Dans un bar du Mexique, une jeune femme travaille pour un puissant narcos qui règne en maître sur le pays.
Contre son gré, elle se retrouve plongée dans le monde sombre et violent du trafic de drogue. Alors qu'elle tente de garder sa tête hors de l...
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RIVER.
Pendant que j'étais en train de faire mon sac pour partir, j'entends le grincement de la porte de ma chambre. Je tourne le regard pour savoir qui est entré.
Ma mère.
Je lève les yeux au ciel, je ne pourrais plus jamais les regarder dans les yeux. Alors qu'elle s'avance près de moi pour me montrer qu'elle est là, je l'ignore en lui tournant le dos. Je retiens mes larmes qui menacent de couler quand sa main se pose sur mon épaule.
– Ne me touche pas. Crachais-je sèchement la gorge serrée.
Avec amertume, je pousse violemment ses mains sur le côté. Comment peut-elle venir me voir ? Avec une main tremblante, j'essuie une larme sur ma joue, je respire lentement pour calmer mon stress. Et en la bousculant, je sort de mon « ancienne » chambre avec mon sac et mes feuilles. Je descends les escaliers une boule à l'estomac, je regarde une dernière fois derrière moi, je ne verrais plus jamais cette maison... Je serre davantage mon sac contre moi quand je passe la porte.
— Sayer... me murmurais-je dans un souffle en observant la maison de loin. Je regarde autour de moi, me rappelant que maintenant, je vais être toute seule, sans aide. Dans un soupir, je passe mes mains dans les poches de mon short pour prendre un billet. Il faut que je me trouve un hôtel pas cher pour cette nuit.
~
– Excusez-moi ? Dis-je au comptoir d'un hôtel.
L'employée me regarde en mâchant son chewing-gum. Je me sens gênée d'avoir parlé sans avoir eu de réponse. Je souris timidement.
- Euh...Bonsoir...? Dis-je.
Je l'entends souffler et allumer son ordinateur.
- Une chambre pour combien ? Dit-il, le regard énervé.
- Pour une personne. Dis-je en souriant.
- Bien, troisième étage, chambre 114. Dit-il en me donnant une carte magnétique.
Je la prends du bout des doigts, en le remerciant.
KENAN. El Burdel, Los Cabos.
— Boss, depuis l'accident avec Alan, plusieurs filles ont quitté le club. Il nous manque du personnel.
Je souffle et dépose ma cigarette dans le cendrier en réfléchissant. Il nous faudra des filles et des videurs.
— Va recruter, ramène-moi minimum six filles pour les chambres, trois pour le bar, et sept videurs. Je l'ai voulu dans mon bureau demain matin à neuf heure. Ordonnais-je.
Il hoche la tête, mais semble vouloir parler.
- Vas-y dis.
Il s'avance avec une feuille pliée entre les mains, il la dépose au bord de mon bureau.
