Chapitre 27

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RIVER

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RIVER.


De retour au Mexique, le vol s'est plutôt bien passé. À vrai dire, je suis restée avec Kenan tout le long, mais je me suis endormi.

- En fait, commence-t-il, tu vas conduire.

Il me jette aussitôt des clefs de voiture que j'attrape de justesse, je fronce les sourcils.

- Attends, c'est hors de question !

Il pouffe légèrement.

- Aller, y a une voiture qui nous attend.

Je le suis avec les jambes tremblantes, putain de merde, je n'ai jamais conduit de toute ma vie.

- Kenan, ce n'est pas que je veux pas, mais je n'ai jamais conduit ! Soutenais-je.

- Je sais.

Je m'arrête de marcher.

- Alors pourquoi ! ? Demandais-je avec absurdité.

- Si tu travailles pour moi, il faut que tu saches conduire. Avoue-t-il.

Je me remets à marcher et le rattrape. Je me mets devant lui comme pour faire un barrage, mais au lieu de ça, il continue d'avancer, presque me faisant tomber au sol. Mais il saisit fermement mes épaules et me jette sur son épaule.

- Lâche-moi ! Criais-je.

- Non, tu vas conduire.

- Mais je ne sais pas ! Affirmais-je la tête à l'envers.

- Je vais t'apprendre, muñequita.
Muñequita

J'essaie de me débattre pour regagner le sol, mais impossible, ses mains tiennent mes cuisses contre son épaule droite.

Au final, au bout de cinq minutes, je lâche l'affaire. Il n'a définitivement pas dû me lâcher de sitôt.

- Kenan, ça me fait mal. Dis-je en me laissant pendre de fatigue.

- Encore une minute, mi Bella.

- D'accord, mi guapo. Répondais-je d'un ton provocateur.

-Mi guapo? Pourquoi tu m'appelles comme ça ? Me questionne-t-il.

- Tu m'appelles muñequita, bella... et pourquoi pas guapo ?

Il émet un rire chaleureux, oui, il n'est pas méchant ni moqueur.

- Moi, si je le dis, c'est que c'est la vérité. Je le pense vraiment. Dit-il.

- Je dis la vérité aussi. Dis-je.

- Donc tu me trouves beau ?

Je deviens automatiquement rouge, c'est facile de dire un mot, mais d'avouer, c'est pire...

- Je dois dire la vérité aussi ? Déclarais-je d'un ton ironique.

- Je le savais, tu ne disais pas la vérité.

Je me redresse légèrement, posant mes mains dans son dos pour faire appui. J'ai pas envie qu'il pense que je le trouve moche, alors qu'il est le plus bel homme que j'ai vu de ma vie.

- Non, c'est vrai, t'es beau.

Guapo...

- Mmh... commence-t-il.

Il attrape ma taille et me dépose lentement devant lui, il encre son regard dans le mien. Son regard est si profond qu'on a l'impression de s'y perdre.

- Je te crois. Finis-t-il.

- Quoi, juste en me regardant ? Dis-je un sourcil arqué.

- River, je peux lire en toi comme un livre ouvert. Et tu vois, je sais quand tu me mens.

La preuve que non, même si je te disais la vérité, guapo, ma famille passera tout de même avant toi. Et même si ça me fait mal de faire ça...

- Mmh, peut-être.

Il prend ma main et me mène jusqu'à la porte. J'observe nos mains sellées, écrasées l'une contre l'autre, sa grande main recouvrant la mienne. La porte de l'hôtel de Tijuana s'ouvre en grand, dévoilant la chaleur tapante. La chaleur du mois de septembre, et dans à peine une dizaine de jours, octobre.
Mes yeux se posent sur une voiture, une voiture de luxe, une voiture que je n'aurais jamais pu imaginer voir de ma vie.

- Elle est splendide... murmurais-je.

- Si tu réussis à la conduire, elle est à toi.

Je me tourne vers lui, les yeux ronds.

- Attends quoi, t'es sérieux ? Dis-je affolement.

Ce serait trop si j'acceptais, je ne peux pas faire ça alors que mes intentions ne sont pas bonnes.

- Oui, et si tu réussis, tu auras non seulement la voiture, mais aussi... une visite pour aller voir ton frère.

J'ouvre encore plus grand les yeux, pourquoi faut-il qu'il soit aussi gentil alors que ma mission est de le tuer ? Comment vais-je vivre après ça.

Au fond, dans cette aventure, la seule personne qui devrait mourir sera celle qui aura gagné. Car il n'y a rien de plus regrettable que d'avoir la mort d'une personne sur la conception.

- Merci. Dis-je simplement.

- Tu n'as pas besoin de me remercier, c'est ton frère et je comprends que tu veuilles le voir. Moi aussi, j'ai des frères...

