Chapitre 6

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KENAN

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KENAN.


- Alex, les gars ont aperçu une personne les regarder depuis la plage. dit une voix dans le talkie-walkie.

Alex me lance un regard pour voir si j'ai attendu, je lui fais un geste de main.

- Revenez alors. Annonce Alex.

Il dépose le talkie-walkie sur la table et reprend sa cigarette. Je le vois qu'il est énervé, son job, c'est d'être discret et de faire les choses correctement.

- Excuse-moi, Kenan, la prochaine fois, j'irais plus tard. Prononce-t-il.

Je jette mon mégot par terre dans le sable, honnêtement. Même si quelqu'un nous voit, il ne fera rien. On est un cartel puissant et cruel. Si une personne nous dénonce ou nous trahit, elle meurt, sa famille meurt, ses amis meurent. Je dois rester digne de mon titre.

- J'espère que la prochaine fois, tu ferai mieux, j'espère pour toi. Dis-je durement.

Il hoche la tête, il se lève, il semble déterminé. Tout en réajustant son débardeur, il regarde le club de loin.

- Tu viens, j'ai invité de la charmante compagnie pour ce soir.

- Ta pensé à faire une pause avec les filles, je te pense plus intelligente en te concentrant sur tes erreurs de travail.

- Histoire de décompresser, les filles m'inspirent beaucoup. Leurs corps sont comme des trésors, on les parcourt et on trouve souvent là où creuser. Dit-il en mimant avec ses mains un corps.

- Une façon poétique de dire que tu es un obsédé.

Il fit une mine offensée et posa ses mains sur son torse.

- MOI!? Moi un obsédé ? Cris-t-il.

À son physique, on pourrait croire qu'il n'a aucun cœur, que c'est un monstre sanguinaire, mais il est con. Je n'ai jamais vu plus de cons qu'Alex, bien qu'il soit fort dans énormément de domaines.

- Ne fait pas semblant, tout le monde le sait. Même tes hommes le disent, je tends l'oreille parfois.

- Mes hommes? Pardon ? Dit-il les sourcils froncés.

- Ce n'est pas de ma faute si tu ne te fais pas respecter, tu vois, quand on n'est pas sérieux en heures de travail, on n'est pas respecté. Et ne compte pas sur moi pour que je fasse quelque chose, ce sont tes hommes et c'est ta division. C'est toi qui gère.

Il pause ses mains sur ses hanches et balance sa tête en arrière, et semble réfléchir.

- Ce n'est pas de mes fautes si Las putas m'aime bien, tu vois quand on ressemble à ça, commence-t-il à dire en montrant son visage. Personne ne nous résiste. Je ne laisse jamais tomber une bonne opportunité !

Je le regarde désespéré, heureusement qu'il sert à quelque chose dans l'organisation, sinon je l'aurais viré maintenant.

- Las putas ne t'aiment pas bien, Alex, elles te font juste croire pour que tu revienne que tu l'as payé. Dis-je avec simplicité.

- N'importe quoi, ta vue ma tête ? Je suis parfait, c'est tout. Toutes les femmes sont à mes pieds, même les abuelas.

- Je ne savais pas que tu t'intéressais à ce type d'âge... Tu vois, c'est pour ça qu'on te dit obsédé.

Il rabat ses cheveux bouclés en arrière et souris pour je ne sais quelle raison.

- J'ai un grand cœur, le physique m'importe peu. Dit-il sérieusement pour paraître crédible.

Je ricane légèrement, ce qui ne m'arrive pas très souvent.

- Pourquoi tu mens ? Prononçais-je en mettant mes mains dans mes poches.

- Bon, OK, je mens pour le coup. MAIS! Parfois, quand je bois, je ne fais pas attention.

- T'as un sérieux problème.

Il sourit malicieusement avant de dire :

- Dis le mec qui frappe sans aucune raison.

- T'aime bien parler de ça, tu veux peut-être que je te frappe ? Ça m'arrive de penser que tu es maso. Alex, tu viens, tu me mets à bout et après, tu reparts avec de beaux coquards. Dis-je d'un ton ironique.

