Chapitre 31

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Deux mois plus tard

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Deux mois plus tard.
RIVER.


Il arrive parfois que la vie soit difficile. On fait face aux moments compliqués. On éprouve de la douleur, on se transforme, on apprécie, puis on déteste. De mon côté, je n'ai fait que ressentir de la haine.

- Hé madame! Crie un petit garçon de ma classe.

Je souris automatiquement, mon cœur se réchauffe en croisant son regard lumineux.

- Oui, j'arrive prépare ton tablier. Répondais-je faussement exaspérée.

Je pose ma tasse de thé sur mon bureau, enfin celui de la maîtresse. Cela fait pas loin d'un mois que j'ai commencé à travailler dans cette école maternelle. C'est tout ce que je voulais, un travail pleins de douceur. Sans prise de tête, et sans de coup qui part dans tout les sens.

Depuis mon arrivée à la capitale du Mexique, Mexico tout se passe bien. A part le fait que parfois je peux me sentir suivie ou observer. J'évite tout de même les endroits bondés, les bars, les boîtes et les quartiers fréquentés par les dealeurs. Les cartels et la drogue sont finis pour moi. Même si au fond, je me sent un peu vide et mal.

J'arrive au près du petit, déjà préparé, pinceau à la main.

- Alors Lyle, tu penses pouvoir écrire ton prénom sur cette feuille? Le questionnais-je doucement.

- Oui ! Je peux utiliser la peinture rouge?

Je souris chaleureusement avant d'ouvrir le tube de peinture rouge.

- Bien sûr, et si tu y arrives tu pourra même faire un dessin.

Ses yeux s'illuminent vivement et il sautille de joie.

- Merci ! Merci, madame Mendes.

Lyle me rappelle la fin d'une période horrible de ma vie; je peux en tirer quelques souvenirs joyeux, ces moments avec... Kenan. Mais après tout ce qu'il m'a fait, et même malgré cette maladie mental qu'il a, pour moi, c'est insupportable. Le temps m'a fait comprendre une chose, une seule chose, que Je n'oserais jamais admettre à haute voix. Je commençais à aimer Kenan, et ça devenait trop toxique, car je le pardonnais à chaque fois. Nous n'avons pas eu de discussion profonde pour mettre au clair ce que nous ressentons. Mais je sais que lui aussi m'apprécier autant qu'il voulais me voir souffrir.

- De rien, tu es un très gentil garçon. Dis-je doucement, à moitié dans mes pensées.



~



Je marche le long des boutiques, espérant trouver mon bonheur. Acheter des glaçons pour la limonade que j'ai fait c'est ce dont j'ai besoin.

- Oh River, comment ça va?

Je sursaute plaquant ma main contre ma poitrine, mais je me calme immédiatement lorsque je me rend compte que c'est Maria. La dame que j'ai rencontrée il y a deux mois lorsque je suis arrivé ici sans rien. Elle m'a héberger quelques temps jusqu'à ce que je trouve un logement. Elle m'a vraiment aider, et en contrepartie, je lui fait des gâteaux et parfois le ménage lorsqu'elle a trop mal au dos. Maria est une personne âgée, et de ce qu'elle m'a fait comprendre, elle n'a plus de famille. Mise à part son neveu qui n'est jamais revenu la voir depuis plus de dix ans.

- Maria, ça va merci et toi avec ton dos?

Elle sourit doucement et dépose sa main tremblante.

- J'ai beaucoup moins mal depuis que tu m'a offert cette séance de massage, je te rembourserai ma beauté c'est promis.

Aussitôt je prends soigneusement sa main dans la mienne.

- Il en est hors de question, je n'accepterais pas cet argent. T'en fais pas, Maria, je suis heureuse de te l'offrir. En plus, j'ai préparer une limonade. Je descendrais chez toi pour t'en apporter.

Elle place sa main sur son cœur, comme si elle était touchée par ce que je vient de dire.

- Si seulement mon neveu pouvait être comme toi hermosa, tu es la gentillesse et beauté incarnée.

Si seulement les gens pouvaient être comme toi Maria, je pense que je serai encore heureuse dans ma vie.

- Merci Maria. Dis-je doucement.

Depuis que j'ai quitter Kenan, je n'arrive plus a avancer. Je me demande souvent comment il aurait agis, dis, fait dans telle et telle situation. Il avais raison; il est dans ma tête. Il est partout. Même lorsque je suis dort, j'ai l'impression qu'il est haut dessus de moi et qu'il me regarde. Même si cela fait des mois que je n'ai aucune nouvelle de ma famille, maintenant ça me fait plus rien. Ils m'ont jeté d'une tel froideur, qu'une haine profonde s'est déclenché en moi.

- Fait attention sur la route hermesa; j'ai entendu dire que en se moment ça dégénérer entre les petits dealeurs du quartier. S'inquiète-t-elle.

Cette façade dont ils ont tous peur, ce mur noir dont lequel nous avions peur, il étais mystérieux à mes yeux mais maintenant je sais ce qu'il s'y passe derrière. Je sais ce qu'est de vivre en souffrance; je sais ce que ça fait de vivre lorsque la vie ne nous a pas donné de chance. La flèche a transpercé mon corps jusqu'à ce qu'il ne puisse plus en accueillir d'autre, j'ai des creux vides et affreux, impossible de les combler.

- T'inquiète pas, je ferais attention. La rassurais-je. Je passerai ce soir.

Elle me fait signe de main que je peux continuer ma route, je hoche la tête et reprend la route.

Automatiquement l'expression de mon visage devient maussade, je n'arrive plus à sourire naturellement. L'air devient étouffante, mon cœur se serre. Un sentiment de nostalgie surgit en moi; l'air n'a jamais été aussi fraîche que lorsque les mains de Kenan avaient parcouru mon corps. Me donnant un nombre incalculable de frissons tout comme ce vent frais et à la fois étouffant.

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