Chapitre 3

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RIVER

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RIVER.

« Viens à neuf heures et pas de retard. »

Voilà les mots qu'un certain Alex m'a dit au téléphone. Je suis actuellement en route pour aller au bar, je suis à peine cinq minutes. Le bar de La Casa, et d'après ce que j'ai entendu dire, on l'appelle El burdel.

D'une main, je balaye les mèches rebelles qui se sont installées sur mes épaules. Je souffle pour m'encourager à ne pas stresser et à ne pas dire n'importe quoi. J'observe les grandes portes noires, une entrée plutôt morbide. Je pousse les portes et entre, je vois déjà des employés nettoyer les chaises et les tables, des barmans laver des verres. Je m'avance un peu plus, un couloir se présente devant moi, plusieurs filles en sous-vêtements traversent.

– Vous cherchez quelque chose ?
Je sursaute en entendant une voix derrière moi. C'est un homme pas très grand avec les cheveux plutôt courts. Il doit travailler ici.

— Je suis nouvelle... Dis-je avec timidité.

Il sourit.

— Ah, tu dois être River ? Me demande-t-il.

Je hoche la tête, il me fait signe de le suivre, je le suis. J'observe un peu tout autour de moi, il y a des tableaux, les murs sont d'un noir profond et certaines portes d'un rouge bordeaux.

On arrive devant une porte entre ouverte.

— Je te demande d'entrer, assois-toi sur le petit canapé avec les autres. Dit-il en me montrant du doigt le canapé.

À l'intérieur, plusieurs femmes et hommes sont installés sur des chaises.
Cela ressemble à un bureau, plutôt luxueux mais sacrément morbide. J'aperçois le fameux petit canapé, je m'installe en faisant attention à mes vêtements. Une femme me regarde intriguée.

— Tu vas faire quoi ici ? Me demande une femme avec une cigarette entre les doigts.

Je la dévisage, j'hésite à lui répondre.

– Femme de ménage, et vous ? Fini par dire poliment.

Elle ricane, à vue d'œil, elle doit avoir entre trente et quarante ans.

— Je viens pour assouvir les désirs des hommes, ça rapporte bien ce job. Dit-elle en s'approchant de moi.

Je hoche la tête sans répondre, la discussion me gêne étrangement. Alors qu'elle allait parler, la porte s'ouvre dans un grand fracas, ce qui fait sursauter tout le monde, dont moi. Ma respiration se coupe lorsqu'un homme effrayant entre dans la pièce. Il est grand, très grand, il a des tatouages dans le cou et sur les bras, ses cheveux noirs corbeau mi-longs sont rejetés en arrière, ce qui lui donne un charme sans mentir. Je l'observe marcher, avec une démarche d'assurance, ce qui lui vaut les regards effrayés des autres. Il est suivi par le même homme qui m'a amené ici il y a à peine dix minutes. Il prend les paroles pendant que l'autre s'assoit sur sa chaise de bureau. C'est le fameux Alex, je crois.

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