Il fit une tête blasée.

- N'importe quoi...

- Aller, viens, on va voir si ces bastardos sont venus. Dis-je pour changer de sujet.

J'observe au loin les gens arriver à El Burdel. Je commence à marcher en direction du club et j'entends l'une de mes musiques préférées, Dos Gardenias d'Angel Canales. Ce genre de chose me met de bonne humeur, comme quand je pense que je vais massacrer deux pequeñas mierdas très prochainement. Quoi de mieux que se défouler après une dure journée de travail ?

- J'ai hâte d'arriver au club ! Émet soudainement Alex, me sortant de mes pensées.

Je le regarde, un sourire narquois se dessine sur mon visage.

- Tu lis dans mes pensées.






Quatre genoux à terre, quatre mains à terre et deux têtes baissées.

- Désolé, patron, nous ne le ferons plus jamais... Donnez-nous une deuxième chance... Ma femme va bientôt accoucher et ma mère est malade...

Je m'approche lentement pour faire augmenter le stress, je m'abaisse à son niveau et pose une main sur sa nuque.

- Tu sais, je ne suis pas du genre à laisser de deuxième chance, mais ta petite histoire m'a touchée. Alors je vais te laisser repartir tranquillement, d'accord ? Dis-je en donnant une pression sur sa nuque.

Il lève la tête vivement, les yeux grand-ouverts. Choqué par ce que je viens de dire.

- Merci...merci infiniment chef! Je vous suis reconnaissant, merci mille fois, dit-il.

Je me lève et fait un signe de main pour lui montrer de faire pareil. Il se lève et essuie la sueur sur son front.

- De même pour tes amis, ils peuvent partir avec toi. Ajoutais-je.

L'autre se lève à son tour, ils me font un signe de respect avant de s'avancer vers la porte. J'attrape mon arme dans mon dos, en une seconde, j'enlève le cran de sécurité et tire deux balles en leur direction. Un trou dans chaque tête. Un souffle de satisfaction sort d'entre mes lèvres, je rabats mes cheveux noirs en arrière. Faut pas me prendre pour un con.

- Alex, charge-toi de leurs corps. Je veux mon bureau vide dans moins d'une heure. Déclarais-je malgré qu'Alex est en fou rire de ma feinte.

Il reprend son sérieux peu à peu.

- Putain, c'était incroyable, j'avais raison de rester. Mais pas mieux que cette après-midi, quand même.

Alex peut paraître fou des fois, mais c'est toujours amusant de le voir faire stresser ses victimes avec ses blagues de merde.

- Aller nettoie ça, sinon j'interdis aux putas de venir te voir. Dis-je en cassant l'ambiance.

Son visage devient neutre, il pose une main sur sa poitrine.

- Comme si c'était fait !

Je sort de mon bureau, j'attrape une cigarette dans la poche arrière de mon pantalon noir, ainsi que le briquet en forme de tête de mort. Je sillonne le couloir rapidement, j'arrive devant le bar. Maintenant qu'il est 01 h 30, il y a beaucoup plus de monde que tout à l'heure. Les gens dansent tous entre eux sans savoir à qui ils ont affaire, les filles et les garçons collent l'un contre l'autre. Je vis la nuit, tout se passe quand le soleil se couche.

- Je vous sers quoi, boss ?

Le barman me sort de mes pensées.

- Un Jack Daniel. Dis-je simplement.

En attendant mon verre, je scrute la foule dansante, des têtes que je connais. La plupart des clients sont habitués à venir ici. Mon regard s'arrête sur une petite tête blonde, perdue entre les autres. Je fronce les sourcils, qu'est-ce qu'elle fait là ?

- Tenez.

Je prends mon verre sur le rebord sans lâcher la blonde du regard. Je vois qu'elle est seule, quelle fille sort seule dans un bar réputé. Elle vient uniquement la journée pour travailler quand il n'y a aucun client. On pourrait croire qu'elle cherche quelque chose. Je vais te surveiller, toi.



 Je vais te surveiller, toi

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