Alors il veut les voir ? Je n'imaginerais pas dans quel état je serai si mon frère serait mon ennemi. Enfin bon, je ne vais pas pleurer sur mon sort.

Déterminer : j'avance près de la voiture, je regarde à travers les vitres. Elle est juste magnifique.

- Donc, si je réussis, elle est à moi, d'accord, alors, on commence ? Dis-je un sourire mesquin.

- Avec plaisir, muñequita.

J'ouvre la portière et m'installe sur le siège conducteur. Le volant à porter de main, j'y dépose ma paume. Il est froid dû à la climatisation.

Il entre à son tour.

- Par contre, on va éviter la ville. Je suis toujours recherché.

Honnêtement, j'n'en ai rien à foutre, je veux juste qu'il m'apprenne à conduire ce petit bijoux de luxe.

- Oui, bon, dit-moi comment on fait.

- On dirait que tu es pressé.

Je le regarde du coin de l'œil, avec le même sourire.

- Effectivement. Répliquais-je.

Il répond à mon sourire en allumant la radio, et mon cœur fait un bon en écoutant l'un de mes sons préférés : La Canción de Bad Burny et J Balvin.

- Oh, j'adore cette musique. Déclarais-je.

- Pas mal. Répondit-il.

Je jette un coup d'œil au rétroviseur et je vois deux voitures se garer derrière nous, toutes les deux noires et vitres teintées. Un léger stress s'installe, et si c'était des ennemis ?

- T'inquiète pas, ce sont mes hommes.

Je tourne la tête vers la sienne, comme il a deviné ?

- Mh... d'accord.


~


- Non, tourne à droite, Mierda ! Crie-t-il.

- Mais je ne sais pas, Connard !

- Pardon, connard ? Gare toi.

J'accélère, hors de question que je m'arrête, je ne sais pas ce qui pourrait m'arriver avec lui.

- Non. Dis-je sèchement.

- Je vais compter jusqu'à trois, si à trois tu n'as pas arrêté le moteur de cette putain de caisse, au volant ou pas, tu vas le regretter. MENACE-T-IL.

- Arrête Kenan, tu me stresses, je vais foncer dans un arbre !

J'essaie de me concentrer et de réunir.
Les éléments pour rester sur la route.

- Bien, ne t'arrêtes pas. Mais tu te débrouilles pour le reste, je n'ai pas peur de mourir. Lâche-t-il en croisant les bras.

J'ouvre grand les yeux.
Automatiquement, mon cerveau joue la scène de la voiture qui s'écrase contre un arbre.

- Attends, moi, j'ai peur de mourir ! Criais-je.

- Tu te démerde. Crache-t-il.

Cabron Tu vas me dire comment on arrête cette merde maintenant ! Hurlais-je.

La peur s'installe automatiquement dans mes entrailles, et putain, c'est la pire que j'ai eue.

- Appuie sur le frein : estas loco, mi palabra.

J'appuie vivement sur le frein, me projetant contre le volant, et automatiquement l'airbag me surprend.

- Mais tu as dix-huit ans, tu conduisais des tracteurs avant ?

- Non, la seule chose que j'ai conduite, c'est une moto.

Il lève les sourcils étonné et emmêle ses doigts.

- Una moto...

Il reprend d'un ton enthousiaste :

- Bon, aller, donne-moi ta place, on rentre, je vais te montrer quelque chose.

Je le regarde intrigué, mais je me tais. Je suis curieuse de savoir ce qu'il va me montrer.


~


- Mais c'est long, on est bientôt arrivé ? Râlais-je.

- C'est juste la regarder.

Je tourne la tête dans la direction qu'il me montre, et je découvre une espèce d'hangar. Je fronce automatiquement les sourcils. Attends, il ne compte pas me tuer ?

- Ça me fait peur... murmurais-je.

Je l'entends pouffer.

- Aller, suit-moi. Ordonne-t-il.

Il ouvre la portière avant de sortir et de la calquer violemment, j'avale difficilement ma salive sentant une tension douteuse. La dernière fois, il m'a pointé une arme en me menaçant. À contrecœur, j'ouvre la portière, et la claque aussi.

- River, je ne vais pas te manger avance.

J'aligne quelques pas et le dépasse. Qui sait ce qui m'attend à l'intérieur.

- Mmh... ouais. Me méfiais-je.

Depuis que je connais cette facette du monde, je deviens parano. Kenan fait partie de cette méfiance. Jamais je ne lui ferais confiance pleinement.

On arrive vite devant une immense porte en acier, il place ses grandes mains sur celle-ci et la pousse. Elle s'ouvre dans un bruit de grincement, et j'y découvre une moto en plein milieu garé.

Et automatiquement, mon esprit fait la différence. Je préfère cent fois cette moto que cette voiture.

- Elle est belle, n'est-ce pas ? Dit-il en montant dessus.

- Sublime. Prononçais-je lentement.

J'ajoute en m'imaginant dessus :

- Et celle-ci, je pourrais la conduire ?

- Hors de question.
Je perds immédiatement mon sourire, comment ça hors de question ?

- Et pourquoi ? Pestais-je.

- Celle-là a bien plus de valeur que n'importe quelle voiture, et tu crois que je vais te laisser poser tes grosses fesses dessus ? Crache-t-il.

- Mes grosses fesses... Non, mais tu t'entends parler ?

- Oui, et elles sont même extrêmement douces.

Le rouge monte vivement à mes joues, putain... Il sourit malicieusement et tapote ses cuisses. Je fronce les sourcils d'incompréhension.

- Monte muñequita.

Et c'est comme si mon corps suit ses paroles, j'avance doucement, sentant une chaleur émaner de lui à chaque fois que mon corps se rapproche. J'arrive à sa hauteur et il emprisonne ma taille de ses grandes mains. La peur qui autrefois me mangait le ventre se transforme en flamme.

Je l'enjambe et pose mon bassin sur le sien. Le creux de nos jambes l'un contre l'autre. Il dépose sa main dans le bas de mon dos, me faisant avancer contre son corps. Je tente de serrer les cuisses, mais impossible : il est entre mes jambes.

Il saisit mon menton et le remonta à sa hauteur. Mes yeux se perdent dans les siens, aussi sombres que son âme. Une décharge électrique anime mon corps, des aimants attirent mes lèvres vers les siennes. Et comme des cordes, j'enroule mes bras autour de son cou.

- Tu es...commence -t-il.

Il fait frotter nos nez, créant des choques électriques et un manque sur ma bouche.

- Divine.

Un souffle d'excitation sort d'entre mes lèvres, elles se touchent sans se seller.

- Ouvre la bouche. Ordonne-t-il tout bas.

J'exécute, et aussitôt il plaque sa bouche contre la mienne. Ses lèvres entraînent un mouvement, il entre sa langue dans ma bouche et la mêle à la mienne.

À vrai dire, je n'ai jamais embrassé quiconque ce soit. Il est le premier. Ça me rappelle lorsqu'il m'avait « smack » dans la voiture.

Après quelques secondes à bout de souffle, il s'éloigne et dépose ses deux mains contre mes joues. Il prend un air sérieux.

- River, je pense que j'ai été assez patient.

Je desserre ma prise autour de son cou, qu'est-ce qu'il veut dire ?

- Patient ? Répétais-je.

- Oui, je veux que tu me dises la vérité.

Je me fige, putain de merde.

- Quelle vérité ? Le questionnais-je.

Qu'est-ce qu'il mijote, putain, il me fait stresser.

- Je veux que tu me promettes de jamais, ô grand jamais, de m'aimer.

Un goût amer se disperse dans ma bouche, jamais, ô grand jamais, je ne l'aimerais. Mais plus mon cerveau y songe, plus le goût devient amer.

- Kenan, on ne s'aimera jamais, pas vrai ? Soutenais-je.

Je n'ai que de la compassion pour sa vie, rien de plus. Il a raison : jamais nous ne nous aimerons.

- Non, jamais. Crache-t-il.

Il attrape ma main et l'ouvre avant d'y déposer une bague. Avec un RM gravé dessus. Similaire à la sienne.

- Garde ça, c'est un cadeau.

Je l'observe longuement avant de porter mon regard sur Kenan.

- En quel honneur ?

- Je n'ai pas le droit de faire des cadeaux ? Répond-t-il.

Il ajoute en refermant mes doigts de force sur la bague :

- En revanche, j'en attends un en retour.

- Que veux-tu que je t'offre ? Tu as tout ce que tu veux.

Il ricane doucement, avant de regarder mon décolleté. Quel pervers.

- Mmh... Tu es si gentille, j'ai le droit de choisir. Dit-il sarcastiquement.

Il attrape subitement l'arrière de mon crâne avant de tirer mes cheveux à l'arrière, balançant ma tête. Je lâche immédiatement un gémissement de douleur.

- Tu me fais mal, Kenan ! Criais-je.

Il ne répond pas, je sens juste sa respiration chaude dans mon cou. Putain de merde, ça me satisfait !

- C'est ce que je veux, River, je veux que tu as mal.

Automatiquement, mon cœur rate un battement, et au lieu de m'effrayer, ça m'éveille une sensation agréable.

- C'est ce que tu veux... murmurais-je à peine audible.

Je sent sa langue parcourir mon cou et des baiser le long de ma mâchoire. Ma respiration s'accélère rapidement.

- Toujours effrayé de la tentation, muñequita ?



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