• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐄𝐓-𝐔𝐍 | 𝒎𝒚 𝒅𝒂𝒅 𝒌𝒊𝒍𝒍𝒆𝒅 𝒎𝒚 𝒎𝒐𝒎 •

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Heyouuuu,

Vous êtes prêt.e.s ? 👀

Bonne lecture,





💍











CHAPITRE VINGT-ET-UN
My dad killed my mom









ARI

Le soleil est levé depuis deux heures et pourtant je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Le moral dans les chaussettes, je quitte le lit comme une automate et me dirige vers la douche. Je me lave et mets les vêtements que j'ai préparé la veille. Je savais que je n'aurais pas la force de faire des efforts ce matin. Ces derniers jours n'ont pas été fameux et aujourd'hui c'est le pire de tous.

On est le 1er janvier.

Pour les autres, cette journée caractérise le renouveau, mais pour moi, elle caractérise la mort.

Je termine de me préparer et me rends dans la cuisine pour avaler quelque chose avant de sortir. Je n'ai pas vu Archibald depuis plusieurs jours, j'avais remarqué qu'il était très occupé par son travail et je n'ai plus cherché à m'approcher de lui depuis son rejet il y'a quelques semaines.

Tu ne devrais pas me dire des choses pareilles.

— Pourquoi ?

— Parce que tu risques de le regretter.

Il m'avait rejeté une nouvelle fois, mais il y avait une chose qui m'avait retenu de fondre en larmes encore une fois. Je lui plaît, ou du moins je ne le laisse pas indifférente. Reste à savoir pourquoi il s'interdit de me le montrer.

Je quitte la maison l'estomac retourné et rongé par la culpabilité. Depuis que je me suis mariée, je n'ai pas été voir ma mère. Je n'avais jamais raté une seule de mes visites avant. Je me sens mal à l'idée qu'elle pense que je l'ai abandonné comme l'ont fait les autres.

Je consulte mon portable et remarque un message de ma soeur.

— Bonne année sœurette, que cette année te sois bénéfique ! Je t'aime.

Elle est la seule qui me le souhaite mais avec les années, ils ont fini par ne plus avoir le même effet. Elle essaye de garder les apparences et je me sens hypocrite de la juger alors que je fais pareil. Ce n'est pas comme si notre famille ne vivait pas pour les apparences. J'envoie la même réponse que les années précédentes.

— Bonne année à toi et ta petite famille.

J'éteins mon portable et me dirige vers le cimetière. Je réajuste mon écharpe autour du cou et descends du véhicule munie de mes plus belles fleurs. Quand je passe le portail, l'air semble toxique et l'atmosphère est pesante. Mes pas s'enfoncent dans la terre à mesure que j'avance vers la tombe de ma mère.

— Coucou maman..

Je dépose le nouveau bouquet et récupère l'ancien dont les fleurs ont séchées. La terre est gelée quand je glisse les doigts à travers.

— Tu dois avoir tellement froid, maman..

J'avale la boule dans ma gorge, je ne veux pas pleurer aujourd'hui.

— Je suis désolée de ne pas être venue avant..mais tu dois savoir que je me suis mariée, je t'en avais parlé il y a deux mois. J'imagine que je n'ai pas besoin de te raconter tout ce qu'il s'est passé, tu étais là, non ?

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant