Chapitre 22

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RIVER

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RIVER.



- Je suis vraiment désolé pour ce que je t'ai fait. Oublie pas. Lâche-t-il.

Je pivote face à lui.

- Tu me l'as déjà dit, Kenan, c'est bon.

- Oui, mais je me sens mal d'avoir agi de cette façon. Avoue-t-il.

Est-ce qu'il est sincère ?

- Je t'ai déjà dit que ce n'était pas grave.

- Arrête de mentir, je veux que tu me dises la vérité.

Il est bizarre en ce moment, certes, il l'est de base, mais... il me parle sans agressivité. Il faut que je me méfie. Je vais continuer à mentir.

- C'est la vérité.

- Bien, je vais aller parler au Guzman, inutile de venir. Tu peux aller te promener, mais ne t'éloigne pas trop.

- Mmh...


~


Cela fait une heure que j'attends, j'ai même regagné la voiture dans l'espoir que le temps passe plus vite. Si j'avais mon téléphone, hélas, je l'ai laissé dans ma chambre d'hôtel. En pensant à ça, j'ai toujours peur de dormir seule. Et avec ce qu'il s'est passé hier soir, je doute que Kenan voudra que je dors une seconde fois avec lui.

Je mets le contact de la voiture pour ouvrir à moitié la fenêtre, je vois deux silhouettes habillées de noir débarquer et s'avancer près de la voiture. Une peur bleue m'anime, je me baisse légèrement pour ne pas qu'on me voit. Elles s'arrêtent, je distingue deux hommes.

- Il est toujours à l'intérieur ? Déclare l'un d'eux.

- Oui, ce pendejo de Reyes va payer pour ce qu'il a fait.

- T'as raison, des batards comme lui ne devraient pas exister. Je vais le crever.

Ils se mirent à ricaner amèrement.

- Bon, je vais aller mettre le compteur. On aura une dizaine de minutes pour se barrer, mais pas trop loin : je veux tout voir, l'explosion et quand les gringos constateront que c'est la faute des Reyes.

L'explosion ? Il compte faire sauter le bâtiment ? Mon cœur accélère, non, putain, il faut que j'aille le prévenir. Mais avec eux devant, je ne peux sortir de cette voiture !

- Tu t'imagines, plus de Kenan dans les pattes. Je vais fêter ça en baisant ses cousines ! Ricane-t-il.

Je plaque ma main contre ma bouche.

- Dommage que sa mère soit morte, apparemment, c'était une sacrée salope.

C'est des porcs, comment on peut dire ça d'une femme décédée. Ils me dégoûtent.

- T'as aucun respect, cabron.

- T'aurais aussi aimé Luis.

Sur ces mots, ils éclatent de rire. Ils sont dégoûtants. Dégoûtant. L'humain est si dégoûtant.

- Bon aller, va préparer la voiture. J'arrive.

Ils partirent chacun de leur côté, bon OK, j'ai un peu plus de dix minutes pour prévenir Kenan. J'attends une ou deux minutes avant de sortir.

Je me mets à courir dans le parking souterrain, j'arrive devant l'ascenseur, qui est hors service. Comme par hasard. Je me dirige vers la porte qui mène aux escaliers, je retire mes talons. Je grimpe les escaliers le plus vite que je peux, quatre par quatre, je dois monter cinq étages.

Je pousse une porte qui me mène dans un couloir. En même temps, je regarde l'horloge, il reste sept minutes.

J'arrive devant la porte que je cherchais, je ne toque pas, j'entre en fracas, je vois une longue table avec plusieurs hommes assis autour d'elle. Je cherche Kenan du regard, je le trouve enfin, il me regarde avec intrigue. Je court jusqu'à lui sans reprendre mon souffle.

- Kenan doit sortir d'ici maintenant ! Criais-je ce qui me vaut tous les regards.

- Qu'est-ce qu'il se passe, River ? Demande-t-il.

- Ils vont tout faire exploser, je l'ai entendu !

Tout le monde se lève, même Kenan.

-Qui ça !?

- Je ne sais pas, ils étaient tous habillés en noir ! Ils étaient deux.

Je jette un coup d'œil à l'horloge et j'ajoute :

- Il reste six minutes avant que ça explose, il faut partir vite !

Aussitôt, il empoigne mon bras et
Accoure vers la sortie, on refait le travers que j'avais emprunté, on court à toute vitesse dans les escaliers jusqu'au parking souterrain, on arrive vite devant la voiture.

- T'as vu leur visage ? Demande-t-il en démarrant la voiture.

- Oui, j'ai tout vu, j'ai même entendu un prénom. Luis.

- Bien, bon travail, River.

Et en à peine une minute, on est déjà sur la route pour partir.

- Et les autres, ils vont s'en sortir ? L'interrogeais-je.

- River, dans ce genre de situation, on ne peut rien faire pour les autres. Chaque minute est comptée.

Si j'étais sortie avant, peut-être que j'aurais pu les sauver ?

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