'incompréhension.

– Oui, je te le donne. Dit-il fièrement.

Un sourire naît automatiquement dans le coin de mes lèvres. Je suis honoré que mon père me donne cette zone.

— Merci, mi padre ! Dis-je en saisissant sa main tendue.

Il ricane doucement, avant de dire d'une petite voix :

– Miguel pourra venir te donner un coup de main, c'est jamais facile les débuts.

Moi et mon frère à Juarez, c'est le moment parfait pour profiter, mais je vais devoir m'occuper bien de lui, il n'a que douze ans. Il ajoute :

– Kenan n'a que cinq ans, je compte sur toi pour bien t'occuper de Juarez.

Kenan, mon petit frère de cinq ans, Il est avec moi tout le temps, et à vrai dire, devoir le quitter pour Juarez va me faire un peu mal au cœur.

— Oui, avant, j'irai dire au revoir à Kenan et peut-être... à maman, si elle est apte à me voir.

Ce que je ne savais pas, c'est que mon départ à Ciudad de Juarez allait être une longue descente en enfer.



KENAN.


— Et du coup, qu'est-ce que c'est ? Demandais-je.

Le médecin jette un coup d'œil à River inconsciente sur le lit.

– Bien, en premier temps, avant de taper contre le tableau de bord, elle avait déjà cet hématome. Et vu les dégâts qu'il a causés, sa tête a fait un énorme choc contre un mur. Explique-t-il.

Alors elle m'a menti...

– Donc c'est bon, elle ne va pas mourir ?

Il Ricane légèrement, avant de ramasser sa mallette sur le petit canapé.

– Bien sûr que non, pas besoin de vous inquiéter.

– D'accord, je vous ferais un virement. Dis-je d'un ton lâche et soulagé.

Au fond de moi, une pression s'envole et mon corps est plus léger. Mais je nie l'existence de ce sentiment. Elle m'a menti, je lui ai répété par dizaines de fois que je n'aimais pas ça.

Il part en vitesse, me laissant seule avec River les yeux clos. Je m'approche d'elle et m'accroupis à côté du lit, je scrute chaque centimètre de sa peau, je place mon doigt sur sa joue et il longe en sculptant son visage. Après avoir parcouru lentement toute sa figure, il arrive près de son nez.

– Ça m'étonne qu'il soit aussi petit après autant de mensonges. Murmurais-je.

Mon doigt trace son profil, trois jours que j'attendais de la revoir. Ça aurai pu durer plus longtemps.
Sa bouche est entre-ouverte, je place doucement ma main sur celle-ci. Elle a dit des choses fausses, je serre peu à peu ma prise. Tout va bien, elle respire par le nez.

Le pouvoir de la mort fera en sorte que je la tue, mais je ne peux pas le faire sinon... sinon elle aura peur. Mais il ne faut pas qu'elle soit le déclencheur, alors il faut que je sois plus clair sur le mensonge.
Cette putain de maladie mentale, je ferais tout pour me débarrasser d'elle.

Et même lorsque j'ose y penser, mon angoisse augmente.

Elle grimace sentant ma main s'enfoncer sur sa bouche, alors je lâche prise. Je ne lui veux aucun mal. Je veux seulement la vérité. Mais maintenant elle est prisonnière de moi, et jamais je ne la laisserai partir. Elle a comblé ce vide, ce vide étrange. Celui que je redoutais, elle est mon quatrième élément perturbateur.

Ma déraison.

Je finis par me poser par terre, adossé contre le lit, plus qu'à attendre son réveil.

J'essayerai de ne pas être brusque après ce qu'il vient de se passer.
Je laisse tomber ma tête à l'arrière, ma vue est gênée par un bras qui tombe sur mon visage. Son bras placé en plein milieu de mon visage, je vois ses doigts se déployer et saisir une partie de mon visage. Je la laisse faire. Ses doigts fins agrippent ma peau presque en enfonçant ses ongles, je peux déjà deviner des petites marques qu'ils vont laisser. Je sens sa peau douce frotter contre mon visage, jusqu'à ce que j'imagine des scènes obscènes avec elle.

Je me lève lentement, et à ma grande surprise, elle a les yeux ouverts. Je monte doucement sur ce lit sans la quitter des yeux, elle fait de même, mais en restant bien allongée. Moi, j'imagine déjà une suite très prochaine, et au déroulement de ma tête, je commence à être très serré dans mon pantalon. Mais de toutes les fois où j'ai eu une érection, celle-là est la plus intense et désireuse, presque impossible à supporter.

J'arrive au-dessus d'elle, et je sens qu'elle sert aussi fort que possible ses cuisses. D'une main ferme, j'en saisis une, je frotte longuement ma main en la faisant remonter jusqu'au bas de son ventre. Une tentation fiévreuse s'installe lorsqu'elle pose une main sur la mienne. Je descends un peu plus bas, jusqu'à sa partie sensible, et continue mes frottements à deux doigts à travers son tissu. Sa main suit toujours la mienne, et des rougeurs intenses apparaissent sur ses joues. Elle se mord légèrement la lèvre.

– Kenan... murmure-t-elle doucement.

Rien que le fait qu'elle dise mon nom me donne envie d'aller plus loin, d'aller où mon esprit a imaginé. Mais je souris sadiquement, une idée malveillante surgit en moi.

– Tu as toujours mal ? Demandais-je une pointe de défi dans la voix.

Elle lève presque les yeux au ciel.

-Non.

– Non, quoi ? Dis-je en approchant mon visage du sien.

Elle louche presque sur mes lèvres, elle pince des lèvres pendant que je m'allonge presque en collant ma jambe contre sa cuisse, toujours en gardant ma main là où il faut.

– Je n'ai plus mal. Dit-elle le regard fiévreux.

— Mmh, c'est bon à savoir ça, pas vrai ?

Elle hoche la tête, je sais exactement ce qu'elle veut, je lui donnerais volontiers. Mais pas avant de la torturer, d'attendre.

Avec ma main, j'écarte ses cuisses. Elle se laisse faire, je me place entre elles, insistant bien sur nos parties. Je frotte légèrement ma bosse dans son creux, lui faisant naître un petit gémissement.

— Je crois oui... Dit-elle en rapprochant son visage du mien.

Nos lèvres se frôlent, nos nez écrasés l'un contre l'autre. Je continue l'échauffement, je peux même sentir sa chaleur corporelle augmenter. Mais plus mon corps reste collé au sien, plus mes vêtements deviennent insupportables.

Je baisse une demie seconde le regard sur ses seins apparents sous ce haut à bretelle. Je monte lentement ma main faisant augmenter son désir, je la laisse pendre et frôler son corps frayant un chemin jusqu'à sa poitrine, que j'empoisonne de ma main. Je les presse, comme s'ils avaient toujours eu leur place là, dans le creux de ma main. Et automatiquement, nos lèvres se celles comme un fil électrique.

On entame un baiser mouillé et désireux des représailles qu'il représente. Je passe ma main sous son haut, regagnant son sein. Je sent sa petite main chaude passer sous mon t-shirt et remonter jusqu'à mon torse. Je me demande de quel film elle a tiré cette scène.

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