• 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐍𝐆𝐓-𝐓𝐑𝐎𝐈𝐒 | 𝒅𝒐𝒏'𝒕 𝒕𝒓𝒚 𝒕𝒐 𝒖𝒏𝒅𝒆𝒓𝒔𝒕𝒂𝒏𝒅 𝒎𝒆 •

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Hey, comment ça va ce soir ?

On se retrouve à la fin du chapitre pour discuter :)

Bonne lecture,








CHAPITRE VINGT-TROIS
don't try to understand me..








ARI



Quand je rentre de ma garde, je retrouve Archibald de nouveau tendu sur le canapé. Il est comme ça depuis deux jours.

— Salut !

Il n'a pas l'air de m'avoir entendue alors je répète.

Finalement, il tourne la tête vers moi et plaque un faux sourire sur le visage. Ça ne me plaît pas.

Je me débarrasse de mes affaires près de l'entrée et marche vers lui.

— Est-ce que tout va bien ?

— C'est le boulot, c'est tout.

Il souffle avant de verrouiller sa tablette. Il se gratte la barbe qui pousse depuis avant-hier et replace ses lunettes correctement.

— Tu as besoin de quelque chose ?

J'avoue que j'ai posé cette question sans savoir pourquoi. Je ne vois pas du tout ce que je pourrais lui offrir.

— Ça ira, merci.

— Je vais aller préparer le dîner. Il termine.

Je hoche la tête et récupère mes affaires avant d'aller dans ma chambre. Après ma douche, je mets mon pyjama et retourne dans le salon. Comme à mon habitude, je le regarde pendant qu'il cuisine, à moitié penchée sur le plan de travail.

Il me tend la cuillère en bois qui contient la sauce tomate pour la pizza.

— Goûte et dis moi s'il manque quelque chose.

— C'est succulent. Rien à ajouter !

Sa joue droite se contracte et un faible rictus se dessine sur ses lèvres.

Je n'y avais jamais pensé avant mais je faisais toujours ça quand j'étais petite. J'aimais passer mes journées dans la cuisine à regarder Violet et maman faire à manger. À défaut de savoir cuisiner, je me proclamais juge culinaire du haut de mes huit ans. Visiblement ça n'a pas changé avec les années.

Peut-être qu'il faudrait que j'apprenne un jour.

— D'ailleurs, ma famille souhaite qu'on aille dîner chez eux un de ces jours. Il me lance de but en blanc.

Je me raidis pendant une seconde avant de me ressaisir. La dernière fois que j'ai vu sa famille c'était il y a plus de dix ans. Je me doutais que ce moment allait arriver et je ne me sens pas du tout à l'aise à l'idée de leur rendre visite.

— Quand est-ce que tu veux que ça se fasse ?

Il hausse les épaules.

— Quand tu le sens.

Sauf que je ne le sens pas. Ni maintenant, ni jamais.

— Le plus vite possible alors.

Il relève la tête, confus.

— Plus vite ça se fera, plus vite on passera à autre chose, je veux dire.

— Tu ne sembles pas vraiment ravie d'aller leur rendre visite, je me trompe ?

𝐅𝐀𝐋𝐋𝐄𝐍 𝐁𝐑𝐈𝐃𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant