Chapitre 9

356 11 1
                                    

    KENAN

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.











KENAN.



— T'es sur que ça ne pique pas Kenan ? Me demande Alex en s'empêchant de rire.

— Ferme-la, Alex. Dis-je les sourcils froncés avec quelques gouttes de sueurs sur le front.

C'est bientôt fini, elle prend un bandage, l'enroule autour de mon bras et fait un nœud papillon. J'observe faire.

— Et voilà ! Dit-elle en rangeant le matériel.

J'ai vraiment pensé qu'elle était une menace ? Une personne aussi fragile qu'elle n'est pas capable. Si on la touche, elle risque de se casser en mille morceaux. Les gens comme elle n'ont rien à faire ici.

– Bien. Dis-je en me levant du sol.

J'observe mon bras tout engourdi, je grimace en sentant la douleur se propager. Un bruit de sonnerie retentit, le téléphone d'Alex. Il fronce les sourcils en regardant l'écran, il tourne le téléphone dans ma direction. Mon sang se glace en voyant le nom affiché. Mon frère aîné.

— Réponds et mets sur haut-parleur.

Je lance un regard à River qui ne semble pas comprendre mon attitude. Alex décroche.

— Alors ça vous a plu ?

Je serre les poings, bien sûr que c'était lui, qui d'autre oserait faire ça. Je m'en doute.

— Tu joues à quoi, hijo de puta !
— Ne sois pas impoli avec ton frère Kenan, je t'ai juste donné un avant-goût de ce que je vais faire. Tu vois, je suis plutôt gentil, je te préviens.

J'arrache le téléphone des mains d'Alex. Il ne faut pas que je tombe dans le panneau, il veut que je m'énerve. Mais je ne le ferais pas, je ne lui donnerais jamais ce qu'il veut.

— Écoute-moi bien, Diego, tu as fait la plus grande erreur de ta vie, assure-toi de bien cacher tes batards et ta salope avant que je les trouve et que je les étripe.


Je ne lui laisse pas le temps de répondre et je raccroche, je redonne le téléphone. Un long soupir s'échappe de mes lèvres, ça se trouve qu'en ce moment même, ils sont en route pour venir ici.

– Kenan, on doit partir d'ici. Entendis-je.

— Oui, je sais. Répondis-je sèchement.

Je jette un regard à River qui est dans le coin de la pièce et qui semble ne pas savoir quoi faire. Si je m'en vais et qu'elle reste là, elle risque de mourir et honnêtement, j'n'en ai rien à foutre, mais je lui dois quelque chose. Je déteste avoir des dettes envers les gens, je préfère régler ça au plus vite.

— Alex, prends juste la clé USB, je vais ouvrir la trappe.

Je pousse mon bureau à l'aide d'une main, ce qui est compliqué, car je ne peux pas me servir de l'autre à cause de la balle qui a transpercé ma chair.

— Attend, je vais t'aider.

— Non, dégage, je n'ai pas besoin de toi. Crachais-je.

Il se contente de baisser les bras et glisse la clé dans la poche de son jeans. Je réussis à pousser entièrement le bureau, un carré de carrelage plus grand que les autres. Je pose mes genoux à terre, avec ma main, je tape plusieurs fois pour voir si c'est creux. Effectivement. Il faut que je le casse, mais je n'ai pas envie d'avoir les deux mains hors service.

– Donne ta chemise. Ordonnai-je à Alex.

Il arque un sourcil.

– Comment ça, ma chemise ? Demande-t-il sur le ton de la curiosité.

Ça commence à m'énerver, je lui lance un regard noir.

— Donne ta putain de chemise avant que je vienne la chercher moi-même. Et crois-moi, pas de la manière douce.

À contre-cœur, je le vois enlever sa chemise, boutons par boutons.

— Accélère, à moins que tu veuilles crever ici.

Il arrache sa chemise d'un coup sec et il me la tend. Je lui arrache et commence à enrouler le bout de tissu autour de ma main libre. Je grimace en mouvant mon bras, le bandage commence à devenir rouge.

Une fois la chemise enroulée, j'élance mon poing qui s'abat sur le carrelage plus fin que les autres. Il se brise en mille morceaux. J'agite ma main comme pour effacer la pression et élance mon poing à nouveau. Plusieurs bouts de voltige dans toute la pièce.

– Voilà. On va passer par là, on va marcher pendant un kilomètre et on va se retrouver près du port. Dis-je essoufflé.

Un long silence s'installe avant que River ne le brise.

- Je viens moi...?

Sa voix résonne dans toute la pièce, comme un écho. Qu'est-ce que j'ai à lui dire ? Je la regarde dans les yeux, toujours aussi clair, toujours aussi vrai que la première fois. Ce silence réapparaît pendant que mes iris combattent les siens. Mais le temps presse, et la seule réponse que j'ai à lui offrir, c'est un hochement de tête. Je déplie les escaliers en bois.

— J'espère que tu n'es pas claustrophobe... Annonce Alex en s'adressant à River.

- Comment ça? Le questionne-t-elle.

– Tu verras par toi-même. Dit-il d'un ton enjoué.

Elle arque un sourcil et s'avance près de moi pour regarder à l'intérieur. Je suis accroupi, elle fait de même, laissant ses cheveux faire un courant d'air. Elle pivote la tête sur le côté.

— Ce n'est pas que je suis claustrophobe, mais... vous êtes plutôt carré niveau épaule, vous arrivez à entrer à l'intérieur ?

— Ce n'est pas un problème, je suis déjà passé par là. Affirmais-je froidement.

Elle hoche la tête et sourit chaleureusement. Sans même lui avoir expliqué la situation, elle semble comprendre.

— Bon, j'y vais en premier ! Déclare Alex.

Il passe devant nous et descend l'échelle en bois. J'entends un bruit sourd tomber au sol. Signe qu'il est arrivé en bas.

— Vas-y. Dis-je.

Sans poser de question, elle descend l'échelle à son tour et j'entends le même bruit similaire. Je peux y aller aussi, je scrute une dernière fois mon bureau pour voir si je n'ai rien oublié d'important.



~



— Ah putain, ça fait du bien de respirer de l'air pur !

— Oui, c'était plutôt étouffant là-dedans... dit-elle en regardant la trappe en bois.

Je souffle et passe une main dans mes cheveux, je sort mon paquet de cigarettes accompagné de mon briquet avec son éternel tête de mort collé dessus. Pourquoi une tête de mort Par ce que peu importe ce que tu ferai ici, tu finirai par mourir d'une façon ou d'une autre, plus violente ou plus douce, tu atteindras toujours la terrible partie de la vie. La fin. D'un long ou court voyage sur Terre.

En aspirant la nicotine, mon esprit se repose au téléphone d'Alex. On risque d'être retrouvé grâce à ça. Et loin de moi l'envie qu'une centaine d'hommes armés vienne, tous prêts à tuer n'importe quelle personne n'appartenant pas à leur gang.

– Casse ta carte SIM. Ordonnais-je.

Tous les deux se figent au son de ma voix, ils ne posent pas de question et exécutent immédiatement. Je sens des yeux perçant sur ma personne, aucun doute, c'est elle. Depuis la première fois, elle m'observe attentivement, s'attendant à ce que je fasse quelque chose contre elle.

— Voilà maintenant, plus qu'à trouver une planque, Diego a dû mettre ta villa sous surveillance, donc on doit éviter. Explique-t-il.

Il baisse la tête et ajoute rouge de colère :

— J'ai vu une bonne partie de mes hommes les plus fidèles dans ces 4 x4, ils vont me le payer ! Je le jure qu'ils me le payeront !

— T'as intérêt à me trouver le bâtard qui a commencé tout ça, sinon c'est toi qui prends. Dis-je avec amertume.

Il serre les poings et relève la tête, plantant ses yeux dans les miens. Il le fait rarement.

— J'assume ma division, je trouverais la source.

Un sourire se dessine dans le coin de mes lèvres, je pose ma main sur son épaule.

– Si tu l'assumais vraiment et que tu faisais correctement ton travail, on n'en serait pas là. Crachais-je en serrant très fortement son épaule, ce qui lui valait une belle grimace.

Je retire ma main de son épaule et ajoute :

— Alors voilà ce que tu vas faire, tu vas aller chercher une voiture, ramener la demoiselle chez elle et revenir ici pour essayer de trouver une putain de planque.

Il se crispe en entendant le ton de ma voix effroyable. Dans un courant d'air, il rabat ses cheveux bouclés en arrière et souffle :

– Bien.








 Dans un courant d'air, il rabat ses cheveux bouclés en arrière et souffle : – Bien

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
TRUSTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant